Quand j’étais petit je répétais avec fierté que mon roi avait dompté la lune en y déposant sa face. Quand j’étais jeune je croyais sur parole tout ce que si Mustapha Alaoui nous disait sur la RTM. Quand je ne fus plus garçon imberbe, je me réjouissais de voir comment Anne Sinclair, star de 7 sur 7, ignorait que Kelaât M’gouna était la ville des roses et non un goulag de torture.
Je grandis. Je vis ailleurs. J’ai lu des bouquins d’épistémologie et de logique, payés entre autres par l’Etat marocain. J’ai côtoyé des pastiliens et des refuzniks et en tendant l’oreille je compris que quelle que soit la complexité des enjeux, chaque camp a ses rapaces, ses vautours, ses mercenaires et ses charlatans, et je sus que la stabilité et le service de la patrie passent toujours par le dire vrai des consciences aux langues acerbes et aux pinceaux noirs, qui ont plus de mérite qu’une élite à plat ventre devant un guide qu’elle trompe avec impudeur.
Chaque fois, ou presque, que la lune ramadanesque luisait sur le territoire de nos chers voisins algériens, notre myopie fit fi de cette même lune qui a donné exil à notre souverain. Elle devint absente, limogée.
Mustapha Alaoui, après tant d’années de «service» à la boite des merveilles, se fit gicler illico presto comme un spermatozoïde une fois son «walaa» glissa inconsciemment vers le «balaa» même si la lettre-substitut ne fut autre qu’un «B» comme Brihi, Bahnini, Bekkai, Balafrej….mais aussi Basri, Bouhmara, Benbarka ou Brahim Hakim (le choix des noms est purement aléatoire, pur produit du destin).
Kelaat M’gouna relâcha les fantômes qui furent témoins de ses exactions et les roses firent couler non leurs eaux mais le sang de leurs épines.
Leçon de la réconciliation : Quelle que soit la puissance de notre servitude insolente et nos paroles mielleuses qui défendent le faux, le batil (et en chacun de nous réside un petit faux), la botte qu’on lèche avec servilité, mystiquement soumise, va toujours se rebiffer contre le cul de son lèche-cul (et les marocains disent «bash ma qtelti bash ma tmout a Daoud» (émissaires de l’ambassade Française…vous avez des traducteurs que vous payez…prenez-en soin !) Preuves : notre botte nationale a chassé la lune, Mustapha Alaoui, les roses de Meggouna et bien d’autres gens qui ont lu Bossuet et saint Thomas d’Aquin mais ont oublié de lire Ibn Khaldun ; Hajoui et Ibn Tofail. La servitude est comme la drogue, plus on en consomme plus on en a besoin.
Le makhzen a toujours eu ses historiens et contre-historiens. Je suis l’élève des deux même si je préfère de loin un Abdellah Ibrahim à un Moulay Hafid (Alaoui ou Benhachem ? le choix vous revient Moulay). Ce n’est pas un réquisitoire contre des despotes (certains de ceux qui l’ont fait recevaient des enveloppes de ces mêmes despotes) que je fais ici mais celui de quelques journalistes qui choisissent de jouer les crieurs du roi. Profession totalement légitime et légale et qui a existé, comme la prostitution, en plein jour ou à huis clos, depuis la nuit des temps.
Mon problème est le suivant : Si vous voulez vanter les forces suprêmes, faites-le d’une manière crédible et intelligente en évitant les omissions et les contorsions mensongères. Chers crieurs ! Je comprends bien votre zèle d’avocats chérifiens, par amour ou par besoin, mais pour l’amour du ciel, faites au moins que vos articles ne miroitent pas la nature de votre «militantisme.» Même si on a fait l’école marocaine, chers gardiens du temple, on sait lire entre les lignes. Insinuez sans pour autant dévoiler! Vous servirez mieux ainsi la cause de celui qui tient votre cœur, ou votre compte. Baissez-vous sans pour autant nous montrer votre derrière.
