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« Occupé des positions » tel fut le mot d’ordre de Bouteflika

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  • « Occupé des positions » tel fut le mot d’ordre de Bouteflika

    Le règne de la décadence

    « Occupé des positions », est la démarche de Bouteflika depuis son retour à la scène politique après une longue absence. Comme tout homme normal, il ne peut pas vivre uniquement de haine et de vengeance contre ceux qui l’ont écarté de cette politique à un certain moment de sa vie. Tout en exploitant avec une froide méthode les plus bas instincts, il tenait compte des faiblesses et des convoitises humaines.
    S’accaparer de tout ce qu’il était possible de saisir comme sinécure. Telle est la règle fondamentale qui est appliquée pour tous, du haut en bas de la nouvelle hiérarchie aux commandes. Une hiérarchie composée de copains, de coquins, clientélistes et régionalistes. Ces collaborateurs à tous les niveaux des échelons de responsabilité et des positions de commandes considèrent leurs postes comme des prébendes de tout repos et expriment leur désir de mener une vie large et facile. Se faire « sa propre situation » un nouveau concept de corruption dirigée a fait son apparition. Elle est évidemment concertée cette corruption, elle n’est pas seulement tolérée.
    Bouteflika savait aussi qu’il était obligé de jeter aux affamés des os à ronger, de satisfaire autre chose que les instincts de sauvagerie refoulés pour éviter les coups durs et s’assurer des positions tranquilles. A défaut d’une véritable révolution économique, c’est une économie de bazar qui a été installée. Une voie libre pour une foire d’en poignes, aujourd’hui encore on voit des prédateurs se remplir les poches à une allure si scandaleuse qu’on n’arrive plus à suivre la cadence du pillage.
    Cette gabegie ne gênait Bouteflika en aucune manière. En bon tacticien, il pousse certains suspects à commettre des actes qui tombent sous le coup de la loi pour ensuite mieux les tenir, ou obtenir un résultat identique mais d’une façon plus sournoise en les conviant au pillage qu’ils attendaient depuis longtemps. Il sait que rien n’attache les gens plus solidement que les crimes commis en communs. La solidarité des apparatchiks n’est en réalité rien d’autre qu’une complicité dont la protection de tous dépend de tout un chacun ou' personne n’est plus maître de soit même. A aucune époque on n’a vu en Algérie une telle déchéance se substituer a l’honnêteté et au caractère. Telle est la corruption voulue et dirigée pour s’assurer et pérenniser le règne de la décadence.

    Arezki HAMOUDI

    Détenu de la cause Berbère des années 70.
    Dernière modification par arrezki, 25 novembre 2013, 20h38.
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