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En Algérie il faut d’abord sensibiliser le personnel de santé au VIH

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  • En Algérie il faut d’abord sensibiliser le personnel de santé au VIH

    ’Algérie a du mal à stopper cette hausse pernicieuse des contaminations, qui tranche avec des chiffres en net recul ailleurs dans le monde (une chute de plus de 50%).

    C omme chaque année à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre le sida, le 1er décembre, les associations marquent une halte pour sensibiliser et promouvoir une meilleure lutte contre le VIH, qui progresse en Algérie alors qu’il recule dans le reste du monde. L’Association algérienne pour la planification familiale (AAPF) n’a pas manqué ce rendez-vous.
    Lors d’une journée scientifique organisée hier au Céneap, elle a ouvert le débat sur la prise en charge du sida en Algérie.

    «Notre souci est toujours le même : sensibiliser le plus grand nombre pour contrecarrer toutes les réticences entourant cette maladie», explique Mme Tarikt, présidente du comité de la wilaya d’Alger de l’AAPF. Une association qui veut agir devant les chiffres en progression : près de 6500 personnes sont atteintes du VIH en Algérie (chiffres officiels) depuis 1985. Selon les associations activant dans le domaine, elles seraient bien plus nombreuses à combattre le virus. Près de 30 000, selon leurs estimations. En dix ans, les chiffres ont pratiquement doublé. L’Algérie a du mal à stopper cette hausse pernicieuse, qui tranche avec des chiffres en net recul ailleurs dans le monde (une chute de plus de 50% des nouvelles infections au VIH dans 25 pays, d’après Onusida 2012). Comme dans d’autres pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), les tabous empêchent une prise en charge sérieuse de l’épidémie. Le nombre de nouvelles infections a augmenté de 35% dans la région entre 2001 et 2011, d’après l’Onusida. Pour Mme Tarikt, «il faut que cesse la stigmatisation et la réticence, nous devons aujourd’hui en parler sans complexe».


    Une seule solution : le dépistage



    Les premiers concernés, selon elle, sont les professionnels de santé : «Il faut commencer par faire un travail de sensibilisation au près du personnel de la santé pour qu’il «banalise» ou normalise le dépistage, encore plus dans les services de maternités pour une meilleure lutte contre la transmission du virus de la mère à l’enfant.» La présidente du comité de la wilaya d’Alger de l’AAPF n’a pas manqué d’évoquer le certificat médical prénuptial, dans lequel le test du VIH n’est pas obligatoire. «Le mot obligatoire me dérange. Pour qu’il y ait une véritable prise de conscience, il faut que les couples aient le réflexe par eux-mêmes de se dépister, sans même qu’on les y oblige et, là encore, on en revient au personnel de la santé qui doit sensibiliser la population au dépistage, quel que soit son domaine de spécialité.»

    Le dépistage est au cœur de la lutte contre le sida. Moins il y a de dépistage et plus le risque de contamination augmente.

    Le constat est alarmant et les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il y a dix ans, le nombre de déclarations confirmées comme nouveaux cas était de 40 à 50 nouvelles infections par an, donnant une moyenne d’une nouvelle contamination par semaine. Actuellement, la moyenne est de plus
    50 nouvelles infections par mois. Deux personnes contractent le virus chaque jour.

    Bouredji Fella- El Watan
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