Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le patronat marocain s’alarme de la "désindustrialisation" du royaume

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le patronat marocain s’alarme de la "désindustrialisation" du royaume

    Le patronat marocain s’alarme de la "désindustrialisation" du royaume
    Par PIERRE-OLIVIER ROUAUD -
    Publié le 15 novembre 2013, à 06h00

    A l'occasion d'une rencontre avec le nouveau ministre de l'Industrie, le patronat marocain a exprimé son "inquiétude" sur le devenir de l'industrie du Maroc dont la part dans le PIB a chuté de 2 points depuis 2005. Il demande un plan d'urgence comprenant notamment des mesures de protection des entreprises nationales.

    Alerte ! c’est le message de la CGEM, le patronat marocain à propos de l’industrie. En pleine discussion de la loi de finance 2014, et alors que le nouveau ministre de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique Moulay Hafid Elalamy n’est en poste que depuis quelques semaines, Miriem Bensalah-Chaqroun, présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc a tiré la sonnette d’alarme, auprès d’un ministre… qui fut lui-même patron des patrons marocains de 2006 à 2009 et figure du monde des affaires et de l'entrepreneuriat dans le pays.

    Moulay Hafid Elalamy nommé début octobre à l'occasion d'un changement de coalition gouvernementale s’est rendu mercredi 13 novembre au siège de la Confédération à Casablanca pour écouter les doléances des chefs d'entreprises accompagné de Mohamed Abbou, ministre délégué au Commerce extérieur et Mamoun Bouhadhoud, ministre délégué en charge des petites entreprises et de l'intégration du secteur informel.

    La CGEM leur a demandé "un plan d’urgence pour l’industrie marocaine, source de création d’emplois et de valeur ajoutée pérenne".

    Miriem Bensalah-Chaqroun, citée par communiqué a fait part de "l’inquiétude que suscite la dégradation du secteur de l’industrie, qui fournit 2,2 millions de postes de travail, soit 21% des emplois du pays. Depuis 2009, l’industrie perd 25 000 emplois par an". Selon elle, l'industrie "contribue aujourd’hui à moins de 15% du PIB alors que sa part était de 17% en 2005".

    Pour un peu, on se croirait dans un débat à Paris…

    Que ce soit pour le marché intérieur ou l’exportation, l’industrie, rappelle la CGEM est une "source de stabilité économique et sociale et un rempart contre la dégradation de la balance commerciale".

    DEFICIT COMMERCIAL

    Le problème ? En 2012, le Maroc a déploré un déficit commercial record de 201 milliards de dirhams (17,99 milliards d'euros), soit un taux de couverture des importations de 47,8%. Sur les 9 premiers mois de 2013, ce déficit s’est encore élevé à 147 milliards de dirhams.

    La dépendance aux hydrocarbures importés explique pour partie ces mauvais résultats, mais les analyses internationales du FMI ou de banques comme Natixis pointent régulièrement le manque de compétitivité de l’économie intérieure marocaine.

    Celle-ci tourne à deux vitesses, avec d’un côté un fort développement des activités liées aux investissements directs étrangers comme ceux de Renault à Tanger ou Safran et bientôt Bombardier à Casablanca et de l’autre un marché intérieur sur lequel les entreprises du cru sont à la peine. Ce qu’illustre la morosité dans le secteur du bâtiment ou les difficultés actuelles du sidérurgiste Maghreb Steel.

    Dans un interview à L'Usine Nouvelle, début septembre Abdelhamid Souiri, patron de la Fédération de la métallurgie (FIMME) indiquait ainsi : "nos coûts de revient dans ce secteur sont trop élevés. Si la conjoncture est bonne, les industriels marocains parviennent à vendre leurs produits, mais lorsqu’elle est moins porteuse, les acheteurs rechignent sur les prix et vont voir ailleurs".

    Comment lutter contre ce bulletin de santé médiocre ? Miriem Bensalah-Chaqroun propose plusieurs leviers d’action pour "réindustrialiser" le Maroc, entre autres : "se doter d’une véritable stratégie industrielle, combattre la concurrence déloyale, matérialisée par l’informel, et le manque de normes».

