ca s'est passé il y a quelques jours, j'étais là à attendre, dans une salle d'attente, grande, neuve, surpeuplée... je venais de prendre un ticket après avoir observé les autres le faire, la longue marche qui venait de m'amener ici m'avait rappelé à quel point mes chaussures étaient mauvaises, il faisait froid et quelque part, au dessus de nos tête à moi et aux dizaines de pauvres algériens venus perdre une journée entière au même titre que moi, au dessus de nous donc, une machine infernale cognait contre le mur et produisait un bruit à faire pâlir un marteau-piqueur, les brefs moments d'accalmie étaient l'occasion pour tout le monde de parler et d'échanger, d'utiliser le portable et de demander des informations.
aqarouyiw yenghayi, mal de crâne abominable, pour combler le tout, je manquais de sommeil, je prends un ticket et accours vers un banc froid pour m'y blottir dans l'espoir de prendre en pitié le sommeil même dans cette ambiance de chantier.
me voilà assis, dans un premier temps un frissons parcourt ton mon être, vers le bas du dos ma peau s'était découverte et le métal glacial me donna une fessée... je me lève en sursaut, tire sur ma veste qui était fermée, si j'avais tiré plus je me serai étranglé... je regagne mon banc, les fesses bien au chaud ... je ferme les yeux, et la saleté de machine se mit à rugir... "m'en fiche, nar9od bla yemmak!". dix minutes plus tard r9ad ma djach, halef fya... que faire... ah, dans mon cartable il y a un journal, pourri mais ca va m'aider à tuer le temps, je le sors et l'ouvre, les gros titres i3ayou ... vers la fin je tombe sur un article sur la 3G+ avec une tablette made in Aleria en couleur, peut être que c'était qu'une pub ... enfin bref. en me rappelant que sur FA il y avait une discussion sur la 3G à laquelle je n'ai pas pris part vu mes maigres connaissances et le très faible interet que j'ai pour ces trucs, aya on va se faire une petite culture... et là, j'ai senti une présence, une silhouette qui était là depuis le départ ... vers ma droite, elle grossissait, je la sentais s'approcher et le banc grinçait alors qu’elle rampait dessus, c'est une femme, j'ai cru voir une femme quand je me suis assis là au début, je me retourne et je vois un visage ridé, des yeux profondément nichés dans deux fentes entourées de rides, la bouche tremblait mais bougeait en émettant un son presque inaudible à cause de la machine ta3 zmar, tout ce que j'ai pu comprendre, c'est qu'elle s’exprimait en français.
je pointais le plafond avec mon doigt et lui faisais non de la tête en ayant l'air déçu pour lui faire comprendre qu'à cause des travaux, je ne pouvais pas l'entendre, elle s'approcha encore plus et me montra du doigt la photo de la tablette sur le journal, agacé je décide de garder le silence en attendant que la torture sonore s'arrête ce qui arriva quelque secondes après, aya madame wach khessek "j'ai acheté une tablette dans ce genre là hier, mais j'ai été déçu par ses prestations, ca prend trop de temps à charger" prestassiou! ... tanit "je voudrai avoir votre avis dessus" yaw ana khatini! "en fait, je ne m'y connais pas trop" -avec cette même expression de déception que tout à l'heur- "mais je ne pense pas que ce soit la tablette li fiha mochkil, balak la conixiou" j'adore spiki français dziri avec l'3aichine bel'haf- , elle semblait satisfaite de ma réponse, et au moment où je croyais pouvoir enfin replonger dans mon journal si intéressant, elle revint à la charge et me dit "j'ai envie de partir de ce pays", je me forçais à lui accorder mon attention malgré la doukha et le mal de tête, elle enchaina " jen 'ai plus rien qui me retienne ici, sauf les études de ma fille cherie".
à ce moment là, le ton de sa voix devint triste, ses yeux se sont détournés et des mains tremblantes sont venues essuyer les quelques larmes restées suspendues à eux, je changea alors de position, profondément bouleversé, je lui dit alors qu'il ne fallait pas se mettre dans tout ces états croyant qu'elle venait de perdre quelqu'un de proche, son mari peut être ou un enfant, elle me faisait oui de la tête quand je lui expliquais que la vie en Algérie n'était pas agréable pour tous, qu'il fallait s'accrocher, vivre et prendre du bon temps, prier et faire confiance à dieu. elle m'interrompit d'un geste de la main en demandant pardon, elle sortit alors une photo de son sac et me l'a montré, je m'attendait à voir sa fillette élève école primaire croyant naïvement que mon discourt pathétique avait fait mouche, la photographie était tendue devant moi, j'y distinguais un visage pris de profile, deux gros cercles bleus au niveau de l’œil et de la bouche, c'était du beur noir, reluisant, gras... j'ai reconnu ses cheveux.
je fis alors disparaitre mon accent dziri
- qui vous maltraite madame
- mon frère
- et votre mari? - grave erreur-
- nous sommes séparés
- il ne faut pas vous laisser faire - sans trop y croire-
- ....
