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Moody’s dégrade à nouveau la note de la Tunisie

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  • Moody’s dégrade à nouveau la note de la Tunisie

    L’agence de notation financière Moody’s a encore abaissé d’un cran la note de la dette souveraine de la Tunisie à « Ba3 » et l’a assortie d’une perspective négative. Elle met en avant « l’incertitude politique et la polarisation grandissante » qui règnent depuis la révolution de jasmin.


    Moody’s a de nouveau abaissé d’un cran la note de la dette souveraine de la Tunisie à « Ba3 » et l’a assortie d’une perspective négative. L’agence de notation avait déjà dégradé cette note deux fois cette année : fin février, en plaçant le pays dans la catégorie spéculative ( »Ba1 »), et fin mai, en accentuant ce jugement ( « Ba2 »). Et elle n’est pas la seule. En août dernier, l’agence Standard & Poor’s avait abaisse de deux crans la note de la Tunisie ( à « B »)
    Pour justifier sa décision, Moody’s égrène la longue liste des points faibles du pays : « l’incertitude politique et la polarisation grandissante (...) les difficultés accrues (du pays) pour trouver des financements externes », ses « déséquilibres persistants dans la balance des paiements et le système fiscal », et « l’état fragile des banques appartenant à l’Etat ».


    Face à ce tableau, Moddy’s indique que la note de la Tunisie pourrait encore être abaissée, notamment en cas « d’impasse politique persistante » et « de détérioration soutenue de la balance des paiements ». Elle ajoute qu’une amélioration de la note « est improbable dans un futur proche ».
    Crise politique profonde
    De fait, la Tunisie traverse une crise politique profonde depuis l’assassinat d’un député d’opposition le 25 juillet. Des négociations pour former un gouvernement apolitique, dégager un consensus sur la future constitution et un calendrier électoral ont échoué début novembre. Neuf mois après « la révolution de jasmin » en janvier 2011, l’Assemblée nationale constituante (ANC), où les islamistes d’Ennahda disposent d’une majorité relative, a été élue pour doter le pays d’une nouvelle Constitution. Deux ans plus tard, le texte est toujours en cours d’élaboration faute de consensus.
    Conséquence : le pays peine à relever une économie marquée par le chômage et la misère. Faute de visibilité politique et face à la multiplication des conflits sociaux et des violences, notamment celles orchestrées par la mouvance salafiste, l’investissement et la croissance sont en berne et les touristes manquent à l’appel.
    Les Echos
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