Au menu du jour, un article du journal électronique marocain Hespress sous le titre trompeur : «Une revue Américaine : la lignée du roi l’exempt d’afficher sa référence islamique» qui parle d’une revue américaine (National Interest) qui, selon le site marocain, loue les louanges de la visite royale en Amérique. L’article d’Hespress ne nous donne pas la source de l’article en anglais (entre nous, c’est peut-être notre faute car même si nous ne sommes ni Bennani ni Fassi, nous avons le culot de vouloir parler aux Américains sans intermédiation). Je me serais contenté de ce titre si j’étais encore sur le banc de la lune, Mustapha Alaoui ou Maggouna. Mais hélas, cette maudite école buissonnière chez les Yankees a nourri chez moi un réflexe de vérification de l’information afin de m’assurer de la véracité de cette dépêche. J’étale, pour vous, ci-dessous, les différences entre deux articles en Anglais, supposés être l’original, et l’article d’Hespress que l’on espérait être la traduction rapportée et le commentaire. Au lieu de parler de National Interest, Hespress devrait renvoyer aux sources et surtout donner le nom de l’auteur, à moins que le «chameau doit rester endormi» comme disent mes chers marocains. Je vais analyser les deux articles en Anglais, celui de Dov Zakheim (inspiration de l’article d’Hespress) ainsi que celui d’Ahmed Charai, que l’on ne préfère pas nommer à Hespress peut être car il est trop marocain et, aux gouts des occidentalistes comme nous, il ne fait pas très MacDo, donc ça tue l’œuf dans le ventre. Ce n’est plus les Americains qui nous font du bendir…mais l’un des nôtres parachutés là-bas qui le fait.
Article d’Hespress (http://hespress.com/orbites/94178.html)
«National Interest a affirmé que l’affaire du Sahara serait au premier plan des discussions» entre les deux leaders, le souverain marocain et le président Américain.
«La revue a dressé un tableau rose du Maroc»
«La revue a dit que même en absence de relations officielles entre le Maroc et Israël, beaucoup de juifs Israéliens ont beaucoup d’estime envers la monarchie au Maroc qui les a défendus pendant de longues décennies. Le Maroc est devenu une destination touristique des touristes Israéliens.»
Article de National Interest (http://nationalinterest.org/print/co...es-better-9393)
Je grandis. Je vis ailleurs. J’ai lu des bouquins d’épistémologie et de logique, payés entre autres par l’Etat marocain. J’ai côtoyé des pastiliens et des refuzniks et en tendant l’oreille je compris que quelle que soit la complexité des enjeux, chaque camp a ses rapaces, ses vautours, ses mercenaires et ses charlatans, et je sus que la stabilité et le service de la patrie passent toujours par le dire vrai des consciences aux langues acerbes et aux pinceaux noirs, qui ont plus de mérite qu’une élite à plat ventre devant un guide qu’elle trompe avec impudeur.
Chaque fois, ou presque, que la lune ramadanesque luisait sur le territoire de nos chers voisins algériens, notre myopie fit fi de cette même lune qui a donné exil à notre souverain. Elle devint absente, limogée.
Mustapha Alaoui, après tant d’années de «service» à la boite des merveilles, se fit gicler illico presto comme un spermatozoïde une fois son «walaa» glissa inconsciemment vers le «balaa» même si la lettre-substitut ne fut autre qu’un «B» comme Brihi, Bahnini, Bekkai, Balafrej….mais aussi Basri, Bouhmara, Benbarka ou Brahim Hakim (le choix des noms est purement aléatoire, pur produit du destin).
Kelaat M’gouna relâcha les fantômes qui furent témoins de ses exactions et les roses firent couler non leurs eaux mais le sang de leurs épines.