    PLAN NATIONAL


    En creux, cela signifie que la logique du Plan national pour l'émergence industrielle, lancé en 2009 et pierre angulaire de la stratégie industrielle du royaume ayant survécu à l'alternance islamiste de fin 2011 ne suffit plus même s'il constitue un fort élément d'attractivité auprès des investisseurs internationaux pour un pays qui n'avait pas jusque là de tradition dans le manufacturing.

    Autre "combat" de la CGEM : intégrer l’industrie dans tous les chantiers de développement économique grâce à une "véritable stratégie de compensation industrielle".

    En clair, il s’agirait de réserver une part importante des contrats aux industriels marocains notamment dans les grands chantiers publics qui émaillent le royaume depuis une dizaine d'années dans l’énergie (éolien, centrales à charbon ou solaire…), les infrastructures (ports) ou les transports (tramway, LGV). De contrats souvent emportés par des entreprises françaises telles Gdf-Suez, Alstom ou Edf, espagnoles comme Acciona ou encore saoudienne comme Acwa.

    Le nouveau code des marchés publics qui doit être publié d’ici à début 2014 fait explicitement référence à cette problématique de sourcing local. Même si les conditions de son application ne sont pas encore très claires.

    Mercredi, les administrateurs de la CGEM sont donc intervenus auprès des ministres "sur la question des champions nationaux, de la préférence nationale dans la commande publique, de la problématique des délais de paiements et de la régionalisation des stratégies industrielles. Ils ont également insisté sur l’implication des autres départements ministériels, tels l’Intérieur, l’Emploi et la Formation Professionnelle dans l’opérationnalisation des différentes mesures à entreprendre", indique le communiqué de la CGEM.

    LE MINISTRE DE L INDUSTRIE APPROUVE
    Et le ministre de l'Industrie ? Moulay Hafid Elalamy s'est dit totalement en phase avec ces points, selon la CGEM. Promettant de "définir, de manière concertée avec la CGEM, les contours du renouveau industriel et à y intégrer la compensation industrielle comme vecteur de croissance". Le ministre a par ailleurs fortement mis l’accent sur l'importance des investissements directs étrangers pour le développement économique du pays.

    Alors que le Maroc a conclu au fil des ans une demi douzaine accords de libre-échange majeurs, Mohamed Abbou, ministre du Commerce Extérieur s'est dit "disposé à opérer une évaluation approfondie" de ces accords "et à faire jouer pleinement les mécanismes de défense commerciale dans le cadre de ce que prévoient les règles de l'OMC".

    Un sujet brûlant puisque le sidérurgiste Maghreb Steel explique par exemple ses difficultés actuelles par les pratiques, selon lui de dumping à l'importation de géants comme ArcelorMittal ou Tata Steel. Ce en quoi l'Etat vient de lui donner en partie raison et s'apprête à imposer des droits anti-dumping.

    Au final, voilà là donc pour le nouveau ministre de l'IndustrIe, lui même propriétaire du grand groupe privé Saham, une sérieuse entrée en matière. D'autant qu'à Rabat tout comme à Paris, l'heure est à la rigueur. Après l'annulation de 15 milliards de dirhams d'investissements publics en mars dernier, un nouveau coup de rabot de 10 milliards serait à l'ordre du jour, selon Reuters pour tenir les objectifs de déficit public, soit 5,5% sur 2013.

    Pierre-Olivier Rouaud

  • #2
    En Algérie par contre c'est la prospérité, l'industrialisation vertueuse et le développement sont au rendez-vous...
    Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

    Commentaire


    • #3
      mkh là on parle de ton royaume enchanté leplusbeaupaysaumonde, le pays de mmi6

      sinon pour l'article rien d'étonnant les causes ont été maintes fois décrites ici. le Maroc n'a pas les moyens de son modèle de développement. l'autre problème du Maroc c'est l'absence de souveraineté et de fierté au sommet de l'état.
      Dernière modification par absent, 16 novembre 2013, 13h13.

