Tweet
Sonia Lyes
Les diplomates et entreprises américaines opérant dans des zones à risques, sont invités par des professionnels de la sécurité à se préparer à " l’impensable ", comme par exemple une offensive d’envergure des groupes armés, à l’image de celle qui a ciblé le site gazier de Tiguentourine en janvier dernier.
Réunis à Washington, experts gouvernementaux et dirigeants d’entreprises ont jugé que l’attaque d’In Amenas et celle de Westgate le centre commercial de Nairobi attaqué en septembre, sont désormais "la nouvelle norme". « J'étais en état de choc, comme tout le monde », a raconté Marc Cobb, directeur adjoint du site d'In Aménas dont les propos ont été rapportés par l’AFP.
«Ce genre d'attaque ne s'était jamais produit ni en Algérie, ni dans le secteur gazier », a-t-il dit au cours de ce forum de rencontre entre des diplomates du département d’État et des entrepreneurs américains.
Marc Cobb a raconté avoir entendu un coup de feu, suivi de tirs de mitrailleuse à peine après s’être servi un café. Il s’est dit qu’il n’était pas préparé à voir plusieurs dizaines d'assaillants armés de lance-grenades, de mortiers et de Kalachnikov s'attaquer au site gazier. Toutefois, il avait réussi à alerter BP à Londres, avant de s’enfuir. « J’étais parfaitement conscient qu'une fois que les forces algériennes seraient impliquées dans le sauvetage des otages, les événements allaient prendre un tour sanglant », a-t-il affirmé, selon la même source.
« Les Algériens ont réagi rapidement »
Pour sa part, Nicole Deal, responsable de la sécurité à l’ambassade américaine à Alger a raconté que les Algériens avaient réagi rapidement. « Les Algériens ne négocient pas avec les terroristes (...). Nous partions du principe que les Algériens allaient réagir rapidement et c'est ce qu'ils ont fait », a déclaré Nicole Deal. « In Amenas a marqué un tournant (…). Désormais, il faut être prêt à tout, même aux pires attaques, comme ce qui s'est passé à Westgate ». In Aménas et l'attaque de Westgate « pourraient devenir la nouvelle norme », a averti Deal.
Selon l’AFP, le secrétaire d’État John Kerry a indiqué que le Département d’État avait averti 78 entreprises et ONG américaines, dont certaines liées à des organisations religieuses, de menaces spécifiques contre elles cette année.
«Tout le monde ici comprend les risques, vous connaissez les dangers », a dit John Kerry. « Vous ne pouvez pas battre en retraite. Il ne peut y avoir de forteresse », a-t-il ajouté. « Rien ne fonctionnerait si c'était le cas, franchement, parce qu'aujourd'hui plus que jamais, je pense que nous devons nous investir dans le monde pour continuer la transformation qui a été engagée », a-t-il encore dit.
tsa
Les diplomates et entreprises américaines opérant dans des zones à risques, sont invités par des professionnels de la sécurité à se préparer à " l’impensable ", comme par exemple une offensive d’envergure des groupes armés, à l’image de celle qui a ciblé le site gazier de Tiguentourine en janvier dernier.
Réunis à Washington, experts gouvernementaux et dirigeants d’entreprises ont jugé que l’attaque d’In Amenas et celle de Westgate le centre commercial de Nairobi attaqué en septembre, sont désormais "la nouvelle norme". « J'étais en état de choc, comme tout le monde », a raconté Marc Cobb, directeur adjoint du site d'In Aménas dont les propos ont été rapportés par l’AFP.
«Ce genre d'attaque ne s'était jamais produit ni en Algérie, ni dans le secteur gazier », a-t-il dit au cours de ce forum de rencontre entre des diplomates du département d’État et des entrepreneurs américains.
Marc Cobb a raconté avoir entendu un coup de feu, suivi de tirs de mitrailleuse à peine après s’être servi un café. Il s’est dit qu’il n’était pas préparé à voir plusieurs dizaines d'assaillants armés de lance-grenades, de mortiers et de Kalachnikov s'attaquer au site gazier. Toutefois, il avait réussi à alerter BP à Londres, avant de s’enfuir. « J’étais parfaitement conscient qu'une fois que les forces algériennes seraient impliquées dans le sauvetage des otages, les événements allaient prendre un tour sanglant », a-t-il affirmé, selon la même source.
« Les Algériens ont réagi rapidement »
Pour sa part, Nicole Deal, responsable de la sécurité à l’ambassade américaine à Alger a raconté que les Algériens avaient réagi rapidement. « Les Algériens ne négocient pas avec les terroristes (...). Nous partions du principe que les Algériens allaient réagir rapidement et c'est ce qu'ils ont fait », a déclaré Nicole Deal. « In Amenas a marqué un tournant (…). Désormais, il faut être prêt à tout, même aux pires attaques, comme ce qui s'est passé à Westgate ». In Aménas et l'attaque de Westgate « pourraient devenir la nouvelle norme », a averti Deal.
Selon l’AFP, le secrétaire d’État John Kerry a indiqué que le Département d’État avait averti 78 entreprises et ONG américaines, dont certaines liées à des organisations religieuses, de menaces spécifiques contre elles cette année.
«Tout le monde ici comprend les risques, vous connaissez les dangers », a dit John Kerry. « Vous ne pouvez pas battre en retraite. Il ne peut y avoir de forteresse », a-t-il ajouté. « Rien ne fonctionnerait si c'était le cas, franchement, parce qu'aujourd'hui plus que jamais, je pense que nous devons nous investir dans le monde pour continuer la transformation qui a été engagée », a-t-il encore dit.
tsa
Commentaire