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Quel est le véritable programme de l’état policier américain? – paul craig roberts

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  • Quel est le véritable programme de l’état policier américain? – paul craig roberts

    Dans ma dernière chronique, j’ai souligné qu’il était important pour les citoyens américains d’exiger de savoir quels sont les vrais programmes qui sont derrière les guerres qu’ont choisi de faire les régimes de Bush et d’Obama. Ce sont des guerres majeures à long terme d’une durée de deux à trois fois celle de la Seconde Guerre mondiale.

    Forbes rapporte que un million de soldats américains ont été blessés en Irak et en Afghanistan. http://www.forbes.com/sites/rebeccar...hanistan-wars/

    RT rapporte que le coût du maintien de chaque soldat américain en Afghanistan a augmenté de 1,3 million de dollars à 2,1 millions de dollars par soldat. http://rt.com/usa/us-afghanistan-pen...ps-budget-721/

    Matthew J. Nasuti rapporte dans Kabul Press qu’il a coûté aux contribuables 50 millions de dollars pour tuer un soldat taliban. Cela signifie qu’il a coûté 1 milliard de dollars pour tuer 20 combattants talibans. http://kabulpress.org/my/spip.php?article32304 C’est une guerre qui ne peut être gagnée qu’au prix de la faillite totale des États-Unis.

    Joseph Stiglitz et Linda Bilmes ont estimé que les dépenses déjà réalisées et les coûts futurs déjà engagés dans les guerres d’Afghanistan et d’Irak se montent au moins à $ 6 trillons.

    En d’autres termes, c’est le coût de ces deux guerres qui expliquent l’explosion de la dette publique américaine et les problèmes économiques et politiques associés à cette dette importante.

    Qu’a gagné l’Amérique en échange de $ 6 trillons et un million de soldats blessés, dont beaucoup très sévèrement?

    En Irak, il y a maintenant un régime islamiste chiite allié à l’Iran à la place d’un régime laïc sunnite qui était un ennemi de l’Iran, le nouveau aussi dictatorial que l’ancien, qui préside sur les ruines de la guerre, au milieu d’une violence permanente aussi élevée que pendant la tentative d’occupation américaine, et des malformations congénitales abominables dues à des substances toxiques associées à l’invasion et à l’occupation américaine.

    En Afghanistan, il y a des talibans invaincus et apparemment invincibles et un trafic de drogue ravivé qui inonde le monde occidental.

    La cerise sur ces "succès" de Bush et Obama sont des demandes de partout dans le monde que les Américains et l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair rendent des comptes sur leurs crimes de guerre. Certes, la réputation de Washington a chuté à la suite de ces deux guerres. Il n’y a plus aucun gouvernement de par le monde qui soit assez crédule pour croire un seul mot de ce que dit Washington.

    Ce sont des coûts énormes pour des guerres pour lesquelles nous n’avons aucune explication.

    Les régimes Bush / Obama ont mis au point diverses histoires de couverture: une «guerre contre le terrorisme», «Nous devons les tuer là-bas avant qu’ils ne viennent ici», «armes de destruction massive », « vengeance pour le 11/9 », « Oussama ben Laden » (qui est mort de ses maladies en Décembre 2001, comme ça a été largement rapporté à l’époque).

    Aucune de ces explications n’est viable. Ni les talibans ni Saddam Hussein n’ont été engagés dans le terrorisme aux États-Unis. Comme les inspecteurs en désarmement en avaient informé le régime de Bush, il n’y avait pas d’ADM en Irak. Envahir les pays musulmans et massacrer des civils sont plus susceptibles de créer des terroristes plutôt que de les supprimer. Selon l’histoire officielle, les pirates de l’air du 11/9 et Oussama ben Laden étaient Saoudiens, pas Afghans ou Irakiens. Pourtant, ce n’était pas l’Arabie saoudite qui a été envahie.

    La démocratie et un gouvernement responsable n’existent tout simplement pas lorsque le pouvoir exécutif peut amener un pays à la guerre au nom d’agendas secrets opérant derrière des histoires de couverture qui sont des mensonges transparents.

    Il est tout aussi important de poser ces mêmes questions au sujet du programme de l’état policier américain. Pourquoi Bush et Obama ont-ils supprimé la protection de la loi comme bouclier pour le peuple pour la transformer en une arme dans les mains de l’exécutif? Comment les Américains sont-ils plus en sécurité en se débarrassant de leurs libertés civiles? La détention illimitée et sans application normale de la loi sont les maîtres mots de l’Etat tyrannique. Ils sont le terrorisme, pas une protection contre le terrorisme. Pourquoi toutes les communications de chaque Américain et apparemment les communications de la plupart des autres personnes dans le monde, y compris les alliés européens les plus fidèles de Washington, sont susceptibles d’être interceptées et stockées dans une gigantesque base de données de l’état policier? Comment cela protège-t-il les Américains contre les terroristes?

