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Kabylie

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  • Kabylie

    Je t'aimais, Kabylie, avec tes hautes cimes,
    Tes rochers suspendus au-dessus des abîmes,
    Tes forêts, tes ravins et tes âpres sentiers
    Bordés de chênes verts, de frênes, d'oliviers.

    Là, sur le roc pointu, défiant la tempête,
    Les cèdres vigoureux lèvent bien haut la tête,
    Et leurs vieux troncs battus par la foudre, les vents,
    Résistent néanmoins depuis plus de mille ans.

    Là, dans les trous profonds de la roche élevée,
    Les aigles, les vautours élèvent leur couvée ;
    Et les singes aussi, quand arrive l'hiver,
    Comme de vieux rentiers vont s'y mettre à couvert,

    Sur le bord des ravins creusés par l'avalanche,
    Le tronc déraciné sur l'abîme se penche,
    Tandis que remplissant la forêt de son bruit
    Le torrent roule et gronde et le jour et la nuit.

    J'aimais de Tirourda la haute et rude pente,
    Ses gorges, ses tunnels, sa route qui serpente,
    Ses énormes rochers croulant avec fracas,
    Rencontrant d'autres blocs et volant en éclats.

    Quand le soleil brillait dans le ciel sans nuages,
    Quel effet merveilleux faisaient tous ces villages
    Qui sur le haut des monts solidement assis,
    Comme des châteaux-forts dominaient le pays...

    Sous son vaste manteau de neige et de verdure,
    Avec l'horizon bleu lui servant de ceinture,
    La Grande Kabylie incontestablement
    Est un âpre pays... mais un pays charmant.


    Poème de J. Duband
    février 1953
    dz(0000/1111)dz
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