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Campagne contre la corruption électorale au Maroc

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  • Campagne contre la corruption électorale au Maroc

    Benmoussa,le ministre de l'interieur marocain, exige que les nouveaux élus justifient leurs dépenses.

    Enfin , une nouvelle qui pousse vers l'elimination des deputés et consellers vereux. Esperons que cela portera ses fruits.

    dimanche 24 septembre 2006.

    Campagne contre la corruption électorale

    L’étau se resserre autour des conseillers véreux. Après la convocation par la Justice de 11 nouveaux membres de la deuxième Chambre soupçonnés d’usage de l’argent à des fins électoralistes, le ministre de l’Intérieur appelle l’ensemble des nouveaux conseillers à présenter les listes détaillées de leurs dépenses électorales. Une procédure légale et légitime qui normalement se fait à la fin de toute campagne électorale.

    Mais cette fois-ci, la situation est différente puisqu’il s’agit de traquer les conseillers ayant eu recours à l’achat de voix.
    Chakib Benmoussa est on ne peut plus clair. Il a précisé dans un communiqué que les candidats aux élections du 8 septembre doivent accompagner leurs listes de documents justifiant les montants des dépenses engagées durant la campagne électorale.
    Les concernés disposent d’un délai d’un mois à partir de la date de proclamation des résultats pour remettre leurs justificatifs à la commission de contrôle des dépenses électorales, au siège de la Cour des comptes à Rabat. Le dépôt des documents prendra donc fin le 8 octobre prochain.

    L’opération est d’autant plus sérieuse que les conseillers en question peuvent déposer leurs documents tout au long de la semaine, y compris le samedi et le dimanche. Une permanence a été mise en place à cette fin au siège de la Cour.
    Les conseillers ont des raisons de se dépêcher puisque l’article 293 du code électoral menace de soumettre les dossiers en question à la Justice si les documents ne sont pas présentés en bonne et due forme et dans les délais.
    L’offensive de l’Intérieur, une première de cette envergure touchant la Chambre des conseillers, risque d’avoir des répercussions sur le financement des partis. Rappelons, à juste titre, que l’Etat avait débloqué récemment 50 millions de DH pour les frais de fonctionnement de 8 formations politiques.

    Il n’a pas manqué, d’ailleurs, de lier ce financement à des mesures de contrôle des dépenses. Une nouveauté visant la transparence à travers le versement du montant revenant à chaque parti par virement au compte bancaire ouvert au nom de la formation politique. Et pour mettre le maximum de garde-fous, la Cour des comptes prend aussi acte de ces virements.
    Toutefois, aussi musclée que l’intervention de l’Intérieur concernant les dépenses des conseillers puisse être, elle n’a pas manqué de susciter des interrogations quant à sa faisabilité. Contactés, des membres de la deuxième Chambre soulignent que les dépenses justifiables sont insignifiantes. "Nous n’avons même pas utilisé les affiches. Quant aux déplacements dans les régions, ils n’ont pas coûté des millions. Quant à la Cour des comptes, elle n’a jamais procédé auparavant à des vérifications", confie un conseiller.

    Notons que l’Etat accorde un financement aux partis sur deux tranches. Une première fois lors du dépôt des candidatures, le financement se faisant au prorata du nombre de candidats. La deuxième, suite à la déclaration des résultats, l’Etat procédant à des ajustements.
    Or, si la Cour des comptes effectuera son enquête sur la base d’un comparatif entre les dépenses effectuées par chèque et la somme accordée, elle aura beaucoup de mal à le faire avec les frais réglés avec de l’argent liquide.
    Au-delà de l’aspect pécuniaire, certains responsables politiques estiment que le débat sur le financement de la campagne concerne avant tout les partis. En effet, certaines formations politiques n’ont pas hésité à débaucher des candidats " friqués ", ayant les moyens de garantir leur élection à la deuxième Chambre.

    Ce scénario porte atteinte à la qualité et au niveau des membres de la Chambre des conseillers en marginalisant les cadres des partis politiques. Aujourd’hui, des observateurs et acteurs politiques appellent à une révolte des cadres comme moyen de sortie de crise permettant aussi d’assainir le fonctionnement des partis.
    Quand Chakib Benmoussa demande leurs comptes aux nouveaux conseillers, ce n’est qu’une étape. Le ministre de l’Intérieur vise déjà les législatives de 2007. Pour que la démocratie soit crédible, il faut en effet que le prochain scrutin soit totalement « transparent”.

    Mostafa Bentak | LE MATIN

  • #2
    Ce n'est qu'une premiere etape on ne batit pas une démocratie clean en deux ans, il va falloir plusieurs scrutins pour nettoyer le paysage politique de ces verreus qui l'entachent.

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