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Les violences faites aux femmes : Témoignages de victimes…

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  • Les violences faites aux femmes : Témoignages de victimes…

    25 Novembre : journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes.

    En Algérie encouragée par une société conservatrice et misogyne, la violence faite aux femmes voit ses chiffres exploser si l’on se fie aux bilans des associations et des services de sécurité.

    Des bilans qui demeurent, néanmoins, loin de la réalité, dissimulée derrière les tabous de notre société.

    Des violences souvent non dénoncées, même par celles qui se disent être au courant des lois. Elles sont même souvent contre cette idée. Rien n’est surprenant dans une société étouffée et minée par les tabous. Une société où la victime peut facilement se retrouver à la barre des accusés. Les victimes sont nombreuses, mais les chiffres rapportés par les services concernés sont loin de refléter la réalité.

    Notamment lorsqu’on parle de violences verbales affligées aux femmes dans la rue, les écoles, universités, centres de formations ou partout ailleurs. Du harcèlement moral, mais aussi celui physique et sexuel. Les rares associations, à caractère social, activant dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes à Tizi-Ouzou, méconnaissent, elles aussi, la réalité du terrain.

    Elles n’assurent qu’un semblant de soutien qui se résume, dans la majeure partie des cas, à l’encouragement à la dénonciation. Ce qui est, bien évidement, peu par les victimes qui se contentent du fait d’être écoutées et de pouvoir « vider leur sac ». Il y a aussi le milieu de travail, l’un des principaux endroits où la femme est exposée à toutes sortes de harcèlements. Et là, les exemples sont multiples.

    Avec l’aide d’une connaissance commune, nous avons pu recueillir le témoignage de Djamila, une juriste (comme quoi aucune femme, quelque soit sont niveau d’étude n’est à l’abri). Elle habite une des localités environnantes de la ville de Tizi-Ouzou, dont elle désire taire le nom. Elle vit le calvaire depuis près d’une vingtaine d’années. Son bourreau n’est autre que son mari. Ce dernier, en plus de la maltraiter, lui fait subir toutes sortes de pressions. Elle est violentée, menacée, et affirme n’avoir jamais pu toucher sa propre paie.

    Malgré cela, elle a fait le choix de se taire. Se taire pour le bien de ses enfants.

    Car elle sait, d’emblée, que la porte de ses parents, même si elle lui est ouverte, ne le sera pas pour ses deux enfants encore en bas âge. Elle préfère rester, supporter et se taire car, affirme-t-elle, malgré le caractère violent de son mari, PDG d’une entreprise de son état, ses enfants sont à l’abri du besoin et c’est la seule chose qui compte pour elle.

    Notre quête de témoignages, ô combien rude, nous amène vers une autre «victime». Une jeune fille employée dans une administration. Refusant de divulguer son identité, elle a tenu à témoigner pour, uniquement, sensibiliser sur l’existence de ce phénomène.

    La jeune fille dit avoir d’abord subi un harcèlement sexuel, qui par la suite s‘est transformé en harcèlement moral et un stress permanent dans son milieu de travail, et cela de la part de son directeur. Elle raconte et les mots sont durs. « Il m’a retenue tard au bureau, pour ensuite tenter de profiter de moi. Je l’ai repoussé, chose qui l’a vexé. Et il me le fera d’ailleurs comprendre à partir de ce jour-là. C’était le début du calvaire et d’un long harcèlement moral qu’il me fait subir». La victime souligne avoir pensé à porter plainte. Elle affirme, néanmoins, avoir été dissuadée par un avocat. Ce dernier lui a expliqué, en effet, que faute de preuves, «je n’ai aucune chance». Il lui suggéra, par ailleurs, de se rapprocher de ses hauts responsables. «Chose que j’ai faite, et depuis près de deux mois, j’attends les suites à donner à cette affaire».

    Tassadit Ch.- La dépêche de kabylie

  • #2
    Chaque année, la journée internationale de la lutte contre les violences faites aux femmes, qui coïncide avec le 25 novembre, est célébrée à travers les quatre coins du monde. En Kabylie, cette journée symbolique ne bénéficie pas d’une attention particulière.



    Ces dernières années, les violences commises contre les femmes en Algérie n’ont cessé de prendre des proportions alarmantes. Elles ont même tendance à se banaliser. En effet, selon les statistiques de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN), plus de 7000 femmes ont été victimes de violences, sur le territoire national, durant les neufs premiers mois de l’année en cours. Elles les ont subies au sein même de leurs familles, et leurs bourreaux ne sont autres que leurs époux, leurs frères ou leurs enfants. C’est la République Dominicaine qui avait proposé cette journée de lutte contre la violence faite aux femmes suite à l’assassinat des trois sœurs Mirabal, militantes politiques dominicaines, le 25 novembre de 1960. Et ce n’est que le 17 décembre de 1999 que l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a proclamé, le 25 novembre, journée internationale pour la lutte contre la violence faite aux femmes.

