Les thuriféraires libanais de la dictature Ben Ali sur le grill tunisien
Illustration : M.Basbous 06 févr. 1990 – 02min 50s
Invité en plateau Antoine BASBOUS, représentant des Forces Libanaises de Samir Geagea, à Paris. – A BASBOUS : » ce qui est vert sur cette carte (il montre la carte), cette guerre n’est pas légitime elle est lancée par Aoun il se bat contre ses alliés…Aoun c’est attaqué à tout même aux forces libanaises. Il a une grave responsabilité à l’égard des civils. On a peur que les syriens reviennent à cause du général Aoun. – Le général Aoun doit revenir à la raison. Il y a des crises à l’intérieur du camp chrétien ».
Source : http://www.ina.fr/histoire-et-confli...asbous.fr.html
Illustration : M.Sfeir 17 nov. 1991 – 03min 02s
Interview d’Antoine SFEIR, directeur des « Cahiers de l’Orient »
Source : http://www.ina.fr/video/CAC92013139/...ise-video.html
A nos lecteurs et aux sites partenaires
Ce papier a été retiré de la circulation et «bloqué» en application du principe de précaution à la suite de trois plaintes en diffamation engagées par trois personnes l’un, Antoine Sfeir, au civil, les deux autres Antoine Basbous et Moussa Ghanem, au pénal, contre l’auteur du texte.
Epilogue de ce bras de fer judicaire de trente mois opposant renenaba.com à ses contestataires:
Sur la trentaine de personnes mentionnée dans cet article, y compris de personnalités politiques et médiatique de premier plan de la vie publique française, seuls les trois franco libanais ont porté plainte.
L’auteur tient à remercier les universitaires français Vincent Geisser et Thomas Deltombe pour leur témoignage, de même qu’Ahmad Manai, supplicié tunisien sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali et Hédi Belhassine, consultant international et veille stratégie, ainsi que les sites partenaires pour leur soutien, notamment le site tunisien nawat.org, palestine-solidarité.org, comité Valmy et oumma.com.
Revoici le papier expurgé du passage litigieux
renénaba.com et Nawat.org à l’occasion du 55eme anniversaire de la fête nationale tunisienne, première célébration de l’indépendance tunisienne de l’ère post dictature Ben Ali.
Le site tunisien Nawaat.org, créé en 2004, a été distingué vendredi 11 mars 2011 par le prix du Net-Citoyen organisé par Reporters sans frontières en partenariat avec Google. Militant de la liberté d’expression sur Internet, l’équipe de Nawaat s’est notamment illustrée au cours des évènements qui ont précipité la chute du régime de Ben Ali fin 2010 et début 2011.
Les thuriféraires libanais de la dictature Ben Ali sur le grill tunisien
René Naba | 16.03.2011 | Paris
Ils sont deux, se partageant les plateaux de télévision de France, au gré de l’actualité et des connivences journalistiques, dans une subtile répartition des rôles, dans la pure tradition des westerns spaghettis du style «la bête et le méchant», distillant sur un ton docte leur science présumée, un remugle de la pensée kleenex de la doxa atlantiste, selon les désirs de leurs auditeurs et les besoins de leur commanditaire.
Ils…ce sont les deux fameux duos des Antoine, Antoine Sfeir, directeur des «Cahiers de l’Orient», et Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des Pays Arabes, au choix, les Dupont et Dupont, ou, les pieds nickelés de la pensée stratégique occidentale, la caution exotique de la stratégie anti arabe de la France et de la stratégie anti-islamiste de la sphère néo conservatrice américaine.
Tous deux se réclament du patriarche irrédentiste maronite, Mgr Pierre Nasrallah Sfeir, récemment désavoué par le Vatican et démissionné au prétexte de l’âge, mais pour ces chrétiens libanais chauvins, l’argent n’a pas d’odeur, même s’il sent le souffre, surtout s’il sent le soufre des dictatures arabes.
La singularité de la France, qui confine à la spéciosité, a été de confier à des Maronites libanais la responsabilité du dispositif médiatique français à destination du Monde arabe, rarement en raison de la compétence de la personne, le plus souvent en raison de sa serviabilité à l’égard du pays hôte et de son empressement à aller au devant ses désirs. Cela a été le cas dans l’audiovisuel public, notamment RMC-Moyen orient, depuis le boom pétrolier arabe, dans la décennie 1970, il y a quarante ans, jusqu’à son rattachement au pole audiovisuel extérieur, de même que dans les vecteurs périphériques d’accompagnement de la diplomatie française.
