Dr. D.C. Hammond
mar., 06 avr. 2010 12:00 CDTImprimer
Le « Greenbaum Programming », autre nom de MK-Ultra
Traduction : SOTT (texte également publié dans L'Onde, tome deux : Hackers d'âmes, de Laura Knight-Jadczyk)
Voici l'exposé du Dr. D.C. Hammond, d'abord intitulé Hypnosis in MPD : Ritual Abuse [Hypnose dans le trouble de la personnalité multiple : sévices rituels - NdT] et aujourd'hui généralement connu sous le titre Exposé Greenbaum. Il fut prononcé lors du Quatrième congrès annuel de la Région Est sur les sévices et les personnalités multiples, le jeudi 25 juin 1992, à l'hôtel Radisson Plaza, Mark Center, à Alexandria, Virginie.
Cette conférence fut organisée avec l'aide du Center for Abuse Recovery and Empowerment [Centre pour le rétablissement et la réhabilitation des victimes de sévices - NdT], et du Psychiatric Institute de Washington, D.C.
Le texte et l'enregistrement de cet exposé ont été disponibles pendant quelque temps chez Audio Transcripts, à Alexandria, Virginie. Les textes et enregistrements des autres exposés présentés lors de l'événement sont toujours en vente mais, ô surprise, pas ceux de l'Exposé Greenbaum. Le texte présenté ci-après provient donc d'un enregistrement privé.
Fait remarquable : cet exposé fit très peu parler de lui dans les deux ans qui suivirent la conférence. Nous recommandons aux lecteurs de lire le texte jusqu'au bout, ou du moins jusqu'au passage expliquant son titre : l'Exposé Greenbaum.
Pour le D. Corydon Hammond, l'introduction propose la biographie suivante : B.S. [Licencié ès sciences - NdT] M.S. [Maître ès sciences - NdT] Ph.D (Counseling Psychology) [Docteur ès psychologie du conseil - NdT] de l'Université de l'Utah.
Diplômé en Hypnose clinique auprès de l'American Board of Psychological Hypnosis [Comité américain d'hypnose psychologique - NdT]
Diplômé en thérapies sexuelles auprès de l'American Board of Sexology [Comité américain de sexologie - NdT]. Chef de Clinique et membre du jury d'examen auprès de l'American Board of Sexology
Diplômé en thérapies conjugales et sexuelles auprès de l'American Board of Family Psychology [Comité américain de psychologie familiale - NdT]
Psychologue, thérapeute conjugal et thérapeute familial agréé, État de l'Utah
Postdoctorat en médecine physique et de réadaptation auprès de la Utah School of Medicine
Directeur et fondateur de la Sex and Marital Therapy Clinic [Clinique de thérapies sexuelles et conjugales - NdT], Université de l'Utah
Professeur associé affilié en Psychologie de l'éducation, Université de l'Utah
Rédacteur à l'American Journal of Clinical Hypnosis
Rédacteur consultatif et membre fondateur du comité de rédaction de l'Ericsonian Monograph
Vérificateur au Journal of Abnormal Psychology
1989 : Prix présidentiel du Mérite, American Society of Clinical Hypnosis [Société américaine d'hypnose clinique - NdT]
1990 : Prix du secteur urbain, American Society of Clinical Hypnosis
Président en exercice de l'American Society of Clinical Hypnosis
L'exposé
Nous avons beaucoup de sujets à traiter aujourd'hui, je vous propose donc un aperçu succinct de ce que j'aimerais que nous abordions.
Tout d'abord, je voudrais savoir combien d'entre vous ont déjà suivi au moins un cours ou un séminaire sur l'hypnose. Puis-je voir les mains ? Magnifique. Cela va nous faciliter la tâche.
D'accord. Je vais commencer par vous parler un peu de la formation à la transe et de l'utilisation de phénomènes hypnotiques sur les populations souffrant du trouble dissociatif de l'identité, ou trouble de la personnalité multiple (TPM) ; j'aborderai aussi l'exploration de l'inconscient, ses méthodes, le recours à l'imagerie et aux techniques d'imagerie symbolique pour gérer les symptômes physiologiques, la saturation des stimulations, ce genre de choses.
