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Ce Papillon Bleu..

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  • Ce Papillon Bleu..

    Près de ce lac austère
    Où la nature est si prospère,
    Ce papillon, d’un bleu éblouissant,
    Fait oublier tous les tourments.

    Le voici qui prend le temps de se poser
    Sur ces tiges mordorées !
    Je regarde ces ailes d’un bleu perçant,
    Il me ramène dans le temps,
    Dans ces champs colorés
    De rouge, de bleu, au travers de ces blés,
    Où je cours après ces papillons.
    J’aime suivre leur sillon
    Dans ce ciel d’une pure beauté,
    Où le soleil est prêt à se coucher.

    Il passe par toutes ces chaudes couleurs
    Et embaume mon cœur.
    Cette lumière qui descend dans ces profondeurs,
    Montre ce qu’il cache à l’intérieur.

    Ce lac austère sur le bord,
    Protège ce fond rempli de trésors.
    Je ferme les yeux,
    Descends dans ce fond merveilleux
    Pour y trouver cette liberté,
    Y voir toutes ces beautés.

    Je prends le temps de me poser,
    J’imite ce papillon bleuté.
    Je me sens bien dans ces profondeurs,
    J’écoute ce que veut dire mon cœur !
    Chut ! Que c’est bon de t’écouter,
    De suivre ton tic-tac rythmé !

    par incounu
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Un papillon bleu

    Un papillon bleu
    Devant la fenêtre,
    Dessine l’azur
    Du bout de ses ailes.
    La femme alanguie
    Qui le suit
    De son regard outremer,
    Rêve éveillée,
    De lagons turquoise
    Et d’océans indigo.
    Son cœur frissonne
    Dans le givre bleuté
    De sa solitude.
    L’insecte fragile
    Se pose, léger,
    Sur l’épaule féminine,
    La caresse
    D’un frémissement poudré,
    Fait revivre doucement
    Un sentiment endormi,
    Enfoui.
    Un papillon bleu
    Dessine l’amour
    Du bout de ses ailes …

    par un inconnu
    dz(0000/1111)dz

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    • #3
      Les Papillons..

      De toutes les belles choses
      Qui nous manquent en hiver,
      Qu'aimez-vous mieux ? - Moi, les roses ;
      - Moi, l'aspect d'un beau pré vert ;
      - Moi, la moisson blondissante,
      Chevelure des sillons ;
      - Moi, le rossignol qui chante ;
      - Et moi, les beaux papillons !

      Le papillon, fleur sans tige,
      Qui voltige,
      Que l'on cueille en un réseau ;
      Dans la nature infinie,
      Harmonie
      Entre la plante et l'oiseau !...

      Quand revient l'été superbe,
      Je m'en vais au bois tout seul :
      Je m'étends dans la grande herbe,
      Perdu dans ce vert linceul.
      Sur ma tête renversée,
      Là, chacun d'eux à son tour,
      Passe comme une pensée
      De poésie ou d'amour !

      Voici le papillon 'faune'
      Noir et jaune ;
      Voici le 'mars' azuré,
      Agitant des étincelles
      Sur ses ailes
      D'un velours riche et moiré.

      Voici le 'vulcain' rapide,
      Qui vole comme un oiseau :
      Son aile noire et splendide
      Porte un grand ruban ponceau.
      Dieux ! le 'soufré', dans l'espace,
      Comme un éclair a relui...
      Mais le joyeux 'nacré' passe,
      Et je ne vois plus que lui !

      II

      Comme un éventail de soie,
      Il déploie
      Son manteau semé d'argent ;
      Et sa robe bigarrée
      Est dorée
      D'un or verdâtre et changeant.

      Voici le 'machaon-zèbre',
      De fauve et de noir rayé ;
      Le 'deuil', en habit funèbre,
      Et le 'miroir' bleu strié ;
      Voici l''argus', feuille-morte,
      Le 'morio', le 'grand-bleu',
      Et le 'paon-de-jour' qui porte
      Sur chaque aile un oeil de feu !

      Mais le soir brunit nos plaines ;
      Les 'phalènes'
      Prennent leur essor bruyant,
      Et les 'sphinx' aux couleurs sombres,
      Dans les ombres
      Voltigent en tournoyant.

      C'est le 'grand-paon' à l'oeil rose
      Dessiné sur un fond gris,
      Qui ne vole qu'à nuit close,
      Comme les chauves-souris ;
      Le 'bombice' du troëne,
      Rayé de jaune et de vent,
      Et le 'papillon du chêne'
      Qui ne meurt pas en hiver !...

      Voici le 'sphinx' à la tête
      De squelette,
      Peinte en blanc sur un fond noir,
      Que le villageois redoute,
      Sur sa route,
      De voir voltiger le soir.

      Je hais aussi les 'phalènes',
      Sombres hôtes de la nuit,
      Qui voltigent dans nos plaines
      De sept heures à minuit ;
      Mais vous, papillons que j'aime,
      Légers papillons de jour,
      Tout en vous est un emblème
      De poésie et d'amour !

      III

      Malheur, papillons que j'aime,
      Doux emblème,
      A vous pour votre beauté !...
      Un doigt, de votre corsage,
      Au passage,
      Froisse, hélas ! le velouté !...

      Une toute jeune fille
      Au coeur tendre, au doux souris,
      Perçant vos coeurs d'une aiguille,
      Vous contemple, l'oeil surpris :
      Et vos pattes sont coupées
      Par l'ongle blanc qui les mord,
      Et vos antennes crispées
      Dans les douleurs de la mort !...

      Gérard de Nerval (1808-1855)
      dz(0000/1111)dz

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