Cf.: Le pôle audiovisuel extérieur français, un parcours cahoteux, un dispositif chaotique, une vision ethniciste: www acrimed.org/article2490.html
Si Antoine Sfeir a longtemps vécu dans la fusion intellectuelle du gourou de la place Beauvau, le commandant Bernard Godard, ancien responsable des affaires islamiques au ministère français de l’intérieur, Antoine Basbous, de par sa configuration matrimoniale, voue une proximité à la Direction du Renseignement Militaire. Mais l’un comme l’autre gravitent dans l’orbite des services annexes de l’administration française, émargeant, alternativement, simultanément ou cumulativement, au budget du patronat français ou de la commission européenne de Bruxelles.
Antoine Sfeir, camarade de promotion de Basile Yared, ancien conseiller spécial de Rafic Hariri, l’ancien premier ministre libanais assassiné, a consacré un livre «L’argent des Arabes-Edition Kimé) aux nababs du monde arabe, présentant le milliardaire libano saoudien comme un «workoholic», un drogué du travail, dans lequel il s’applique à gommer les aspérités du personnage occultant toutes ses culbutes tant financières que politiques, que physiques, voire métaphysiques.
Avec Antoine Basbous, ancien journaliste au quotidien phalangiste «Al Amal», les deux Antoine ont activement participé à la campagne pour l’élection, à l’ombre des blindés israéliens, à la présidence de la République libanaise, de Bachir Gemayel, le chef milicien phalangiste, puis de son frère, Amine, en 1982, avant de se donner à d’autres veaux d’or.
Le Sfeir à la régente de Carthage et le Basbous au «Meilleur des mondes», la revue néoconservatrice américaine, un basculement qu’ils ont opéré, tous les deux, après une brève idylle dans les eaux troubles de «Proche-Orient.info», le site relai français de la diplomatie souterraine israélienne. Pour aller plus loin sur ce sujet: renénaba.com/paix-a-lame-de-proche-orient-info/
Recyclant au goût français des thèses racialistes des universitaires américains, le néo conservateur Samuel Huttington et le lobbyiste pro israélien Bernard Lewis sur « le choc des civilisations», Antoine Sfeir s’est distingué, au plus fort de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, par la propagation de l’information sur l‘existence d’un bunker souterrain irakien équipé d’un hôpital ultra perfectionné et d’une piste d’envol, spécialement aménagé par le bloc soviétique à l’intention de à Saddam Hussein. Il se couvrira de ridicule lorsque le dictateur irakien aura été déniché dans un trou à rats où il s’était réfugié pour échapper à ses assaillants américains.
Le sursaut populaire arabe tant en Tunisie qu’en Egypte a valu à ses deux journalistes médiatiques évolutifs une volée de bois vert de la part des sites spécialisés français, qui ont dénoncé leur mercantilisme et leur manquement à la déontologie. La presse française a épinglé deux autres publications pour leur proximité indécente avec la dictature tunisienne au prétexte de «la lutte contre l’intégrisme», l’hebdomadaire Afrique Asie, dirigé par le dissident syrien Majed Nehmé et le groupe de presse «Jeune Afrique», propriété du tunisien Bachir Ben Yahmed (1).
Interlocuteur régulier de Gérard Emié, le proconsul chiraquien à Beyrouth lors du lancement du Tribunal Spécial sur le Liban dans la phase d’instrumentalisation de la Justice internationale en vue de la criminalisation du Hezbollah, Antoine Sfeir a en outre travaillé avec la grande prêtresse du féminisme anti islamiste, Caroline Fourest sur un ouvrage portant sur l’universitaire égypto-suisse, Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur de la confrérie des «Frères Musulmans» intitulé «Frère Tariq». À cette occasion, l’universitaire française a dressé un portrait élogieux du journaliste libanais, et, dans un mouvement de synergie, renvoie régulièrement aux publications des Cahiers de l’Orient, qu’il dirige. Ensemble, ils ont publié une tribune dans le journal «Le Monde» pour fustiger une initiative de Tariq Ramadan demandant un moratoire sur les châtiments corporels dans le monde musulman: «Pour un «moratoire» sur Ramadan», par Antoine Sfeir et Caroline Fourest, 19 avril 2005.
Illustration : M.Basbous 06 févr. 1990 – 02min 50s
Invité en plateau Antoine BASBOUS, représentant des Forces Libanaises de Samir Geagea, à Paris. – A BASBOUS : » ce qui est vert sur cette carte (il montre la carte), cette guerre n’est pas légitime elle est lancée par Aoun il se bat contre ses alliés…Aoun c’est attaqué à tout même aux forces libanaises. Il a une grave responsabilité à l’égard des civils. On a peur que les syriens reviennent à cause du général Aoun. – Le général Aoun doit revenir à la raison. Il y a des crises à l’intérieur du camp chrétien ».
