Bonjour, il y a un probléme en Algérie, il n'y a pas de politique industrielle en Algérie, nous importons cash et crééont de l'emploi à l'étranger.
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Algérie - Faut-il désespérer de l'Algérie ? Doté de capacités humaines et naturelles considérables et comme frappé par quelque malédiction, le pays est-il voué à n'être qu'une sorte d'immense machine à consommer de ce qui est produit ailleurs ? Mohamed Damou, président de l'Association nationale du transfert technologique nous apprend des choses inédites quant au fameux débat de «la fuite des cerveaux».
N’est-il pas temps pour ceux qui ont l’immense privilège de diriger la nation, de méditer l’exemple de pays voisins qui, sans posséder les extraordinaires ressources que recèle l’Algérie ont, cependant, réussi le pari de maîtriser les outils du développement et pour commencer à se projeter dans l’avenir ?
N’est-il pas temps que le pays prenne enfin conscience de son mortel immobilisme pour se poser la question de savoir vers quels horizons il entend se projeter. Les Algériens, soucieux de leur futur et de celui des générations à venir, devraient-ils, pendant longtemps encore, se satisfaire de slogans vides de sens, distillés par un pays, apparemment, en panne de projet ?
Pour tenter d’arracher l’Algérie de l’état de torpeur dans lequel elle est plongée, des Algériens, doués d’expérience et regroupés au sein d’associations tentent d’attirer l’attention des pouvoirs publics quant à la nécessité de maîtriser les outils permettant de capter le flux des connaissances technologiques et de hâter le développement du pays, en prévision des mutations profondes qu’il est appelé à connaître dans les prochaines années, «s’il veut faire partie de la Société de l’information».
Désireux d’apporter leur petite pierre à l’édifice «Algérie du XXIe siècle », certains, parmi eux, se sont regroupés au sein de l’Association algérienne de transfert de technologie avec l’ambition d’élargir les échanges entre les nationaux résidents ou expatriés et partageant les mêmes idéaux, pour créer des liens horizontaux, d’un secteur vers un autre, de l’université vers l’industrie ainsi que des liens verticaux Nord - Sud, Sud - Sud et Sud - Nord.
Le président de cette association, Mohamed Damou, indique que cette dernière entend jouer un rôle de passerelle entre détenteurs et utilisateurs de savoir et de savoir-faire dans le domaine technologique.
«Pour cela, souligne-t-il, elle se fixe deux objectifs : il s’agit, d’une part, de faire en sorte de faciliter des transferts entre les réservoirs de connaissance situés dans les universités et les centres de recherche, vers l’industrie et les services et, d’autre part, de faire en sorte que ceux-ci puissent se faire de l’extérieur vers l’intérieur, en s’appuyant, essentiellement, sur la diaspora algérienne à l’étranger.
Pour cela, il faudrait, au préalable, que les membres de cette diaspora soient identifiés et, surtout, que l’on sache ce que l’on attend d’eux».
Des réservoirs de connaissances ignorés
M. Damou rappelle que dans le courant des années I990, l’Algérie avait organisé un regroupement des compétences nationales résidant à l’étranger. «A un moment de la rencontre, ajoute-t-il, ceux-ci ont demandé ce que leur pays attendait d’eux. Ils ont été, profondément, étonnés de ne recevoir aucune réponse».
Citant un autre exemple, il rappelle que le Programme des Nation unies pour le développement, (Pnud), finance un projet baptisé, TokTen, permettant aux pays qui le souhaitaient, de profiter des compétences de leurs ressortissants installés à l’étranger.
«Ce programme a fonctionné avec plus ou moins de succès, pendant un certain temps en Algérie. Il a fini par être gelé par suite de l’absence d’un organisme de gestion», déclare-t-il avec quelque amertume. «Nous sommes prêts, pour ce qui nous concerne, à le gérer».
