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Centrafrique : «L'intervention sera rapide», promet Hollande

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  • Centrafrique : «L'intervention sera rapide», promet Hollande

    Le Parisien T.d.L., O.Bo. et D.LC | Publié le 05.12.2013, 12h49

    Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté ce jeudi un projet de résolution de la France autorisant le recours à la force pour les troupes d'intervention africaines et françaises. Sur place, la tension est encore montée d'un cran à Bangui, la capitale de la Centrafrique.

    Des tirs et détonations ont été entendus, faisant plusieurs victimes. Des journalistes ont dénombré ce jeudi après-midi 80 morts dans une mosquée de Bangui et des rues voisines. Dans un discours télévisé, le président François Hollande a donné son feu vert au déploiement militaire des troupes françaises afin de mettre fin aux heurts.

    Les accrochages opposent les membres de milices chrétiennes d'autodéfense, les «anti-balaka» (anti-machettes), à des hommes armés issus des rangs de la coalition ex-rebelle Séléka — depuis dissoute — dirigée par Michel Djotodia. Ces derniers, qui se revendiquent musulmans, ont renversé en mars par un coup d'Etat le président François Bozizé, arrivé au pouvoir dix ans plus tôt, plongeant le pays dans le chaos.

    Environ 250 soldats français ont été déployés ce jeudi dans le centre-ville, a prévenu l'état-major des armées. Tout comme la force africaine, l'armée française, plus que jamais «gendarme» de l'Afrique après le Mali, attendait le feu vert des Nations-Unies pour lancer son opération militaire, baptisée «Sangaris».

    Le président de la République avait convoqué ce jeudi soir un conseil restreint de défense qui réunissait autour de lui le chef d'état major des armées, l'amiral Edouard Guillaud, le chef d'état major particulier du président, Benoit Puga, les ministres Jean-Yves Le Drian (Défense), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Manuel Valls (Intérieur). Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, en déplacement en Chine, ne peut pas y participer.

    «Vu l'urgence, j'ai décidé d'agir immédiatement, c'est-à-dire dès ce soir (...)», a annoncé le président français François Hollande, lors d'une courte déclaration à la télévision française juste après la réunion. L'opération française «sera rapide», elle «n'a pas vocation à durer et je suis sûr de son succès», a déclaré M. Hollande. «La France n'a pas d'autre objectif que de sauver des vies humaines», a-t-il assuré

    Revivez les évènements de la journée, minute par minute.

    21h40. Bernard Kouchner évoque le «droit d'ingérence». Sur BFM TV, l'ancien ministre des Affaires Etrangères commente la décision d'intervenir et la justifie par la crainte d'un «nouveau Rwanda» en 1994 lorsque Hutus et Tutsis s'étaient entretués dans un génocide que la communauté internationale avait longtemps ignoré.

    21h20. Juppé et Fillon apportent aussi leur soutien à l'intervention. Lors d'un meeting commun à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde), les deux anciens Premier ministre se sont déclarés en faveur de l'envoi de l'armée française. «Je soutiens pleinement l'intervention en Centrafrique parce qu'il y a une urgence humanitaire et parce que nous avons le mandat des Nations Unies», a déclaré François Fillon.

    Les précédentes interventions en Centrafrique

    - 20-21 septembre 1979. La France organise l'opération militaire Barracuda, au cours de laquelle l'empereur Jean-Bedel Bokassa, alors en Libye, est renversé par des parachutistes français. L'ancien président David Dacko reprend le pouvoir et rétablit la République.

    - D'avril 1996 à juin 1997. Le pays est secoué par trois mutineries successives. L'opération française Almandin assure la sécurité des étrangers et l'évacuation de 1.600 personnes, puis, en 1997, après l'assassinat de deux militaires français, Paris effectue une opération contre des mutins à Bangui.

    - En 2003. 200 militaires français sont déployés dans le cadre de l'opération Boali pour des missions logistiques mais aussi de renseignement et d'instruction, en soutien à une force sous mandat de la Cemac (Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale).

    - En 2006 et 2007. La France intervient avec ses Mirage F1, aux côtés de l'armée centrafricaine, pour appuyer les troupes de Bangui dans le Nord-Est. En mars 2007, plusieurs dizaines de soldats français sont parachutés pour participer à la reprise de l'aéroport de Birao, dans l'extrême Nord-Est, que les rebelles tenaient.

    - 30 décembre 2012. 180 militaires français supplémentaires arrivent en renfort à Bangui, dépêchés depuis le Gabon, portant à 580 le nombre de soldats français sur place. Ces renforts interviennent alors que la rébellion centrafricaine de la Séléka a demandé le départ du président François Bozizé (renversé en mars 2013).

    21 heures. Ibrahim Boubacar Keïta, le nouveau président du Mali, soutient l'intervention française. Invité de BFM TV, «IBK» assure le soutien de son pays à la France : «Je pense que c’est un devoir de solidarité et les relations de la France et de l’Afrique sont d’une qualité telle que nous n’avons pas le droit de nous ignorer et quand l’un est en difficulté (…) la France accomplit là un devoir historique et parfaitement dans l’ordre des choses et dans sa vocation ».

    19h43. Michèle Alliot-Marie (UMP), ancienne ministre de la Défense : «Ce que je crains, c'est que François Hollande n'entre dans une spirale. Est-ce que l'on va intervenir partout ? Qu'est-ce que l'on va mettre en place ? A-t-on les moyens de le faire alors qu'on baisse les crédits de la Défense, que les moyens militaires sont à bout ?»

    19h36. Des soutiens de tous les bords se manifestent sur les réseaux sociaux :
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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