Source : http://www.ina.fr/histoire-et-confli...asbous.fr.html
Illustration : M.Sfeir 17 nov. 1991 – 03min 02s
Interview d’Antoine SFEIR, directeur des « Cahiers de l’Orient »
Source : http://www.ina.fr/video/CAC92013139/...ise-video.html
A nos lecteurs et aux sites partenaires
Ce papier a été retiré de la circulation et «bloqué» en application du principe de précaution à la suite de trois plaintes en diffamation engagées par trois personnes l’un, Antoine Sfeir, au civil, les deux autres Antoine Basbous et Moussa Ghanem, au pénal, contre l’auteur du texte.
Epilogue de ce bras de fer judicaire de trente mois opposant renenaba.com à ses contestataires:
- Antoine Sfeir a été débouté, au civil, en juin 2012, de la totalité des demandes en réparation dans son action en diffamation intentée contre René Naba
- Suite à une action intentée, au pénal, par Antoine Basbous, René Naba a été condamné, le 12 septembre 2013 par la Cour d’Appel de Paris, au paiement d’une amende délictuelle de 400 euros assortie du sursis total conformément aux articles de 132-29 à 132_34 du Code pénal, et, à Un euro de préjudice moral en faveur d’Antoine Basbous.
- La troisième personne, Moussa Ghanem, a intenté une action en diffamation au pénal à l’encontre de René Naba, mais son dossier a été classé sans suite.
Sur la trentaine de personnes mentionnée dans cet article, y compris de personnalités politiques et médiatique de premier plan de la vie publique française, seuls les trois franco libanais ont porté plainte.
L’auteur tient à remercier les universitaires français Vincent Geisser et Thomas Deltombe pour leur témoignage, de même qu’Ahmad Manai, supplicié tunisien sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali et Hédi Belhassine, consultant international et veille stratégie, ainsi que les sites partenaires pour leur soutien, notamment le site tunisien nawat.org, palestine-solidarité.org, comité Valmy et oumma.com.
Revoici le papier expurgé du passage litigieux
renénaba.com et Nawat.org à l’occasion du 55eme anniversaire de la fête nationale tunisienne, première célébration de l’indépendance tunisienne de l’ère post dictature Ben Ali.
Le site tunisien Nawaat.org, créé en 2004, a été distingué vendredi 11 mars 2011 par le prix du Net-Citoyen organisé par Reporters sans frontières en partenariat avec Google. Militant de la liberté d’expression sur Internet, l’équipe de Nawaat s’est notamment illustrée au cours des évènements qui ont précipité la chute du régime de Ben Ali fin 2010 et début 2011.
Les thuriféraires libanais de la dictature Ben Ali sur le grill tunisien
René Naba | 16.03.2011 | Paris
- Antoine Sfeir et Antoine Basbous, la caution exotique de la stratégie anti arabe de la France
- La restitution de l’indu des prébendes politico-médiatiques, une exigence morale de la France
Ils sont deux, se partageant les plateaux de télévision de France, au gré de l’actualité et des connivences journalistiques, dans une subtile répartition des rôles, dans la pure tradition des westerns spaghettis du style «la bête et le méchant», distillant sur un ton docte leur science présumée, un remugle de la pensée kleenex de la doxa atlantiste, selon les désirs de leurs auditeurs et les besoins de leur commanditaire.
Ils…ce sont les deux fameux duos des Antoine, Antoine Sfeir, directeur des «Cahiers de l’Orient», et Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des Pays Arabes, au choix, les Dupont et Dupont, ou, les pieds nickelés de la pensée stratégique occidentale, la caution exotique de la stratégie anti arabe de la France et de la stratégie anti-islamiste de la sphère néo conservatrice américaine.
Tous deux se réclament du patriarche irrédentiste maronite, Mgr Pierre Nasrallah Sfeir, récemment désavoué par le Vatican et démissionné au prétexte de l’âge, mais pour ces chrétiens libanais chauvins, l’argent n’a pas d’odeur, même s’il sent le souffre, surtout s’il sent le soufre des dictatures arabes.
