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Le taux de chômage à Skikda a atteint les 70%

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  • Le taux de chômage à Skikda a atteint les 70%

    Marché de l’emploi à Skikda

    Le taux de chômage a atteint les 70%
    A. Boukarine, Liberté, 21 septembre 2006

    Près de 45 000 demandes d’emploi ont été enregistrées rien qu’au mois de juillet 2006.
    Les chiffres de la Direction de l’emploi révèlent une moyenne de 70 nouvelles demandes d’emploi mensuelles, parmi les universitaires et 1 500 demandes globales regroupant toutes
    les qualifications. Pour le premier trimestre 2006, pas moins de 700 nouvelles demandes d’emploi, ont été enregistrées parmi les universitaires.

    En dépit de la richesse industrielle de la ville de Skikda, les opportunités d’emploi, notamment parmi les jeunes diplômés universitaires, sont dérisoires au vu du grand nombre des sans-emploi parmi cette frange de la société.
    Pour les autres communes de la wilaya, l’offre d’emploi est quasi inexistante. Implantée pour la plupart dans des zones montagneuses, ces communes accusent un retard flagrant en matière de développement. Aucune perspective d’emploi, ce qui pousse des centaines de jeunes à “s’exiler” au niveau du chef-lieu de wilaya où les opportunités sont relativement meilleures. La plateforme pétrochimique, en l’occurrence, est la plus visée. D’autant plus que de nombreux projets y sont inscrits, notamment la réalisation du nouveau projet du condensât où un bon nombre d’universitaires et de jeunes qualifiés seront recrutés.
    En effet, un taux de chômage aux proportions inquiétantes frappe les jeunes et moins jeunes, au point où les dispositifs d’emploi de jeunes et le pré-emploi n’arrivent à satisfaire qu’une infime partie des demandeurs. Selon les dernières statistiques, le taux de chômage a atteint le pic de 70% dans plusieurs communes. Au niveau de la Direction de l’emploi, les chiffres révèlent une moyenne de 70 nouvelles demandes d’emploi mensuelles, parmi les universitaires et 1 500 demandes globales regroupant toutes les qualifications. Pour le premier trimestre 2006, pas moins de 700 nouvelles demandes d’emploi, ont été enregistrées parmi les universitaires, seulement. Durant les 4 dernières années, le nombre de demandeurs d’emploi recensés, dont 60% sont âgés de 24 à 25 ans, s’élève à 11 655, alors que le nombre d’emplois octroyés, au cours de cette même période, est de l’ordre de 3 299 seulement. Aussi, près de 8 356 demandes restent insatisfaites.
    Tandis que le nombre de jeunes à la recherche d’un emploi est en constante augmentation. Au mois de juillet 2006, près de 45 000 demandes ont été enregistrées. Une situation qui a poussé ces derniers à organiser des marches de protestation et des sit-in pour dénoncer les procédures d’attribution des postes d’emploi, le manque de coordination et aussi la violence verbale des agents, au niveau de la direction de l’emploi. Ce qui a valu à certains d’entre eux d’être traduits en justice.
    Il va sans dire qu’au niveau de la Direction de l’emploi, les choses se sont, plus ou moins, améliorées, notamment en ce qui concerne l’accueil et les prestations. L’introduction de l’outil informatique dans le traitement des dossiers, le placement et le suivi des “CPEistes” a, par ailleurs, été d’un grand secours et a sensiblement diminué le nombre des plaintes. Dans la même optique, un agent de liaison a été placé au niveau de cette même direction pour accueillir et orienter les demandeurs d’emploi. “Nous avons, tout simplement, mis en application le dispositif administratif déjà existant”, nous dira le directeur de l’emploi par intérim.
    Il nous révélera, en substance, que pour l’année 2006, 720 postes en pré-emploi ont été créés, essentiellement au niveau du secteur public. Quant au volet relatif au paiement de pré-salaires, le problème ne se pose plus.
    En outre, le dispositif de résorption du chômage pour l’année 2007, par le biais du pré-emploi et l’emploi de jeunes, dans les communes de la wilaya de Skikda, est déjà lancé.
    La collecte et la mise en place de la synthèse des besoins sont prévues pour fin septembre. La non-élasticité, pour reprendre les économistes, des investissements lourds sur la création de l’emplois à Skikda résume le mal que trouve les actuels programmes de relance économiques à l’échelle nationale. La croissance économique ne crée pas de l’emploi comme c’est le cas dans le reste des économies du monde. Un cas d’école qui mérite une réflexion et un audit loin des satisfecit populistes.

    A. Boukarine
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