Avant la fin de la journée, je voudrais consacrer un certain temps à un sujet qui a, je pense, été complètement négligé dans le domaine des troubles dissociatifs, à savoir les méthodes d'apaisement en profondeur de l'hyper-excitation automatique à laquelle ces patients ont été conditionnés.
Nous passerons un temps considérable à parler de la régression et de l'abréaction [1] dans la résolution des traumatismes. Je vous donnerai un aperçu de ce genre de travail, à partir d'un patient ne souffrant pas de TPM, puis j'extrapolerai à partir de ce que je trouve d'une part similaire, et d'autre part différent chez les cas de TPM.
Je voudrais ajouter à ce propos que j'ai eu bien des scrupules, au fil des ans, à enregistrer les récits des cas de TPM ou de sévices rituels - en partie parce que cela donne un peu l'impression d'utiliser les patients, et je trouve que cette population a déjà été assez utilisée. C'est une des raisons pour lesquelles je choisis généralement de ne pas enregistrer mon travail sur bandes vidéo.
Je voudrais également parler des stratégies hypnotiques de prévention des rechutes, et de la thérapie post-intégration utilisée de nos jours.
Enfin, j'espère trouver une petite heure pour parler spécifiquement des sévices rituels, des programmes de manipulation mentale et du lavage de cerveau - comment on les pratique, comment accéder malgré eux à l'état intérieur du patient. C'est un sujet que j'ai refusé pendant longtemps d'aborder en public. Je l'ai fait pour de petits groupes et au cours de consultations, mais récemment j'ai décidé qu'il était grand temps que quelqu'un se décide à en parler. Nous allons donc rentrer dans les détails aujourd'hui.
[Applaudissements]
À Chicago, lors du premier congrès international où fut abordé le thème des sévices rituels, je me souviens avoir pensé : « Comme c'est étrange ! Comme c'est intéressant ! ». Je me rappelle qu'après avoir écouté la description d'un cas considéré par l'orateur comme très rare et tout à fait particulier, beaucoup de thérapeutes s'étaient regroupés pour discuter : « Mince alors, vous en traitez un vous aussi ? Vous habitez à Seattle... Eh bien moi je suis de Toronto... Moi je viens de Floride... Et moi je viens de Cincinnati. » Je ne savais alors que penser.
Peu de temps après, je découvris mon premier cas de sévices rituels. Je traitais déjà ce patient, mais nous n'étions pas encore allés aussi loin. Certains aspects de ce cas éveillèrent ma curiosité et me poussèrent à en savoir plus sur les techniques de manipulation mentale, d'hypnose, et autres techniques de lavage de cerveau.
Je commençai donc à étudier les textes disponibles sur le lavage de cerveau, et c'est ainsi que je fis la connaissance d'un auteur qui, il se trouve, avait écrit l'un des meilleurs livres dans ce domaine.
Je décidai ensuite de mener une étude. Au sein de l'ISSMP&D (International Society for the Study of Multiple Personality and Dissociation) [Société internationale pour l'étude des troubles dissociatifs et des personnalités multiples - NdT], je choisis une vingtaine de thérapeutes dont je pensais qu'ils voyaient probablement plus de cas de ce genre que tous les autres, et les interviewai.