«Dans le nouveau monde qui s’installe, déclare encore M. Doumi, l’économie va être, de plus en plus, fondée sur la connaissance. Partant de là, l’objectif sera de s’inscrire dans cette logique et de considérer la formation de l’élite comme une perspective primordiale. Pour parvenir à ce but, nous avons à notre disposition un réservoir de connaissances dans lequel il nous est possible de puiser à profusion pour pouvoir développer notre pays.
Au lieu de nous dire qu’il y a tant de milliards à dépenser qui, en réalité, sont engloutis dans des opérations d’import – export, il aurait été plus judicieux d’initier une réflexion nationale quant à la place qu’occupera l’Algérie dans le monde de demain. Malheureusement, ceux qui vivent de la rente continuent à négliger les compétences et à considérer qu’il n’y a pas lieu d’aller vers autre chose».
Le président de l’association, pour donner plus de corps à ses propos, tient à citer un pays de l’ex-bloc soviétique qui s’est fixé comme objectif de figurer parmi les 50 pays les plus développés, dans les dix prochaines années. «Voilà, note-t-il, l’exemple d’objectifs tangibles pouvant structurer tout le développement, pouvant être pris pour modèle, et pour lequel l’Algérie ne s’est, encore, pas déterminée».
Il estime que tout projet réalisé par un pays peut être vecteur de transfert de technologie. «Celui-ci est réel et peut répondre à ce qu’on attend de lui à condition, toutefois qu’on en saisisse l’opportunité. Notre pays aurait pu profité d’un tel transfert.
Il ne l’a pas fait en raison de divers blocages. Parce qu’ils n’ont pas été encouragés dans ce sens, nos chercheurs continuent d’orienter leurs travaux vers les besoins des pays développés ou les laboratoires dans lesquels ils ont fait leur thèse.
Ils font cela parce que c’est le seul moyen qui leur permet d’avancer dans leur carrière, en publiant leurs résultats dans les revues étrangères.
Si leurs brevets étaient valorisés en Algérie, si des entreprises venaient à solliciter leurs compétences, nul doute qu’ils seraient tentés de les déposer ici et de les utiliser comme preuve de leurs compétences pour évoluer dans leurs carrières. C’est, il faut le regretter, bien loin d’être le cas».
La suite...
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Algérie - Faut-il désespérer de l'Algérie ? Doté de capacités humaines et naturelles considérables et comme frappé par quelque malédiction, le pays est-il voué à n'être qu'une sorte d'immense machine à consommer de ce qui est produit ailleurs ? Mohamed Damou, président de l'Association nationale du transfert technologique nous apprend des choses inédites quant au fameux débat de «la fuite des cerveaux».
N’est-il pas temps pour ceux qui ont l’immense privilège de diriger la nation, de méditer l’exemple de pays voisins qui, sans posséder les extraordinaires ressources que recèle l’Algérie ont, cependant, réussi le pari de maîtriser les outils du développement et pour commencer à se projeter dans l’avenir ?
N’est-il pas temps que le pays prenne enfin conscience de son mortel immobilisme pour se poser la question de savoir vers quels horizons il entend se projeter. Les Algériens, soucieux de leur futur et de celui des générations à venir, devraient-ils, pendant longtemps encore, se satisfaire de slogans vides de sens, distillés par un pays, apparemment, en panne de projet ?
Pour tenter d’arracher l’Algérie de l’état de torpeur dans lequel elle est plongée, des Algériens, doués d’expérience et regroupés au sein d’associations tentent d’attirer l’attention des pouvoirs publics quant à la nécessité de maîtriser les outils permettant de capter le flux des connaissances technologiques et de hâter le développement du pays, en prévision des mutations profondes qu’il est appelé à connaître dans les prochaines années, «s’il veut faire partie de la Société de l’information».
Désireux d’apporter leur petite pierre à l’édifice «Algérie du XXIe siècle », certains, parmi eux, se sont regroupés au sein de l’Association algérienne de transfert de technologie avec l’ambition d’élargir les échanges entre les nationaux résidents ou expatriés et partageant les mêmes idéaux, pour créer des liens horizontaux, d’un secteur vers un autre, de l’université vers l’industrie ainsi que des liens verticaux Nord - Sud, Sud - Sud et Sud - Nord.