    Le nombre des victimes en augmentation


    Selon les statistiques du service de la sûreté de wilaya de Tizi-Ouzou qui s’occupe de ce dossier, 167 femmes se sont plaintes de différentes formes de violence, durant la période allant du 1er janvier au 31 octobre de l’année en cours, à travers la wilaya de Tizi-Ouzou. Alors qu’en 2012, les mêmes services ont traité 190 affaires et 143 en 2011. Ainsi, ce sont 135 affaires reliées aux coups et blessures volontaires qui ont été traitées. « Parfois ce sont des dossiers qui sont transmis au parquet, parfois ce sont carrément des présentations devant le juge. De plus, il faut signaler que souvent les victimes se désistent à la dernière minute, notamment quand le mis en cause est un membre de la famille. Dans ce cas, le dossier est renvoyé au parquet », dira la commissaire, M. Djamila Temar, responsable de la communication à la sûreté de wilaya. Pour ce qui est des insultes, 17 cas ont été signalés à la police. Et 5 cas d’attouchements ont été enregistrés, durant la même période. Les mauvais traitements, quant à eux, sont au nombre de 7. Notre interlocutrice ajoutera : « nous ne pouvons pas nous baser exclusivement sur ces chiffres, car la plupart de ces femmes ne viennent pas se plaindre. Soit elles ont peur où honte de le faire. Il faut rappeler qu’elles sont très nombreuses à souffrir dans leur coin ». Pour ce qui est des viols, les services de la sûreté de wilaya ont enregistré, durant les dix premiers mois de l’année en cours, un cas de viol sur deux mineurs et un autre sur une femme adulte.

    Amusnaw, une association qui reçoit 2 à 3 victimes par jour…

    Cette association possède une cellule d’écoute, « SOS TAFAT », qui offre un soutien psychologique et juridique aux femmes et enfants victimes de violences. « Nous avons un numéro où les gens peuvent appeler H24 et parler à nos assistants. Nous faisons partie d’un réseau de lutte contre les violences faites aux femmes. Actuellement, nous pensons à la mise en place d’un numéro vert. Chose qui se fera d’ici le début de l’an prochain », expliquera le président de ladite association, M. Aksil Touzène. Il ajoutera : « nous recevons 4 à 5 appels par jour. Au niveau de notre local, nous recevons entre 2 et 3 victimes quotidiennement. A leur arrivée, c’est l’assistante qui discute avec elles, puis elles sont orientées en fonction de la violence subie ». Il précisera : « Si c’est une violence physique, nous faisons le nécessaire pour lui établir un certificat médical et nous l’accompagnons dans le reste des démarches. Sinon, quand il s’agit d’un problème juridique, nous avons des juristes et avocats qui nous soutiennent et qui accompagnent les victimes. Pour ce qui est des problèmes psychologiques, ce sont nos psychologues qui prennent le relais ». « Pour la lutte contre les violences faites aux femmes, notre association ne se cantonne pas à cette seule journée du 25 novembre. C’est un combat de longue haleine que nous livrons durant toute l’année, notamment en organisant des séminaires et des rencontres formation.
    Nous avons même un projet avec le fonds des Nations unis pour la démocratie (FNUP). Nous organisons, durant l’année, deux séminaires parallèles qui entrent dans le projet « Des femmes leader » ». M. Touzéne ajoutera que le prochain séminaire qui aura pour thème ‘’La présence des femmes dans les institutions, état des lieux et perspectives’’, se tiendra le 28 du mois en cours à l’APW de Tizi-Ouzou.
    « Dans le cadre de la célébration du 25 novembre, nous avons participé, hier (samedi dernier NDLR…), à une randonnée, dans le parc des loisirs à Alger, pour dénoncer les violences faites aux femmes, en collaboration avec le réseau ‘’Wassila’’, dont nous faisons partie », nous apprendra le président de l’association ‘’Amusnaw’’. Ce dernier nous indiquera que pour toucher le plus de monde possible, une campagne a été lancée via les différents réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter.

    «Aux yeux de la société, la femme est toujours coupable»


    M. Touzène insistera également sur le fait que, dans notre société la femme reste toujours coupable. Quand une femme subit une violence, même ses parents rejettent la faute sur elle. « Les mentalités sont difficiles à changer. Par ailleurs, nous avons décidé de faire un film avec une boite de communication locale sur le sujet du harcèlement. Ce film parlera d’une jeune femme qui travaille dans une entreprise. Cette femme a deux frères, l’un semble la protéger et l’autre est un petit voyou. Tandis que le premier lui interdit de se maquiller et d’être bien habillée, l’autre tente de profiter de sa jeunesse et de sa beauté pour l’introduire dans les différents réseaux. Au fait, ce film est venu pour dénoncer ce qui se passe dans notre société. Quand une femme est bien habillée et maquillée les gens disent d’elle qu’elle n’est pas sérieuse et quand elle est moche il la critique ».