Le protocole d'entretien que je suivis suscita pratiquement toujours la même réaction. Ces thérapeutes disaient : « Vous posez des questions auxquelles je ne connais pas la réponse. Je n'ai jamais posé de questions aussi spécifiques à mes patients. » Nombre d'entre eux répondaient : « Laissez-moi poser ces questions et je vous recontacterai quand j'aurai les réponses ». Beaucoup non seulement revenaient avec des réponses, mais ajoutaient : « Vous devriez parler à ce patient ou à ces deux-là ». Je me retrouvai à dépenser des centaines de dollars en entretiens téléphoniques.
mar., 06 avr. 2010 12:00 CDTImprimer
Le « Greenbaum Programming », autre nom de MK-Ultra
Traduction : SOTT (texte également publié dans L'Onde, tome deux : Hackers d'âmes, de Laura Knight-Jadczyk)
Voici l'exposé du Dr. D.C. Hammond, d'abord intitulé Hypnosis in MPD : Ritual Abuse [Hypnose dans le trouble de la personnalité multiple : sévices rituels - NdT] et aujourd'hui généralement connu sous le titre Exposé Greenbaum. Il fut prononcé lors du Quatrième congrès annuel de la Région Est sur les sévices et les personnalités multiples, le jeudi 25 juin 1992, à l'hôtel Radisson Plaza, Mark Center, à Alexandria, Virginie.
Cette conférence fut organisée avec l'aide du Center for Abuse Recovery and Empowerment [Centre pour le rétablissement et la réhabilitation des victimes de sévices - NdT], et du Psychiatric Institute de Washington, D.C.
Le texte et l'enregistrement de cet exposé ont été disponibles pendant quelque temps chez Audio Transcripts, à Alexandria, Virginie. Les textes et enregistrements des autres exposés présentés lors de l'événement sont toujours en vente mais, ô surprise, pas ceux de l'Exposé Greenbaum. Le texte présenté ci-après provient donc d'un enregistrement privé.
Fait remarquable : cet exposé fit très peu parler de lui dans les deux ans qui suivirent la conférence. Nous recommandons aux lecteurs de lire le texte jusqu'au bout, ou du moins jusqu'au passage expliquant son titre : l'Exposé Greenbaum.
Pour le D. Corydon Hammond, l'introduction propose la biographie suivante : B.S. [Licencié ès sciences - NdT] M.S. [Maître ès sciences - NdT] Ph.D (Counseling Psychology) [Docteur ès psychologie du conseil - NdT] de l'Université de l'Utah.
Diplômé en Hypnose clinique auprès de l'American Board of Psychological Hypnosis [Comité américain d'hypnose psychologique - NdT]
Diplômé en thérapies sexuelles auprès de l'American Board of Sexology [Comité américain de sexologie - NdT]. Chef de Clinique et membre du jury d'examen auprès de l'American Board of Sexology
Diplômé en thérapies conjugales et sexuelles auprès de l'American Board of Family Psychology [Comité américain de psychologie familiale - NdT]
Psychologue, thérapeute conjugal et thérapeute familial agréé, État de l'Utah
Postdoctorat en médecine physique et de réadaptation auprès de la Utah School of Medicine
Directeur et fondateur de la Sex and Marital Therapy Clinic [Clinique de thérapies sexuelles et conjugales - NdT], Université de l'Utah
Professeur associé affilié en Psychologie de l'éducation, Université de l'Utah
Rédacteur à l'American Journal of Clinical Hypnosis
Rédacteur consultatif et membre fondateur du comité de rédaction de l'Ericsonian Monograph
Vérificateur au Journal of Abnormal Psychology
1989 : Prix présidentiel du Mérite, American Society of Clinical Hypnosis [Société américaine d'hypnose clinique - NdT]
1990 : Prix du secteur urbain, American Society of Clinical Hypnosis
Président en exercice de l'American Society of Clinical Hypnosis
L'exposé
Nous avons beaucoup de sujets à traiter aujourd'hui, je vous propose donc un aperçu succinct de ce que j'aimerais que nous abordions.
Tout d'abord, je voudrais savoir combien d'entre vous ont déjà suivi au moins un cours ou un séminaire sur l'hypnose. Puis-je voir les mains ? Magnifique. Cela va nous faciliter la tâche.
D'accord. Je vais commencer par vous parler un peu de la formation à la transe et de l'utilisation de phénomènes hypnotiques sur les populations souffrant du trouble dissociatif de l'identité, ou trouble de la personnalité multiple (TPM) ; j'aborderai aussi l'exploration de l'inconscient, ses méthodes, le recours à l'imagerie et aux techniques d'imagerie symbolique pour gérer les symptômes physiologiques, la saturation des stimulations, ce genre de choses.
