TSA - lundi, 25 novembre 2013 16:32
Des partis de l’opposition et des personnalités nationales appellent au report de la révision de la constitution après la présidentielle
Achira Mammeri
Quinze partis de l’opposition, dont le RCD et quatre personnalités politiques dont Ahmed Benbitour, appellent au report de la révision de la constitution après la présidentielle de 2014.
Dans une déclaration, signée le 16 novembre dernier et rendue publique ce lundi 25 novembre, ils demandent aussi l’installation d’une Commission nationale indépendante, chargée de préparer et d’organiser le scrutin présidentiel dans toutes ses étapes.
Ce lundi 25 novembre, les initiateurs de cet appel se sont réunis à Riad El Fateh à Alger, pour expliquer leur démarche. En plus des formations politiques qui constituent le groupe des 14, dit aussi groupe pour la sauvegarde de la mémoire nationale, le document a été signé par le RCD qui a dépêché deux membres observateurs, Mohamed Khelaf et Abdelkader Ferraoussen, Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement, Abdelaziz Rehabi, ancien ministre de la Communication, l’expert Ahmed Adhimi et Mohamed Arezki Ferrad, militant des droits de l’Homme.
« Tout le système doit partir »
Au cours de la conférence de presse animée par Benbaibeche, président du parti El Fadjer El Djadid, Ahmed Benbitour et Arezki Ferrad, le groupe a clairement affiché ses ambitions politiques : « Le changement politique en Algérie ne doit pas concerner une seule personne. C’est tout le système politique qui doit disparaitre », a lancé Benbitour. Cet ancien chef du gouvernement appelle les Algériens, à apprendre de la leçon tunisienne ou encore de l’expérience égyptienne qui ont démontré « qu’il était possible de destituer le premier responsable du pays à chaque fois que le peuple se rassemble dans un endroit stratégique de la capitale, même sans encadrement ni programme politique. » Pour Benbitour, opérer « des changements pacifiques », devrait passer inéluctablement par des élections neutres et transparentes.
Benbitour, et à travers lui le groupe des 19, appelle-t-il les Algériens à descendre dans la rue pour imposer le changement ? Une démarche quasiment exclue par Tahar Benbaibèche qui a souligné que le rôle des partis politiques est bien défini : « Nous n’avons pas de milices, nous militons dans un cadre politique pour défendre chacun son idéologie », précise -t-il.
Mais le groupe est d’accord sur un point fondamental, « le pouvoir ne veut pas entendre parler de changement ». « Ils veulent une constitution qui soit un costume sur mesure pour le président Bouteflka », met en garde Benbitour.
Un costume sur mesure pour Bouteflika
Pour Ferrad, la révision constitutionnelle « obéit à un seul et unique obstacle » : « la santé du président ». En d’autres termes, comment permettre à Abdelaziz Bouteflika de briguer un quatrième mandat avec sa maladie : « Nous ne sommes pas contre la candidature du président Bouteflika, mais serait-il capable de diffuser son certificat médical ? » s’interroge-t-il.
Une vision appuyée par le président d’El Fadjr, qui estime que ce n’est pas la candidature du Président qui pose problème mais c’est tous les discours qu’on entend sur le quatrième mandat, qui visent à verrouiller la course pour El Mouradia.»
Pas de candidat de Consensus
Le groupe serait-il en mesure de soutenir la candidature de Benflis ? Avant de répondre à cette question, Benbaibeche a tenu à préciser que « Benflis n’a aucune relation avec cette initiative ». Autre détail : Benflis n’a pas été invité à cette réunion. « On le conviera le jour où il annoncera officiellement sa candidature. » Et pour le FFS ? Le conférencier estime que ce parti « hésite encore » et qu’il est toujours « en train d’observer l’évolution politique. » Mais ce qui est sûr, est que les 19 membres de cette initiative n’ont pas abordé la question du candidat du consensus. La raison : « La situation politique dans le pays est floue, en plus du fait qu’il n’existe aucune garantie pour les prochaines élections », précise Benbitour qui appelle la classe politique et les citoyens à se réveiller avant « qu’il ne soit trop tard pour le pays ».
