Les principes qui guident la politique étrangère de l’Algérie sont dépassés par le temps et inadaptées aux changements qu’a connus le monde durant ces dernières années.
C’est là l’une des conclusion tirée par les participants au colloque national, tenu mercredi et jeudi, à la faculté de Droits et de Sciences politiques de Boudouaou (Boumerdès) sous le thème « La politique étrangère de l’Algérie dans son environnement régional : les bouleversements arabes et la gestion de la crise au Mali ».
Le président du colloque, le Dr Fethi Boularass a, d’emblée, tenuà préciser que le sujet sera « traité dans son aspect pédagogique et scientifique et pas politique.» De nombreux universitaires, venus de différentes wilayas du pays, se sont relayés au micro pour décortiquer l’évolution de la politique extérieure du pays, ses points forts et ses points faibles depuis l’Indépendance à nos jours. C
ertains, comme le Dr Houadef, de l’université de M’sila, ont déploré le manque d’engouement des chercheurs Algériens à traiter ce sujet, précisant que la plupart de ces derniers s’intéressent à la politique étrangère des USA et des pays européens.
Selon lui, « ce problème est dû au manque d’encouragement et à la nature du système en place», en rappelant que « même nos députés n’accordent pas une très grande importance au sujet ».
Pour le Dr Abderzak Gherraf, de l’université d’Oum El Bouaghi, « les principes ou les constantes qui guident notre politique étrangère gagneraient à être révisés pour qu’ils soient mieux adaptés aux nouvelles donnes ». « Le principe de l’ingérence dans les affaires des autres pays ne tient désaomais plus la route. Car même les pays qui en étaient très attachés comme l’Iran et la Chine, l’avaient violé pour atteindre leur objectifs », a-t-il indiqué.
« Tous les chefs d’Etat en usent et en abusent, surtout quand cette stratégie rendent service à leurs pays. François Holland avait fait un discours en Algérie et a redit tout à fait le contraire à Rabat. Il avait promis qu’il soutient la cause palestinienne quand s’est déplacé à Ramallah, mais il avait applaudit la politique expansionnistes des juifs lors de sa visite à Tel Aviv », a-t-il argué.
Selon M.Gherraf, « la Diplomatie algérienne préfère souvent la modération et évite l’aventurisme et la confrontation ». « Cette politique est conditionnée en partie par ce qui se passe sur le plan interne puisque un pays qui n’est pas stable à l’intérieur ne peut imposer ses visions à l’extérieur », a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, le Dr Boularayes, justifie « la position adoptée par l’Algérie vis-à-vis de ce qui se passe au monde arabe et au Mali par les craintes des tenants du régime de voir le vent de révolte se propager au pays ». « Il est vrai que l’Algérie tend de plus en plus à diversifier ses partenaires et à adopter une politique pragmatique sur le plan extérieur, mais sa diplomatie reste à ce jour une diplomatie de pouvoir et pas d’Etat », a-t-il soutenu.
Le même intervenant songe que « les Etat-Unis ne veulent plus de changement de régime en Algérie ». « Ils (les USA, ndrl) ont peur de l’inconnu c’est pour cela qu’ils préfèrent le maintien du régime actuel, considéré comme leur grand allié dans la lutte antiterroriste », appuie-t-il.
Ramdane Koubabi- El Watan
C’est là l’une des conclusion tirée par les participants au colloque national, tenu mercredi et jeudi, à la faculté de Droits et de Sciences politiques de Boudouaou (Boumerdès) sous le thème « La politique étrangère de l’Algérie dans son environnement régional : les bouleversements arabes et la gestion de la crise au Mali ».
Le président du colloque, le Dr Fethi Boularass a, d’emblée, tenuà préciser que le sujet sera « traité dans son aspect pédagogique et scientifique et pas politique.» De nombreux universitaires, venus de différentes wilayas du pays, se sont relayés au micro pour décortiquer l’évolution de la politique extérieure du pays, ses points forts et ses points faibles depuis l’Indépendance à nos jours. C
ertains, comme le Dr Houadef, de l’université de M’sila, ont déploré le manque d’engouement des chercheurs Algériens à traiter ce sujet, précisant que la plupart de ces derniers s’intéressent à la politique étrangère des USA et des pays européens.
Selon lui, « ce problème est dû au manque d’encouragement et à la nature du système en place», en rappelant que « même nos députés n’accordent pas une très grande importance au sujet ».
Pour le Dr Abderzak Gherraf, de l’université d’Oum El Bouaghi, « les principes ou les constantes qui guident notre politique étrangère gagneraient à être révisés pour qu’ils soient mieux adaptés aux nouvelles donnes ». « Le principe de l’ingérence dans les affaires des autres pays ne tient désaomais plus la route. Car même les pays qui en étaient très attachés comme l’Iran et la Chine, l’avaient violé pour atteindre leur objectifs », a-t-il indiqué.
« Tous les chefs d’Etat en usent et en abusent, surtout quand cette stratégie rendent service à leurs pays. François Holland avait fait un discours en Algérie et a redit tout à fait le contraire à Rabat. Il avait promis qu’il soutient la cause palestinienne quand s’est déplacé à Ramallah, mais il avait applaudit la politique expansionnistes des juifs lors de sa visite à Tel Aviv », a-t-il argué.
Selon M.Gherraf, « la Diplomatie algérienne préfère souvent la modération et évite l’aventurisme et la confrontation ». « Cette politique est conditionnée en partie par ce qui se passe sur le plan interne puisque un pays qui n’est pas stable à l’intérieur ne peut imposer ses visions à l’extérieur », a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, le Dr Boularayes, justifie « la position adoptée par l’Algérie vis-à-vis de ce qui se passe au monde arabe et au Mali par les craintes des tenants du régime de voir le vent de révolte se propager au pays ». « Il est vrai que l’Algérie tend de plus en plus à diversifier ses partenaires et à adopter une politique pragmatique sur le plan extérieur, mais sa diplomatie reste à ce jour une diplomatie de pouvoir et pas d’Etat », a-t-il soutenu.
Le même intervenant songe que « les Etat-Unis ne veulent plus de changement de régime en Algérie ». « Ils (les USA, ndrl) ont peur de l’inconnu c’est pour cela qu’ils préfèrent le maintien du régime actuel, considéré comme leur grand allié dans la lutte antiterroriste », appuie-t-il.
Ramdane Koubabi- El Watan
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