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Le secteur économique algérien est «archaïque», selon un haut responsable de l'enseignement supérieur

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  • Le secteur économique algérien est «archaïque», selon un haut responsable de l'enseignement supérieur

    Aissa Bouziane
    lundi 18 novembre 2013 09:32



    Pour M.Aourag, ce sont plutôt les entreprises qui doivent s'adapter à l'offre de formation en Algérie (DR)

    Un haut responsable du ministère algérien de l’enseignement supérieur a réfuté l’idée selon lequelle la formation assurée par l’université algérienne serait médiocre. Aucun paramètre ne permet de l’affirmer, selon M. Hafidh Aourag, directeur général de la recherche scientifique au ministère.



    M. Aourag a sonné la charge, lundi, contre le monde de l’entreprise, qui a pris l’habitude de critiquer la formation dispensée par l’université algérienne, la considérant comme médiocre et inadaptée aux besoins de l’économie. Intervenant au cours d’une émission de radio, le directeur général de la recherche scientifique au ministère, a accusé les entreprises de recourir à des méthodes et des technologies obsolètes, voire « archaïques ».
    Rejetant la balle dans le camp du monde économique, M. Aourag a déclaré que celui-ci « continue de travailler avec des méthodes archaïques ». Pour M. Aourag, « il faut un effort du secteur économique », qui « doit s’adapter ». « Il faut que les entreprises s’engagent dans la recherche- développement ». De plus, le secteur économique n’a pas exprimé ses besoins en formation. Quant à l’Etat, il « a fait le nécessaire », a-t-il dit, ajoutant que de nombreux diplômés dans les nouvelles technologies sont contraints de s’expatrier, car ils ne trouvent pas d’emploi, les entreprises préférant conserver des méthodes désuètes.
    Réfutant l’idée selon laquelle la formation dispensée par l’université algérienne serait de qualité médiocre, M. Aourag a déclaré qu’ « aucun paramètre ni indicateur ne permet de dire que la formation de l’université algérienne n’est pas bonne ». Au contraire, a-t-il soutenu, « l’universitaire algérien s’exporte bien ; c’est là un des meilleurs indicateurs », a-t-il dit, reprochant aux opérateurs économiques « d’accuser à tort et à travers » le système algérien de formation. Selon le patronat algérien, près de 37% des postes de travail ne trouvent pas preneur en entreprise, en raison de l’insuffisance de la qualification des jeunes diplômés.
    Les expatriés qui réussissent ne reviennent pas
    M. Aourag a aussi tordu le cou à une idée en vogue, selon laquelle l’apport de chercheurs algériens expatriés pourrait se révéler décisif pour relancer la recherche. «Ceux qui reviennent, ce sont ceux qui n’ont pas d’emploi, pas ceux qui ont réussi », a-t-il dit. Parmi ceux qui reviennent en Algérie, « seule une minorité est au top », selon lui. A l’inverse, dit-il, ceux qui sont établis et réussissent de bonnes carrières ne reviennent pas en Algérie.
    M. Aourag a aussi affirmé que l’université fait l’effort nécessaire pour se rapprocher du monde de l’entreprise. Le ministère de l’enseignement supérieur a ainsi mis en place une commission d’experts pour promouvoir les « thèses en industrie », une formule destinée à pousser les étudiants à mener leurs recherches dans le monde de l’industrie. Des incitations financières et organisationnelles ont été mises en place. Il est possible de créer une équipe mixte entre une entreprise et l’université pour organiser la recherche-développement au sein de l’entreprise, laquelle bénéficie alors de substantielles exonérations fiscales. L’université veut aussi développer des formules comme les plateformes technologiques et les plateformes expérimentales, l’objectif étant d’assurer une meilleure adéquation formation- emploi, a déclaré M. Aourag.
    Partenariats pour promouvoir la recherche
    Il a aussi cité les nombreux projets de recherche auxquels participe l’université. Des partenariats ont été conclus avec différents ministères, notamment pour équiper en panneaux solaires et balises, les équipements portuaires, et alimenter en énergie solaire 3.000 foyers dans le sud du pays. Un appel à projet a été lancé pour la recherche dans le domaine de la valorisation des déchets, alors que l’université accompagne de nombreux projets dans le domaine des énergies renouvelables.
    L’université veut aussi dépasser la simple formation académique, pour accompagner les étudiants ayant des projets d’entreprises. Une cellule de valorisation et de l’entreprenariat a été installée dans chaque université. L’étudiant peut ainsi être accompagné jusqu’à la création de son entreprise, a-t-il dit.
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