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Ces candidats aux présidentielles qui se bousculent au portillon les mains vides...

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  • Ces candidats aux présidentielles qui se bousculent au portillon les mains vides...

    Les candidats déclarés aux présidentielles de 2014 se bousculent déjà au portillon. Ils viennent de toutes parts. Même de nulle part.

    Il y a ceux qu’on connaît, pour les avoir vus à l’œuvre dans divers postes ministériels ou à la tête de directions stratégiques, même celle d’un « vulgaire centre culturel » (l’expression est du bien nommé Yasmina Khadra, écrivain prolifique et non moins directeur du Centre Culturel d’Algérie à Paris). Et il y a, forcément, ceux qu’on ne connaît point. Un tout venant de politiciens de la 25ème heure qui ont la prétention de présider au destin de l’Algérie et des Algériens.

    Chacun y va de son programme de sortie de l’Algérie de l’ornière.


    Benbitour, Docteur es économie devant le seigneur, après avoir appelé à une coalition avec les islamistes en alpaga qui rêvent, en catimini, de voir les Algériens et les Algériennes changer leurs habitudes culinaires et vestimentaires, ne le voilà-t-il pas se proposer au poste suprême de chef de l’Etat. Il compte sur sa page FB de soutien officiel et ses 6000 fans, et sur l’union des pôles d’accompagnement de son projet, qui regroupe 408 membres sous le mot d’ordre « Benbitour, un génie pour protéger l’Algérie», rien que ça ! Pragmatique, il ne ménage rien pour se définir, doctement, comme l’homme providentiel, voire le messie, pour un pays qui n’attend que lui pour éclore. Des cercles de soutien poussent comme des champignons, à l’intérieur et à l’extérieur du pays, pour booster sa candidature le moment venu.

    Ali Benflis, de son côté, n’a rien annoncé d’officiel. Cependant, des bruits insistants courent quant à sa participation aux prochaines présidentielles. On dit même que son programme est ficelé. Après ses déboires lors des précédentes élections, qui lui ont coûté son poste de SG du FLN et qui l’ont poussé vers une traversée du désert, le moins que l’on puisse dire mémorable, il semble tirer, aujourd’hui, profit de la crise de leadership du FLN pour s’introduire par effraction dans le débat qui agite sa formation originelle, dans l’espoir menu d’être le candidat d’un parti qui en a déjà un, en l’occurrence Abdelaziz Bouteflika.

    Par ailleurs, chose inédite, il y a des candidatures de l’étranger, telles que celle de Rachid Neggaz, un algéro-français qui se présente comme le candidat de «la jeunesse et du changement» et qui se propose, dans le cas où il sera élu, de supprimer le service national, ou encore celle de l’algero-suisse Ali Benouari, ex ministre du trésor, qui soutient «un régime libéral et la libéralisation du taux de change, pour qu’un dinar soit égal à un euro». Jusque-là, nous n’avons que des prétendants sans relief, sans consistance, qui ne connaissent rien des vœux et des besoins des Algériens.

    Ils (les candidats) font tant dans le populisme, tout en sachant qu’il ne les mènera pas loin. De plus, aussi bien Benbitour, Benflis, Sofiane Djillali, que les deux inconnus de Suisse et de France, ils ne proposent rien d’autres aux Algériens que de voter pour eux, d’abord. Quant aux questions de l’heure, qu’elles soient économiques, sociales, politiques, culturelles et de prospectives, une fois élus, ils verront. En ce qui concerne la candidature de Mohamed Moulesshoul, alias Yasmina Khadra, qui se dit, lui aussi, le «candidat de la jeunesse», elle prête plutôt à rire. Un écrivain honnête et talentueux ne peut pas avoir d’autres désir que d’écrire mieux et juste. Incontestablement, chez les postulants déclarés aux prochaines présidentielles, il n’y a pas un candidat qui puisse mériter, par son talent ou ses connaissances, la lourde responsabilité qu’il convoite.

    Sadek A.H- La Dépêche de kabylie
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