Le président de cette association, Mohamed Damou, indique que cette dernière entend jouer un rôle de passerelle entre détenteurs et utilisateurs de savoir et de savoir-faire dans le domaine technologique.
«Pour cela, souligne-t-il, elle se fixe deux objectifs : il s’agit, d’une part, de faire en sorte de faciliter des transferts entre les réservoirs de connaissance situés dans les universités et les centres de recherche, vers l’industrie et les services et, d’autre part, de faire en sorte que ceux-ci puissent se faire de l’extérieur vers l’intérieur, en s’appuyant, essentiellement, sur la diaspora algérienne à l’étranger.
Pour cela, il faudrait, au préalable, que les membres de cette diaspora soient identifiés et, surtout, que l’on sache ce que l’on attend d’eux».
Des réservoirs de connaissances ignorés
M. Damou rappelle que dans le courant des années I990, l’Algérie avait organisé un regroupement des compétences nationales résidant à l’étranger. «A un moment de la rencontre, ajoute-t-il, ceux-ci ont demandé ce que leur pays attendait d’eux. Ils ont été, profondément, étonnés de ne recevoir aucune réponse».
Citant un autre exemple, il rappelle que le Programme des Nation unies pour le développement, (Pnud), finance un projet baptisé, TokTen, permettant aux pays qui le souhaitaient, de profiter des compétences de leurs ressortissants installés à l’étranger.
«Ce programme a fonctionné avec plus ou moins de succès, pendant un certain temps en Algérie. Il a fini par être gelé par suite de l’absence d’un organisme de gestion», déclare-t-il avec quelque amertume. «Nous sommes prêts, pour ce qui nous concerne, à le gérer».
«Dans le nouveau monde qui s’installe, déclare encore M. Doumi, l’économie va être, de plus en plus, fondée sur la connaissance. Partant de là, l’objectif sera de s’inscrire dans cette logique et de considérer la formation de l’élite comme une perspective primordiale. Pour parvenir à ce but, nous avons à notre disposition un réservoir de connaissances dans lequel il nous est possible de puiser à profusion pour pouvoir développer notre pays.
Au lieu de nous dire qu’il y a tant de milliards à dépenser qui, en réalité, sont engloutis dans des opérations d’import – export, il aurait été plus judicieux d’initier une réflexion nationale quant à la place qu’occupera l’Algérie dans le monde de demain. Malheureusement, ceux qui vivent de la rente continuent à négliger les compétences et à considérer qu’il n’y a pas lieu d’aller vers autre chose».
Le président de l’association, pour donner plus de corps à ses propos, tient à citer un pays de l’ex-bloc soviétique qui s’est fixé comme objectif de figurer parmi les 50 pays les plus développés, dans les dix prochaines années. «Voilà, note-t-il, l’exemple d’objectifs tangibles pouvant structurer tout le développement, pouvant être pris pour modèle, et pour lequel l’Algérie ne s’est, encore, pas déterminée».
Il estime que tout projet réalisé par un pays peut être vecteur de transfert de technologie. «Celui-ci est réel et peut répondre à ce qu’on attend de lui à condition, toutefois qu’on en saisisse l’opportunité. Notre pays aurait pu profité d’un tel transfert.
Il ne l’a pas fait en raison de divers blocages. Parce qu’ils n’ont pas été encouragés dans ce sens, nos chercheurs continuent d’orienter leurs travaux vers les besoins des pays développés ou les laboratoires dans lesquels ils ont fait leur thèse.
Ils font cela parce que c’est le seul moyen qui leur permet d’avancer dans leur carrière, en publiant leurs résultats dans les revues étrangères.
Si leurs brevets étaient valorisés en Algérie, si des entreprises venaient à solliciter leurs compétences, nul doute qu’ils seraient tentés de les déposer ici et de les utiliser comme preuve de leurs compétences pour évoluer dans leurs carrières. C’est, il faut le regretter, bien loin d’être le cas».
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