Des partis de l’opposition et des personnalités nationales appellent au report de la révision de la constitution après la présidentielle
Achira Mammeri
Quinze partis de l’opposition, dont le RCD et quatre personnalités politiques dont Ahmed Benbitour, appellent au report de la révision de la constitution après la présidentielle de 2014.
Dans une déclaration, signée le 16 novembre dernier et rendue publique ce lundi 25 novembre, ils demandent aussi l’installation d’une Commission nationale indépendante, chargée de préparer et d’organiser le scrutin présidentiel dans toutes ses étapes.
Ce lundi 25 novembre, les initiateurs de cet appel se sont réunis à Riad El Fateh à Alger, pour expliquer leur démarche. En plus des formations politiques qui constituent le groupe des 14, dit aussi groupe pour la sauvegarde de la mémoire nationale, le document a été signé par le RCD qui a dépêché deux membres observateurs, Mohamed Khelaf et Abdelkader Ferraoussen, Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement, Abdelaziz Rehabi, ancien ministre de la Communication, l’expert Ahmed Adhimi et Mohamed Arezki Ferrad, militant des droits de l’Homme.
« Tout le système doit partir »
Au cours de la conférence de presse animée par Benbaibeche, président du parti El Fadjer El Djadid, Ahmed Benbitour et Arezki Ferrad, le groupe a clairement affiché ses ambitions politiques : « Le changement politique en Algérie ne doit pas concerner une seule personne. C’est tout le système politique qui doit disparaitre », a lancé Benbitour. Cet ancien chef du gouvernement appelle les Algériens, à apprendre de la leçon tunisienne ou encore de l’expérience égyptienne qui ont démontré « qu’il était possible de destituer le premier responsable du pays à chaque fois que le peuple se rassemble dans un endroit stratégique de la capitale, même sans encadrement ni programme politique. » Pour Benbitour, opérer « des changements pacifiques », devrait passer inéluctablement par des élections neutres et transparentes.
Benbitour, et à travers lui le groupe des 19, appelle-t-il les Algériens à descendre dans la rue pour imposer le changement ? Une démarche quasiment exclue par Tahar Benbaibèche qui a souligné que le rôle des partis politiques est bien défini : « Nous n’avons pas de milices, nous militons dans un cadre politique pour défendre chacun son idéologie », précise -t-il.
Mais le groupe est d’accord sur un point fondamental, « le pouvoir ne veut pas entendre parler de changement ». « Ils veulent une constitution qui soit un costume sur mesure pour le président Bouteflka », met en garde Benbitour.
Un costume sur mesure pour Bouteflika
Pour Ferrad, la révision constitutionnelle « obéit à un seul et unique obstacle » : « la santé du président ». En d’autres termes, comment permettre à Abdelaziz Bouteflika de briguer un quatrième mandat avec sa maladie : « Nous ne sommes pas contre la candidature du président Bouteflika, mais serait-il capable de diffuser son certificat médical ? » s’interroge-t-il.
Une vision appuyée par le président d’El Fadjr, qui estime que ce n’est pas la candidature du Président qui pose problème mais c’est tous les discours qu’on entend sur le quatrième mandat, qui visent à verrouiller la course pour El Mouradia.»
Pas de candidat de Consensus
Le groupe serait-il en mesure de soutenir la candidature de Benflis ? Avant de répondre à cette question, Benbaibeche a tenu à préciser que « Benflis n’a aucune relation avec cette initiative ». Autre détail : Benflis n’a pas été invité à cette réunion. « On le conviera le jour où il annoncera officiellement sa candidature. » Et pour le FFS ? Le conférencier estime que ce parti « hésite encore » et qu’il est toujours « en train d’observer l’évolution politique. » Mais ce qui est sûr, est que les 19 membres de cette initiative n’ont pas abordé la question du candidat du consensus. La raison : « La situation politique dans le pays est floue, en plus du fait qu’il n’existe aucune garantie pour les prochaines élections », précise Benbitour qui appelle la classe politique et les citoyens à se réveiller avant « qu’il ne soit trop tard pour le pays ».
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