TSA - lundi, 25 novembre 2013 14:48
La position économique extérieure s’affaiblit Le FMI met en garde l’Algérie
Fadel Djenidi
Dans le cadre des consultations au titre de l’Article 4 avec l’Algérie, la mission du Fonds monétaire internationale (FMI), présente en Algérie depuis le 12 novembre, a achevé ses travaux ce lundi 25. Sa principale conclusion : la position extérieure de l’Algérie commence à donner des signes d’affaiblissement.
Lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui à Alger, le chef de la mission du FMI Zeidane Zeine a indiqué que les résultats économiques de l’Algérie en 2013 sont néanmoins jugés satisfaisants, avec d’abord une baisse sensible de l’inflation qui atteint les 4,5 % en raison d’une politique monétaire prudente menée par les pouvoirs publics.
En revanche, la croissance du produit intérieur brut (PBI) qui devrait se situer cette année autour de 2,7 % contre 3,3 % en 2012, a été alimentée par la demande privée et par les investissements croissants du secteur public. Le seul bémol, selon Zeidane Zeine, concerne la position extérieure de l’Algérie. « Bien qu’elle demeure solide, la position de l’Algérie a commencé à donner des signes d’affaiblissements », averti le cadre du FMI. Avant d’ajouter que « l’excédent des transactions courantes devrait baisser à 1,1% du PIB en raison de la diminution des exportations d’hydrocarbures et du dynamisme des importations». Et ce alors que «la production d’hydrocarbures continue de fléchir et que la consommation intérieure a tendance à croitre rapidement, ce qui pèse sur les exportations ».
Le représentant du FMI fera également savoir qu’afin de parvenir à inverser le repli des exportations, l’Algérie doit impérativement accroitre ses investissements, stimuler la production et adopter le plus vite possible des mesures à même de réduire la consommation intérieure d’hydrocarbures. Le FMI préconise également la poursuite de la politique de change qui évite tout désalignement du dinar.
Si la mission salue la consolidation budgétaire réalisée au titre de l’année 2013 après avoir enregistré un déficit en 2012, il n’en demeure pas moins que celle-ci met en garde sur la viabilité à long terme des finances publiques. « La consolidation budgétaire doit se poursuivre pour renforcer les recettes hors hydrocarbures. Il faut maitriser les dépenses courantes et maintenir l’investissement public », conseille encore le chef de la délégation du FMI. Il ajoute : « L’adoption d’une règle budgétaire incluant un prix moyen du pétrole rétrospectif et établissant un plancher au solde structurel, pourrait aider l’Algérie à gérer la volatilité des recettes pétrolières imputables à la fluctuation des cours des matières premières ».
Au plan de la finance, Zeidane Zeine a fait savoir que « le secteur financier est liquide et bien capitalisé, mais demeure sous-développé ». « Si le crédit à l’économie augmente rapidement, il demeure insuffisant pour répondre aux PME. Une plus grande concurrence et de meilleurs outils d’évaluation des risques de crédit inciteraient les banques à s’orienter davantage vers les PME », argumente le représentant du FMI pour qui l’Algérie bénéficie d’une stabilité macroéconomique, mais son économie continue de croitre en deçà de son potentiel réel.
Par conséquent, des réformes s’imposent pour améliorer le climat des affaires et doter la population active des qualifications dont l’économie a besoin.
La position économique extérieure s’affaiblit Le FMI met en garde l’Algérie
Fadel Djenidi
Dans le cadre des consultations au titre de l’Article 4 avec l’Algérie, la mission du Fonds monétaire internationale (FMI), présente en Algérie depuis le 12 novembre, a achevé ses travaux ce lundi 25. Sa principale conclusion : la position extérieure de l’Algérie commence à donner des signes d’affaiblissement.
Lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui à Alger, le chef de la mission du FMI Zeidane Zeine a indiqué que les résultats économiques de l’Algérie en 2013 sont néanmoins jugés satisfaisants, avec d’abord une baisse sensible de l’inflation qui atteint les 4,5 % en raison d’une politique monétaire prudente menée par les pouvoirs publics.
En revanche, la croissance du produit intérieur brut (PBI) qui devrait se situer cette année autour de 2,7 % contre 3,3 % en 2012, a été alimentée par la demande privée et par les investissements croissants du secteur public. Le seul bémol, selon Zeidane Zeine, concerne la position extérieure de l’Algérie. « Bien qu’elle demeure solide, la position de l’Algérie a commencé à donner des signes d’affaiblissements », averti le cadre du FMI. Avant d’ajouter que « l’excédent des transactions courantes devrait baisser à 1,1% du PIB en raison de la diminution des exportations d’hydrocarbures et du dynamisme des importations». Et ce alors que «la production d’hydrocarbures continue de fléchir et que la consommation intérieure a tendance à croitre rapidement, ce qui pèse sur les exportations ».
Le représentant du FMI fera également savoir qu’afin de parvenir à inverser le repli des exportations, l’Algérie doit impérativement accroitre ses investissements, stimuler la production et adopter le plus vite possible des mesures à même de réduire la consommation intérieure d’hydrocarbures. Le FMI préconise également la poursuite de la politique de change qui évite tout désalignement du dinar.
Si la mission salue la consolidation budgétaire réalisée au titre de l’année 2013 après avoir enregistré un déficit en 2012, il n’en demeure pas moins que celle-ci met en garde sur la viabilité à long terme des finances publiques. « La consolidation budgétaire doit se poursuivre pour renforcer les recettes hors hydrocarbures. Il faut maitriser les dépenses courantes et maintenir l’investissement public », conseille encore le chef de la délégation du FMI. Il ajoute : « L’adoption d’une règle budgétaire incluant un prix moyen du pétrole rétrospectif et établissant un plancher au solde structurel, pourrait aider l’Algérie à gérer la volatilité des recettes pétrolières imputables à la fluctuation des cours des matières premières ».
Au plan de la finance, Zeidane Zeine a fait savoir que « le secteur financier est liquide et bien capitalisé, mais demeure sous-développé ». « Si le crédit à l’économie augmente rapidement, il demeure insuffisant pour répondre aux PME. Une plus grande concurrence et de meilleurs outils d’évaluation des risques de crédit inciteraient les banques à s’orienter davantage vers les PME », argumente le représentant du FMI pour qui l’Algérie bénéficie d’une stabilité macroéconomique, mais son économie continue de croitre en deçà de son potentiel réel.
Par conséquent, des réformes s’imposent pour améliorer le climat des affaires et doter la population active des qualifications dont l’économie a besoin.
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