La singularité de la France, qui confine à la spéciosité, a été de confier à des Maronites libanais la responsabilité du dispositif médiatique français à destination du Monde arabe, rarement en raison de la compétence de la personne, le plus souvent en raison de sa serviabilité à l’égard du pays hôte et de son empressement à aller au devant ses désirs. Cela a été le cas dans l’audiovisuel public, notamment RMC-Moyen orient, depuis le boom pétrolier arabe, dans la décennie 1970, il y a quarante ans, jusqu’à son rattachement au pole audiovisuel extérieur, de même que dans les vecteurs périphériques d’accompagnement de la diplomatie française.
Cf.: Le pôle audiovisuel extérieur français, un parcours cahoteux, un dispositif chaotique, une vision ethniciste: www acrimed.org/article2490.html
Si Antoine Sfeir a longtemps vécu dans la fusion intellectuelle du gourou de la place Beauvau, le commandant Bernard Godard, ancien responsable des affaires islamiques au ministère français de l’intérieur, Antoine Basbous, de par sa configuration matrimoniale, voue une proximité à la Direction du Renseignement Militaire. Mais l’un comme l’autre gravitent dans l’orbite des services annexes de l’administration française, émargeant, alternativement, simultanément ou cumulativement, au budget du patronat français ou de la commission européenne de Bruxelles.
Antoine Sfeir, camarade de promotion de Basile Yared, ancien conseiller spécial de Rafic Hariri, l’ancien premier ministre libanais assassiné, a consacré un livre «L’argent des Arabes-Edition Kimé) aux nababs du monde arabe, présentant le milliardaire libano saoudien comme un «workoholic», un drogué du travail, dans lequel il s’applique à gommer les aspérités du personnage occultant toutes ses culbutes tant financières que politiques, que physiques, voire métaphysiques.
Avec Antoine Basbous, ancien journaliste au quotidien phalangiste «Al Amal», les deux Antoine ont activement participé à la campagne pour l’élection, à l’ombre des blindés israéliens, à la présidence de la République libanaise, de Bachir Gemayel, le chef milicien phalangiste, puis de son frère, Amine, en 1982, avant de se donner à d’autres veaux d’or.
Le Sfeir à la régente de Carthage et le Basbous au «Meilleur des mondes», la revue néoconservatrice américaine, un basculement qu’ils ont opéré, tous les deux, après une brève idylle dans les eaux troubles de «Proche-Orient.info», le site relai français de la diplomatie souterraine israélienne. Pour aller plus loin sur ce sujet: renénaba.com/paix-a-lame-de-proche-orient-info/
Recyclant au goût français des thèses racialistes des universitaires américains, le néo conservateur Samuel Huttington et le lobbyiste pro israélien Bernard Lewis sur « le choc des civilisations», Antoine Sfeir s’est distingué, au plus fort de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, par la propagation de l’information sur l‘existence d’un bunker souterrain irakien équipé d’un hôpital ultra perfectionné et d’une piste d’envol, spécialement aménagé par le bloc soviétique à l’intention de à Saddam Hussein. Il se couvrira de ridicule lorsque le dictateur irakien aura été déniché dans un trou à rats où il s’était réfugié pour échapper à ses assaillants américains.
Le sursaut populaire arabe tant en Tunisie qu’en Egypte a valu à ses deux journalistes médiatiques évolutifs une volée de bois vert de la part des sites spécialisés français, qui ont dénoncé leur mercantilisme et leur manquement à la déontologie. La presse française a épinglé deux autres publications pour leur proximité indécente avec la dictature tunisienne au prétexte de «la lutte contre l’intégrisme», l’hebdomadaire Afrique Asie, dirigé par le dissident syrien Majed Nehmé et le groupe de presse «Jeune Afrique», propriété du tunisien Bachir Ben Yahmed (1).
Interlocuteur régulier de Gérard Emié, le proconsul chiraquien à Beyrouth lors du lancement du Tribunal Spécial sur le Liban dans la phase d’instrumentalisation de la Justice internationale en vue de la criminalisation du Hezbollah, Antoine Sfeir a en outre travaillé avec la grande prêtresse du féminisme anti islamiste, Caroline Fourest sur un ouvrage portant sur l’universitaire égypto-suisse, Tariq Ramadan, petit-fils du fondateur de la confrérie des «Frères Musulmans» intitulé «Frère Tariq». À cette occasion, l’universitaire française a dressé un portrait élogieux du journaliste libanais, et, dans un mouvement de synergie, renvoie régulièrement aux publications des Cahiers de l’Orient, qu’il dirige. Ensemble, ils ont publié une tribune dans le journal «Le Monde» pour fustiger une initiative de Tariq Ramadan demandant un moratoire sur les châtiments corporels dans le monde musulman: «Pour un «moratoire» sur Ramadan», par Antoine Sfeir et Caroline Fourest, 19 avril 2005.
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