    Samira Bouabdellah- La Dépêche de Kabylie

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    • #3
      Bonsoir

      C'est une journée très importante pour toute les femmes
      solidarité a ses associations à l'écoute de ses femmes battus qui subissent violence au sein de leurs foyer certaine sont morte enfermé dans leur silence de la violence physique et moral
      dans la société Maghrébines ça reste un tabou
      et certaines femmes se mettent la faute sur elle meme
      ça me désole de voir que le nombres de victime est en augmentation
      en Kabylie mais au Maroc aussi
      beaucoup de témoignages et les chiffres sont alarmant
      Courage a toute ses Femmes Battu
      triste réalité malheureusement

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      • #4
        C'est pas qu'en Kabylie, la violence faite au femmes est partout malheureusement ce qui me désole le plus c'est qu'il faut une journée internationale pour y penser
        Pour faire la gueule vous faites travailler 65 muscles, pour sourire 10 suffisent. Alors souriez ...

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        • #5
          Il y a maintenant un N° d'appel d'urgence en France, ça ne plaisante plus, c'est pris au sérieux et les peines sont lourdes.
          On ne frappe jamais une femme quel qu'en soit la raison, les homme qui osent le faire sont des lâches.
          Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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          • #6
            Bonsoir

            Une journée pour y penser...
            Et les autres 364 journées qui y pensera...?
            " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
            M/SR

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            • #7
              bonsoir

              [QUOTE]Et les autres 364 journées qui y pensera[/QUOTE

              seules, malheureusement, face à leur détresse
              mais beaucoup de femmes ne dénoncent pas
              leurs bourreaux pour un certain nombre de raisons.
              c'est mon opinion et rien ne m'empêche d'être du même avis qu'elle.

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              • #8
                Bonsoir Ally

                leurs bourreaux pour un certain nombre de raisons.
                la peur
                " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
                M/SR

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                • #9
                  Y a la peur du bourreau mais aussi la peur du regard des autres.
                  Quelque soit la classe sociale, les violences sont commises en toute impunité et les bourreaux rarement punit.
                  Faut savoir que lorsqu on trouve le courage de porter plainte, seule une main courant est faite : il n y pas d actions precises envers le bourreau.
                  Si ce sont des femmes, ce sont souvent des mères et la pression psychologique est très forte, elles pardonnent en se disant que c est un accident....alors que c est le debut de l enfer: celui qui frappe une fois recommencera.

                  Une femme victime de violence, a besoin d etre soutenue moralement mais aussi logistiquement, elle doit pouvoir quitter le domicile connugual et se reconstruire.

                  Une journee, un numero d appel.....c est une goutte d eau dans la mer !
                  Always on the sunny side.....

                  Commentaire


                  • #10
                    Une femme victime de violence, a besoin d etre soutenue moralement mais aussi logistiquement, elle doit pouvoir quitter le domicile connugual et se reconstruire.
                    à un certain moment il y avait un centre qui recueillait ces femmes avec
                    leurs enfants, jusqu'à ce qu'elles puissent rebondir, je ne sais pas s'il existe encore.
                    c'est mon opinion et rien ne m'empêche d'être du même avis qu'elle.

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                    • #11
                      Ally

                      Il existe tjrs puusque je suis bénévole la bas.

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                      • #12
                        j ai lu récemment dans un article que la plus part des femmes battu en Algérie leur mari travail comme policier ou gendarme d ou la peur de dénoncer de la part de leur épouses .

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                        • #13
                          Bonjour James

                          Gendarme, flic ou pas , la peur sera toujours là...
                          Une femme battu vivra dans la peur la crainte, généralement c'est des femmes qui se réfugient dans le silence, peur d’être tués ou que leurs enfants soient maltraités aussi !
                          Ses femmes là vive dans la crainte de la moindre contrariété envers leur mari!
                          Elle feront tous pour pas être pris en pushing ball,
                          Souvent elles sont rabaissées à un niveau inimaginable...
                          Elles croient souvent ,"qu'il va changer, ou qu'elles l ont méritées", elles se mette en tête qu'elles sont des bonnes à rien, incapable de gérer, leur mari ont raison de les frapper...

                          Et puis ils y a celle un jour ou la mort les frôle, un déclic, une main tendu d'un membre médical, ou d'un ami(e) et là elles osent parler dénoncer, se rebeller, plus être "un rien" !

                          Certains pays battre une femme est un délit punissable, dans d'autre c'est tabou, tout le monde sait mais personne ose en parler...

                          C'est lamentable au 21 eme siècle encore de voir qu'il existe de telles mentalités pourries

                          Pour moi un homme qui frappe sa femme est pas un homme c'est un lâche, un wallou,
                          " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
                          M/SR

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                          • #14
                            Pour moi un homme qui frappe sa femme est pas un homme c'est un lâche, un wallou,
                            bonjour Nb

                            je te le fais pas dire ! un lâche de première classe .
                            il y a certains qui se saoul après viennent frapper leur femmes .

                            il y a une petite mentalité de merde qui tourne dehors selon certain con comme quoi la femme aiment être frapper .

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                            • #15
                              4/34. Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand !
                              Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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