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Euler Hermes très optimiste sur l’économie marocaine

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  • Euler Hermes très optimiste sur l’économie marocaine

    Une croissance de 4,5% en 2014, un PIB par habitant qui va doubler entre 2012 et 2022...

    Le gouvernement ne s’y attendait pas, mais ça va lui faire plaisir. Le numéro un de l’assurance-crédit Euler Hermes France publie une analyse somme toute optimiste pour l’économie marocaine. Dans son communiqué, Euler Hermes fait le point sur les opportunités et les risques du Maroc et sur son potentiel en termes de débouchés commerciaux pour la France.

    «Peu affectée par la crise financière, le dynamisme de l'économie marocaine reste un moteur pour l'activité de la région méditerranéenne, explique Ludovic Subran, chef économiste du groupe Euler Hermes. Et de poursuivre «La croissance du PIB devrait être stable en 2014 (4,5%), la reprise de l'investissement des entreprises et de l'export vers le pourtour méditerranéen compensant un moindre investissement public et le repli de la production agricole».

    D’un autre côté, Euler Hermes juge également que le Maroc bénéficie d’un environnement favorisant le commerce extérieur. Ce qui serait dû à des «investissements notables dans la compétitivité hors-prix comme les infrastructures et les transports». Selon l'assureur-crédit, le port TangerMed n’y est pas pour rien, car dans leur classement sur l'effort d'intégration aux réseaux de transport mondiaux d'Euler Hermes «le Maroc se situe au troisième rang mondial après la Chine et la Corée du sud grâce à des réalisations comme TangerMed qui est désormais un hub du commerce mondial».

    "Une réelle opportunité pour la France"
    Le premier assureur de France justifie aussi son optimisme par les «indicateurs du commerce extérieur» qui révèlent «une croissance en volume de 3% en 2014 des importations marocaines (4 milliards d'euros d'importations additionnelles), soutenue par le dynamisme démographique du pays et l'amélioration du niveau de vie». A cet égard, «le développement économique du Maroc et ce potentiel de demande croissant représentent une réelle opportunité pour la France» explique Nicolas Delzant, président du directoire d'Euler Hermes France. Selon le dernier baromètre export de la même firme «le Maroc est d'ailleurs passé de la 10e à la 6e position entre 2010 et 2012 sur le classement des débouchés commerciaux visés par les entreprises françaises».

    Euler Hermes juge que d'ici à 2022, «le Maroc devrait voir doubler son PIB par tête et profiter des effets richesses dans la région Méditerranée». Cela grâce «à ses secteurs clés (chimie, textile, agroalimentaire) et grâce à son taux d'investissement relativement élevé (plus de 35% du PIB)». Ludovic Subran ajoute même que «nourrir le terreau des entreprises sera essentiel au Maroc, comme ailleurs en Méditerrannée: l'assouplissement des procédures administratives, l'émergence de nouveaux modes de financement de l'investissement des entreprises sont des conditions sine qua none de cette réussite régionale ».


    Des ombres au tableau: ralentissement du crédit, hausse des défaillances, justice "aléatoire"
    Mais le tableau n’est pas tout rose. Euler Hermes prévoit également des défaillances "en hausse de 10% en 2014 (7 332)". Les secteurs économiques du commerce, notamment de détail, de la réparation automobile et de la distribution d'articles domestiques devraient pâtir le plus en 2014, comme déjà en 2013.

    Et de prévenir: "le financement des entreprises et leur compétitivité doit toutefois rester sous vigilance" car "le ralentissement du crédit au secteur privé (3,7% d'augmentation en 2013, après 8% en 2012 pour le crédit bancaire) et l'augmentation des coûts salariaux unitaires (près de 8% par an) pèsent sur l'économie marocaine".

    Du coup, conclut le communiqué, «le risque d'impayés reste fort au Maroc et il est important pour les exportateurs d'adopter une politique de prévention et de couverture des risques».

    Autre point noir: la justice. «Les procédures judiciaires sont longues, aléatoires et dominées par un strict formalisme au niveau des moyens de preuve», explique Stéphane Rutili, responsable du réseau des agences de recouvrement d'Euler Hermes France qui estime que «la relance amiable est souvent plus payante, surtout si elle est relayée par des relations locales. Il peut être aussi judicieux de solliciter des cautions personnelles en garantie des règlements promis. L'obtention d'un chèque est très difficile, mais représente la garantie maximale car le non-respect entraîne des poursuites pénales. Enfin, les procédures collectives sont rarement mises en œuvre».

    H24
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