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Paris veut reconquérir un continent africain en plein essor

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  • Paris veut reconquérir un continent africain en plein essor

    Les Echos par Yves Bourdillon | 04/12 |

    580 entreprises et 200 organisations internationales à Bercy aujourd'hui.
    Une classe moyenne de 150 millions d'habitants à deux pas de l'Europe.
    L'Afrique concentre six des dix pays à plus forte croissance au monde.

    C'est assurément la belle histoire de la décennie qui s'écrit, à sept miles nautiques de la pointe sud de l'Europe. Après des décennies de désespérance, l'Afrique décolle. Un vent d'optimisme souffle sur un continent certes toujours le plus pauvre du monde, comme en attestent les drames de l'émigration sur l'île de Lampedusa, mais dont un quart des pays ont enregistré l'an dernier une croissance supérieure à 7 % ! Parmi les dix pays de la planète à plus forte progression du PNB, six sont de l'Afrique subsaharienne. C'est une classe moyenne éduquée et entreprenante de 120 à 150 millions de personnes qui s'est constituée en quelques années. Elle sera sans doute forte de 300 millions dans une génération.

    Cette transformation échappe à l'attention d'Européens confits pour la plupart dans la conviction que le continent est condamné aux guerres, aux famines, au sous-développement et à la corruption. Des certitudes que veut mettre à mal le forum économique organisé aujourd'hui par le ministère de l'Economie et des Finances et le Medef, en préambule au sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, vendredi et samedi à Paris. On y attend 580 entreprises et 200 organisations internationales, ainsi que les délégations de la quasi-totalité des 54 pays du continent, lors d'une journée clôturée par François Hollande en compagnie des chefs d'Etat de Tanzanie, du Sénégal et de Côte d'Ivoire.

    Il s'agit aussi de ressouder les relations de la France avec un continent, dans ses composantes anglophone comme francophone, qui attire désormais les convoitises des investisseurs. Le montant des investissements étrangers a triplé ces dix dernières années.
    La démocratie progresse

    Certes, Paris est détenteur du principal stock en la matière et de facto toujours gendarme du continent, comme l'illustrent les interventions militaires en Côte d'Ivoire, Libye, Mali et bientôt Centrafrique. Mais les parts de marché des entreprises françaises ont diminué de moitié depuis 2002 (lire ci-contre) sous l'effet de la concurrence de la Chine, dont le commerce avec le continent a été multiplié par dix en dix ans, ainsi que du Brésil, de l'Inde ou des pays du Golfe. Ces pays sont prêts à prendre des risques juridiques ou fiscaux considérables, « ce qui accroît les marges de manoeuvre des Africains », constate Dominique Lafont, patron de Bolloré Africa et coauteur d'un rapport de l'Institut Montaigne sur l'Afrique. « Fini l'époque de la prédation ou des appels d'offres ficelés n'importe comment », grâce à l'influence de cette classe moyenne « vigilante sur l'utilisation des finances publiques et les alternances politiques ».

    Le continent compte désormais 25 régimes plus ou moins démocratiques, contre seulement... trois i l y a une génération. Les satrapes africains actuels s'avèrent bien moins sanguinaires que les Idi Amin Dada ou Bokassa de jadis. Et même les dictatures tolèrent une presse qui peut se montrer impertinente. Quant aux coups d'Etat et conflits interethniques, la tendance est à une baisse marquée, même s'ils demeurent encore plus nombreux qu'ailleurs.

    Vastes opportunités


    Grâce à la flambée des prix de produits miniers, agricoles ou énergétiques vendus à la Chine, mais aussi à l'essor d'une industrie de transformation, le décollage de l'Afrique se mesure aussi, malgré des situations très hétérogènes, aux indices de développement tels que la santé (l'espérance de vie progresse de cinq mois chaque année) et l'éducation (le taux d'inscription dans l'enseignement secondaire, quoique encore insuffisant, a progressé de 50 % en dix ans). La bancarisation progresse rapidement et un Africain sur quatre possède un téléphone portable, fort utile pour faciliter l'accès au marché des paysans.

    Le continent demeure toutefois très sous-équipé. Les coupures d'eau ou d'électricité y sont fréquentes, les routes pavées peu nombreuses. Autant d'opportunités pour les entreprises d'équipements et d'infrastructures ; l'Afrique devrait dépenser 500 milliards de dollars dans ce secteur sur les dix prochaines années, pronostique la Banque mondiale. Les marchés de consommation de produits électroniques, alimentaires ou cosmétiques ne seront pas en reste, évalués à 1.000 milliards de dollars par an à l'horizon 2020. Selon le Boston Consulting Group, des firmes comme Nokia, Coca-Cola ou Unilever réalisent déjà 10 % de leurs ventes en Afrique, grâce à l'essor de marchés comme le Kenya, l'Ethiopie (80 millions d'habitants) ou le Nigeria (170 millions).

    Les chiffres

    30,3 Millions de km 2
    L'Afrique est plus vaste que les Etats-Unis, la Chine, l'Inde et l'Europe de l'Ouest réunis.
    30 % de hausse du revenu moyen par habitant depuis dix ans
    Le niveau moyen reste faible : 2.200 dollars par an en Afrique subsaharienne en 2012.
    33 % de la population mondiale
    Selon les projections actuelles, l'Afrique abritera le tiers de l'humanité, soit 3,5 milliards d'êtres humains, d'ici à 2100.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet

  • #2
    le plus important pour les africains c'est de se débarrasser de paris et de ceux qui la servent....

    la france a largement profité pendant le colonialisme et après le colonialisme..


    cassez vous c'est bon, et retroussez vous les manches, l'Afrique ne va pas vous nourrir pour tjr...

    Commentaire

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