    Pourquoi est-il nécessaire pour Washington d’attaquer la liberté de la presse et d’expression, de fouler aux pieds la loi qui protège les dénonciateurs comme Bradley Manning et Edward Snowden, de criminaliser la dissidence et les manifestations, et de menacer des journalistes tels que Julian Assange, Glenn Greenwald et le journaliste de Fox News James Rosen ? http://www.nytimes.com/2013/05/22/op...tion.html?_r=0

    Comment le fait de garder les citoyens dans l’ignorance des crimes de leur gouvernement peut-il les mettre à l’abri des terroristes?

    Ces persécutions des diseurs de vérité n’ont rien à voir avec la «sécurité nationale» et le fait de «mettre les américains à l’abri des terroristes." Le seul but de ces persécutions est de protéger le pouvoir exécutif contre la révélation de ses crimes. Certains des crimes de Washington sont si horribles que la Cour pénale internationale prononcerait une condamnation à mort si les coupables pouvaient être traduits en justice. Un gouvernement qui va détruire les protections constitutionnelles de la liberté d’expression et de la liberté de la presse afin d’empêcher que ses actions criminelles ne soient divulguées est un gouvernement tyrannique.

    On hésite à poser ces questions et même à faire les remarques les plus évidentes de peur non seulement d’être mis sur une liste de surveillance et d’être sous le coup d’une accusation ou une autre, mais aussi par crainte que ces questions puissent provoquer un false flag qui pourrait servir à justifier l’état policier qui a été mis en place.

    C’est peut-être ce qu’a été l’attentat du marathon de Boston. Les déclarations du gouvernement ont pris le pas sur la preuve de la culpabilité des deux frères. Il n’y a rien de nouveau dans la manière dont le gouvernement piège des boucs émissaires. Ce qui est nouveau et sans précédent c’est le verrouillage de Boston et sa banlieue, l’apparition de 10.000 soldats lourdement armés et des chars pour patrouiller dans les rues et fouiller sans mandat les maisons des citoyens, tout cela au nom de la protection du public contre un enfant blessé de 19 ans.

    Non seulement rien de ce genre n’est jamais arrivé aux États-Unis, mais aussi ce n’aurait pas pu être organisé sous l’impulsion du moment. Ça devait déjà être en place, en attente pour l’événement. Ce fut un galop d’essai pour ce qui est à venir.

    Les américains ignorants, les conservateurs du type « la loi et l’ordre», particulièrement crédules, n’ont même aucune idée sur la militarisation de leur police locale. J’ai regardé les forces de police locale s’entrainer dans des clubs de tir. Les policiers ont appris à tirer d’abord non pas une fois mais plusieurs fois, pour protéger leurs vies en premier à tout prix, et non pas à risquer leur vie en posant des questions. C’est pourquoi un gamin de 13 ans avec le fusil jouet a été mis en pièces. Un interrogatoire aurait révélé qu’il s’agissait d’une arme-jouet, mais interroger le "suspect" aurait pu mettre en danger les précieux policiers qui sont formés pour ne prendre aucun risque.

    La police opère de la même manière que le pouvoir de tuer présidentiel d’Obama : assassiner d’abord, puis créer un dossier contre la victime.

    En d’autres termes, cher citoyen américain, votre vie ne vaut rien, mais les policiers que vous payez, non seulement n’ont aucun compte à rendre, mais aussi leurs vies ont une valeur inestimable. Si vous vous faites tuer dans l’exercice de leur fonction, ce n’est pas une grosse affaire. Mais ne blessez pas un policier voyou dans un acte de légitime défense. Je veux dire, qui pensez-vous que vous êtes, une sorte d’américain mythique, libre avec des droits ?

    Traduction Avic

    http://www.paulcraigroberts.org/2013...craig-roberts/

    Craig Roberts withkitties_150_120 Le Dr Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor US de la politique économique dans l’administration Reagan. Il a été rédacteur en chef adjoint et éditorialiste du Wall Street Journal, chroniqueur pour Business Week et du Scripps Howard News Service. Il a occupé de nombreux postes universitaires. Son dernier livre, The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West est disponible ici: http://www.amazon.com/Failure-Capita...dp/B00BLPJNWE/
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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