Leçon de la réconciliation : Quelle que soit la puissance de notre servitude insolente et nos paroles mielleuses qui défendent le faux, le batil (et en chacun de nous réside un petit faux), la botte qu’on lèche avec servilité, mystiquement soumise, va toujours se rebiffer contre le cul de son lèche-cul (et les marocains disent «bash ma qtelti bash ma tmout a Daoud» (émissaires de l’ambassade Française…vous avez des traducteurs que vous payez…prenez-en soin !) Preuves : notre botte nationale a chassé la lune, Mustapha Alaoui, les roses de Meggouna et bien d’autres gens qui ont lu Bossuet et saint Thomas d’Aquin mais ont oublié de lire Ibn Khaldun ; Hajoui et Ibn Tofail. La servitude est comme la drogue, plus on en consomme plus on en a besoin.
Le makhzen a toujours eu ses historiens et contre-historiens. Je suis l’élève des deux même si je préfère de loin un Abdellah Ibrahim à un Moulay Hafid (Alaoui ou Benhachem ? le choix vous revient Moulay). Ce n’est pas un réquisitoire contre des despotes (certains de ceux qui l’ont fait recevaient des enveloppes de ces mêmes despotes) que je fais ici mais celui de quelques journalistes qui choisissent de jouer les crieurs du roi. Profession totalement légitime et légale et qui a existé, comme la prostitution, en plein jour ou à huis clos, depuis la nuit des temps.
Mon problème est le suivant : Si vous voulez vanter les forces suprêmes, faites-le d’une manière crédible et intelligente en évitant les omissions et les contorsions mensongères. Chers crieurs ! Je comprends bien votre zèle d’avocats chérifiens, par amour ou par besoin, mais pour l’amour du ciel, faites au moins que vos articles ne miroitent pas la nature de votre «militantisme.» Même si on a fait l’école marocaine, chers gardiens du temple, on sait lire entre les lignes. Insinuez sans pour autant dévoiler! Vous servirez mieux ainsi la cause de celui qui tient votre cœur, ou votre compte. Baissez-vous sans pour autant nous montrer votre derrière.
Au menu du jour, un article du journal électronique marocain Hespress sous le titre trompeur : «Une revue Américaine : la lignée du roi l’exempt d’afficher sa référence islamique» qui parle d’une revue américaine (National Interest) qui, selon le site marocain, loue les louanges de la visite royale en Amérique. L’article d’Hespress ne nous donne pas la source de l’article en anglais (entre nous, c’est peut-être notre faute car même si nous ne sommes ni Bennani ni Fassi, nous avons le culot de vouloir parler aux Américains sans intermédiation). Je me serais contenté de ce titre si j’étais encore sur le banc de la lune, Mustapha Alaoui ou Maggouna. Mais hélas, cette maudite école buissonnière chez les Yankees a nourri chez moi un réflexe de vérification de l’information afin de m’assurer de la véracité de cette dépêche. J’étale, pour vous, ci-dessous, les différences entre deux articles en Anglais, supposés être l’original, et l’article d’Hespress que l’on espérait être la traduction rapportée et le commentaire. Au lieu de parler de National Interest, Hespress devrait renvoyer aux sources et surtout donner le nom de l’auteur, à moins que le «chameau doit rester endormi» comme disent mes chers marocains. Je vais analyser les deux articles en Anglais, celui de Dov Zakheim (inspiration de l’article d’Hespress) ainsi que celui d’Ahmed Charai, que l’on ne préfère pas nommer à Hespress peut être car il est trop marocain et, aux gouts des occidentalistes comme nous, il ne fait pas très MacDo, donc ça tue l’œuf dans le ventre. Ce n’est plus les Americains qui nous font du bendir…mais l’un des nôtres parachutés là-bas qui le fait.
Article d’Hespress (http://hespress.com/orbites/94178.html)
«National Interest a affirmé que l’affaire du Sahara serait au premier plan des discussions» entre les deux leaders, le souverain marocain et le président Américain.
«La revue a dressé un tableau rose du Maroc»
«La revue a dit que même en absence de relations officielles entre le Maroc et Israël, beaucoup de juifs Israéliens ont beaucoup d’estime envers la monarchie au Maroc qui les a défendus pendant de longues décennies. Le Maroc est devenu une destination touristique des touristes Israéliens.»
Article de National Interest (http://nationalinterest.org/print/co...es-better-9393)
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