- vous pouvez en parler, y a des associations pour ca, y la a police - colère ou tristesse, je ne sais pas, mais j'étais submergé par ca-,
une voix rauque est venue nous interrompre, quelqu'un de derrière le guichet à crié un nom, elle s'est levée avec précipitation, une fois là bas elle s'est retournée vers moi, et m'a fait un signe de la main.
pardon madame, j'aurai du faire plus.... bon courage.
risk - 16.11.2013 - 19.15
événements réels
aqarouyiw yenghayi, mal de crâne abominable, pour combler le tout, je manquais de sommeil, je prends un ticket et accours vers un banc froid pour m'y blottir dans l'espoir de prendre en pitié le sommeil même dans cette ambiance de chantier.
me voilà assis, dans un premier temps un frissons parcourt ton mon être, vers le bas du dos ma peau s'était découverte et le métal glacial me donna une fessée... je me lève en sursaut, tire sur ma veste qui était fermée, si j'avais tiré plus je me serai étranglé... je regagne mon banc, les fesses bien au chaud ... je ferme les yeux, et la saleté de machine se mit à rugir... "m'en fiche, nar9od bla yemmak!". dix minutes plus tard r9ad ma djach, halef fya... que faire... ah, dans mon cartable il y a un journal, pourri mais ca va m'aider à tuer le temps, je le sors et l'ouvre, les gros titres i3ayou ... vers la fin je tombe sur un article sur la 3G+ avec une tablette made in Aleria en couleur, peut être que c'était qu'une pub ... enfin bref. en me rappelant que sur FA il y avait une discussion sur la 3G à laquelle je n'ai pas pris part vu mes maigres connaissances et le très faible interet que j'ai pour ces trucs, aya on va se faire une petite culture... et là, j'ai senti une présence, une silhouette qui était là depuis le départ ... vers ma droite, elle grossissait, je la sentais s'approcher et le banc grinçait alors qu’elle rampait dessus, c'est une femme, j'ai cru voir une femme quand je me suis assis là au début, je me retourne et je vois un visage ridé, des yeux profondément nichés dans deux fentes entourées de rides, la bouche tremblait mais bougeait en émettant un son presque inaudible à cause de la machine ta3 zmar, tout ce que j'ai pu comprendre, c'est qu'elle s’exprimait en français.
je pointais le plafond avec mon doigt et lui faisais non de la tête en ayant l'air déçu pour lui faire comprendre qu'à cause des travaux, je ne pouvais pas l'entendre, elle s'approcha encore plus et me montra du doigt la photo de la tablette sur le journal, agacé je décide de garder le silence en attendant que la torture sonore s'arrête ce qui arriva quelque secondes après, aya madame wach khessek "j'ai acheté une tablette dans ce genre là hier, mais j'ai été déçu par ses prestations, ca prend trop de temps à charger" prestassiou! ... tanit "je voudrai avoir votre avis dessus" yaw ana khatini! "en fait, je ne m'y connais pas trop" -avec cette même expression de déception que tout à l'heur- "mais je ne pense pas que ce soit la tablette li fiha mochkil, balak la conixiou" j'adore spiki français dziri avec l'3aichine bel'haf- , elle semblait satisfaite de ma réponse, et au moment où je croyais pouvoir enfin replonger dans mon journal si intéressant, elle revint à la charge et me dit "j'ai envie de partir de ce pays", je me forçais à lui accorder mon attention malgré la doukha et le mal de tête, elle enchaina " jen 'ai plus rien qui me retienne ici, sauf les études de ma fille cherie".
à ce moment là, le ton de sa voix devint triste, ses yeux se sont détournés et des mains tremblantes sont venues essuyer les quelques larmes restées suspendues à eux, je changea alors de position, profondément bouleversé, je lui dit alors qu'il ne fallait pas se mettre dans tout ces états croyant qu'elle venait de perdre quelqu'un de proche, son mari peut être ou un enfant, elle me faisait oui de la tête quand je lui expliquais que la vie en Algérie n'était pas agréable pour tous, qu'il fallait s'accrocher, vivre et prendre du bon temps, prier et faire confiance à dieu. elle m'interrompit d'un geste de la main en demandant pardon, elle sortit alors une photo de son sac et me l'a montré, je m'attendait à voir sa fillette élève école primaire croyant naïvement que mon discourt pathétique avait fait mouche, la photographie était tendue devant moi, j'y distinguais un visage pris de profile, deux gros cercles bleus au niveau de l’œil et de la bouche, c'était du beur noir, reluisant, gras... j'ai reconnu ses cheveux.
je fis alors disparaitre mon accent dziri
- qui vous maltraite madame
- mon frère
- et votre mari? - grave erreur-
- nous sommes séparés
- il ne faut pas vous laisser faire - sans trop y croire-
- ....
- vous pouvez en parler, y a des associations pour ca, y la a police - colère ou tristesse, je ne sais pas, mais j'étais submergé par ca-,
une voix rauque est venue nous interrompre, quelqu'un de derrière le guichet à crié un nom, elle s'est levée avec précipitation, une fois là bas elle s'est retournée vers moi, et m'a fait un signe de la main.
pardon madame, j'aurai du faire plus.... bon courage.
risk - 16.11.2013 - 19.15
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