Israël, en froid avec Washington, déroule le tapis rouge à François Hollande
Que dire de plus sans tomber dans l'affectation ? Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déjà affirmé qu'il attendait «avec impatience» son «ami proche » François Hollande (rencontré pour la première fois, à Paris, le 31 octobre 2012), et qu'il déroulerait pour lui « le tapis rouge ». Pourtant, si les drapeaux tricolores sont visibles depuis plusieurs jours dans les rues de Jérusalem, la presse israélienne n'accorde à la visite du président français – à partir de dimanche 17novembre, et jusqu'à mardi– qu'un intérêt très limité, ce qui, faute d'enjeu, peut se comprendre.
François Hollande sera d'autant mieux accueilli par Israël que les relations entre les deux pays – si on met de côté les périodes gaullistes–ont toujours été bonnes, et que l'hôte de l'Elysée, tout en réaffirmant les positions traditionnelles de Paris sur les négociations de paix israélo-palestiniennes, ne prendra aucune initiative de nature à écorner le climat consensuel de sa visite d'Etat en Israël, placée sous le signe de la continuité.
Mais il y a une autre raison au « tapis rouge » de M. Nétanyahou : François Hollande bénéficie de l'«effet Kerry». John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, est de plus en plus critiqué à Jérusalem, en raison d'un double contentieux: ses remarques acerbes s'agissant de l'attitude israélienne lors des négociations de paix avec les Palestiniens, et surtout l'expression publique de divergences à prop...
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Que dire de plus sans tomber dans l'affectation ? Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déjà affirmé qu'il attendait «avec impatience» son «ami proche » François Hollande (rencontré pour la première fois, à Paris, le 31 octobre 2012), et qu'il déroulerait pour lui « le tapis rouge ». Pourtant, si les drapeaux tricolores sont visibles depuis plusieurs jours dans les rues de Jérusalem, la presse israélienne n'accorde à la visite du président français – à partir de dimanche 17novembre, et jusqu'à mardi– qu'un intérêt très limité, ce qui, faute d'enjeu, peut se comprendre.
François Hollande sera d'autant mieux accueilli par Israël que les relations entre les deux pays – si on met de côté les périodes gaullistes–ont toujours été bonnes, et que l'hôte de l'Elysée, tout en réaffirmant les positions traditionnelles de Paris sur les négociations de paix israélo-palestiniennes, ne prendra aucune initiative de nature à écorner le climat consensuel de sa visite d'Etat en Israël, placée sous le signe de la continuité.
Mais il y a une autre raison au « tapis rouge » de M. Nétanyahou : François Hollande bénéficie de l'«effet Kerry». John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, est de plus en plus critiqué à Jérusalem, en raison d'un double contentieux: ses remarques acerbes s'agissant de l'attitude israélienne lors des négociations de paix avec les Palestiniens, et surtout l'expression publique de divergences à prop...
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