Avant la fin de la journée, je voudrais consacrer un certain temps à un sujet qui a, je pense, été complètement négligé dans le domaine des troubles dissociatifs, à savoir les méthodes d'apaisement en profondeur de l'hyper-excitation automatique à laquelle ces patients ont été conditionnés.
Nous passerons un temps considérable à parler de la régression et de l'abréaction [1] dans la résolution des traumatismes. Je vous donnerai un aperçu de ce genre de travail, à partir d'un patient ne souffrant pas de TPM, puis j'extrapolerai à partir de ce que je trouve d'une part similaire, et d'autre part différent chez les cas de TPM.
Je voudrais ajouter à ce propos que j'ai eu bien des scrupules, au fil des ans, à enregistrer les récits des cas de TPM ou de sévices rituels - en partie parce que cela donne un peu l'impression d'utiliser les patients, et je trouve que cette population a déjà été assez utilisée. C'est une des raisons pour lesquelles je choisis généralement de ne pas enregistrer mon travail sur bandes vidéo.
Je voudrais également parler des stratégies hypnotiques de prévention des rechutes, et de la thérapie post-intégration utilisée de nos jours.
Enfin, j'espère trouver une petite heure pour parler spécifiquement des sévices rituels, des programmes de manipulation mentale et du lavage de cerveau - comment on les pratique, comment accéder malgré eux à l'état intérieur du patient. C'est un sujet que j'ai refusé pendant longtemps d'aborder en public. Je l'ai fait pour de petits groupes et au cours de consultations, mais récemment j'ai décidé qu'il était grand temps que quelqu'un se décide à en parler. Nous allons donc rentrer dans les détails aujourd'hui.
[Applaudissements]
À Chicago, lors du premier congrès international où fut abordé le thème des sévices rituels, je me souviens avoir pensé : « Comme c'est étrange ! Comme c'est intéressant ! ». Je me rappelle qu'après avoir écouté la description d'un cas considéré par l'orateur comme très rare et tout à fait particulier, beaucoup de thérapeutes s'étaient regroupés pour discuter : « Mince alors, vous en traitez un vous aussi ? Vous habitez à Seattle... Eh bien moi je suis de Toronto... Moi je viens de Floride... Et moi je viens de Cincinnati. » Je ne savais alors que penser.
Peu de temps après, je découvris mon premier cas de sévices rituels. Je traitais déjà ce patient, mais nous n'étions pas encore allés aussi loin. Certains aspects de ce cas éveillèrent ma curiosité et me poussèrent à en savoir plus sur les techniques de manipulation mentale, d'hypnose, et autres techniques de lavage de cerveau.
Je commençai donc à étudier les textes disponibles sur le lavage de cerveau, et c'est ainsi que je fis la connaissance d'un auteur qui, il se trouve, avait écrit l'un des meilleurs livres dans ce domaine.
Je décidai ensuite de mener une étude. Au sein de l'ISSMP&D (International Society for the Study of Multiple Personality and Dissociation) [Société internationale pour l'étude des troubles dissociatifs et des personnalités multiples - NdT], je choisis une vingtaine de thérapeutes dont je pensais qu'ils voyaient probablement plus de cas de ce genre que tous les autres, et les interviewai.
Le protocole d'entretien que je suivis suscita pratiquement toujours la même réaction. Ces thérapeutes disaient : « Vous posez des questions auxquelles je ne connais pas la réponse. Je n'ai jamais posé de questions aussi spécifiques à mes patients. » Nombre d'entre eux répondaient : « Laissez-moi poser ces questions et je vous recontacterai quand j'aurai les réponses ». Beaucoup non seulement revenaient avec des réponses, mais ajoutaient : « Vous devriez parler à ce patient ou à ces deux-là ». Je me retrouvai à dépenser des centaines de dollars en entretiens téléphoniques.
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