      Commentaire


      • #4
        sinon pour l'article rien d'étonnant les causes ont été maintes fois décrites ici. le Maroc n'a pas les moyens de son modèle de développement. l'autre problème du Maroc c'est l'absence de la souveraineté et de la fierté au sommet de l'état.
        Dans ce domaine le Maroc fait beaucoup mieux que ces voisins.
        Sinon c'est vrai que le secteur privé n'est pas assez développé pour investir massivement et l'état qui est censé prendre la relève n'a pas trop d'argent. Mais bon, pour l'instant les services se développent pas mal!

        Commentaire


        • #5
          Dans ce domaine le Maroc fait beaucoup mieux que ces voisins.
          Sinon c'est vrai que le secteur privé n'est pas assez développé pour investir massivement et l'état qui est censé prendre la relève n'a pas trop d'argent. Mais bon, pour l'instant les services se développent pas mal!
          le Maorc donne impression qu'il ne croit pas en ses propres moyens, il veut tout faire pour se développer par l'aide étrangère. c'est ce que j'appelle manque de fierté

          Commentaire


          • #6
            Le maroc n'a pas les moyens de se développer tout seul.
            Il n'a pas les moyens financiers (il suffit de regarder le déficit galopant) et a besoin de technologie étrangère vu le grand retard accumulé dans le domaine scientifique, retard qui concerne tous les pays en voie de développement.
            Je trouve que les investissement étranger sont au contraire un moyen très efficace de créer de la richesse localement.

            Commentaire


            • #7
              je rectifie. le Maroc veut tout faire pour se développer que par l'aide étrangère. 50 ans de libéralisme, aucune grande marque ou une grande enseigne marocaines n'ont vu le jour, c'est révélateur.

              Commentaire


              • #8
                Je te croyais plus intelligent cne...

                mkh là on parle de ton royaume enchanté leplusbeaupaysaumonde, le pays de mmi6
                Me voilà devenu marocain maintenant
                Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

                Commentaire


                • #9
                  c'était une blague mkh

                  Commentaire


                  • #10
                    je rectifie. le Maroc veut tout faire pour se développer que par l'aide étrangère. 50 ans de libéralisme, aucune grande marque ou une grande enseigne marocaines n'ont vu le jour, c'est révélateur.

                    Là il faut arrêter de trop exagérer

                    Commentaire


                    • #11
                      Là il faut arrêter de trop exagérer
                      cites moi les symboles du libéralisme marocain, des enseignes industrielles exportatrices.

                      Commentaire


                      • #12
                        cne
                        cites moi les symboles du libéralisme marocain, des enseignes industrielles exportatrices.
                        CHOCOLATERIE ROYALE DU RIF

                        OK je sors
                        "Les petits esprits parlent des gens, les esprits moyens parlent des événements, les grands esprits parlent des idées, et les esprits supérieurs agissent en silence."

                        Commentaire


                        • #13
                          Le Maroc a signé des accords de libre échange avec beaucoup de pays et surtout celui avec la Turquie. cela a impacté l'industrialisation Marocaine. En plus de l'importation de Chine.

                          Le patronat Marocain a partiellement abandonné l’industrie en faveur des services. Le patronat a carrément voulu gagner au plus vite, miser sur les services sans réfléchir au sort de l'économie du pays. L'Etat ne pouvait pas les contrôler, ils avaient carte blanche. Ils devaient structurer les investissement de leur organisme.


                          Les premières fortunes du Maroc dans les années 80 et 90 étaient des indistriels (Karim el Amrani, et autres industriels du textiles). Actuellement les premieres fortunes font de l'immobilier et le services

                          Commentaire


                          • #14
                            Le patronat Marocain a partiellement abandonné l’industrie en faveur des services. Le patronat a carrément voulu gagner au plus vite, miser sur les services sans réfléchir au sort de l'économie du pays. L'Etat ne pouvait pas les contrôler, ils avaient carte blanche. Ils devaient structurer les investissement de leur organisme.
                            c'est à l'état d'orienter l'investissement, un investisseur pense à son interet avant tout. la réaction du patronat marocain est donc rationnelle. ce serait suicidaire d’essayer de faire face à une concurrence internationale qui pénalise l'investissement nationale marocain.

                            Commentaire


                            • #15
                              c'était une blague mkh
                              Bon bah j'ai été eu alors...
                              Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X