Le processus d’accession de l’Algérie à l’OMC traîne depuis plus de vingt ans. Jeudi dernier à Bali, en Indonésie, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a plaidé pour «une plus grande diligence» dans le traitement du dossier de l’Algérie relatif à son accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
«L’Algérie qui se félicite de la relance, en 2013, de son processus d’accession à l’OMC, appelle les membres et le secrétaire de l’OMC à une plus grande diligence dans le traitement de son dossier», a déclaré Benbada lors de son allocution à la 9e Conférence ministérielle de l’OMC qui s’est tenue à Bali du 2 au 4 décembre. Le ministre, cité par l’agence APS, a rappelé que «l’Algérie souhaite une adhésion rapide à cette auguste institution». L’Algérie, qui a entamé le processus d’adhésion à l’ex-GATT en 1987, a mené 11 réunions officielles dont la première en avril 1998, en plus de deux réunions informelles.
Le processus d’accession «était long et trop exigeant», car «aucune limite n’est définie pour ce qui est des modalités d’accession, ce qui ne garantit pas un équilibre des droits et obligations», a jugé le ministre algérien. Selon lui, le processus exige d’importants engagements des candidats, allant au-delà de leur niveau de développement et des règles de l’OMC.
«Il impose même aux pays en développement candidats des concessions plus importantes que celles auxquelles ont souscrit les Etats membres eux-mêmes, y compris les pays les plus développés», a regretté le représentant du gouvernement, précisant que des exigences toujours plus rigoureuses sont imposées aux candidats de telle sorte que chaque accession qui suit est plus contraignante que celle qui la précède. Ceci dit, le gouvernement algérien partage, dit le ministre, les préoccupations des pays en développement relatives à la complexité, le manque de transparence et la non-reconnaissance des droits consacrés par les accords de l’OMC en matière de traitement spécial et différencié.
«Nous exhortons les membres de l’OMC à entendre et à donner suite aux appels de l’écrasante majorité d’entre eux visant l’établissement de règles et de critères en matière d’accession dans le but de mettre fin à la structure asymétrique qui caractérise les processus d’accession», a encore recommandé Benbada. Dans le cadre dudit processus, l’Algérie a engagé des négociations bilatérales avec 13 pays et six conventions bilatérales ont été signées avec Cuba, le Brésil, l’Uruguay, la Suisse, le Venezuela et l’Argentine.
Dernier pays à avoir accédé à l’OMC : le Yémen, après treize ans de négociations. Notons par ailleurs qu’un accord était en vue hier soir à la ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce, après le ralliement de l’Inde, dont l’opposition menaçait jusqu’alors toute entente sur la libéralisation des échanges et le devenir même de l’OMC.
L’accord présenté à l’Inde doit encore être approuvé officiellement par les 158 autres Etats-membres de l’OMC, mais il aurait déjà été entériné par les Etats-Unis, jusqu’à présent réticents, selon une source proche des négociations, a rapporté l’agence AFP.
L’Inde s’était jusqu’à présent opposée à plusieurs offres de compromis qui lui avaient été présentées, rendant ainsi plus qu’incertaine la conclusion d’un accord à Bali, jugé capital pour relancer les négociations sur l’ouverture des échanges mondiaux, paralysées depuis douze ans. Un échec à Bali aurait, selon de nombreux responsables, menacé jusqu’à l’existence même de l’OMC, voire de l’ensemble du multilatéralisme.
Hocine Lamriben
le reporters dz 7/12/13
«L’Algérie qui se félicite de la relance, en 2013, de son processus d’accession à l’OMC, appelle les membres et le secrétaire de l’OMC à une plus grande diligence dans le traitement de son dossier», a déclaré Benbada lors de son allocution à la 9e Conférence ministérielle de l’OMC qui s’est tenue à Bali du 2 au 4 décembre. Le ministre, cité par l’agence APS, a rappelé que «l’Algérie souhaite une adhésion rapide à cette auguste institution». L’Algérie, qui a entamé le processus d’adhésion à l’ex-GATT en 1987, a mené 11 réunions officielles dont la première en avril 1998, en plus de deux réunions informelles.
Le processus d’accession «était long et trop exigeant», car «aucune limite n’est définie pour ce qui est des modalités d’accession, ce qui ne garantit pas un équilibre des droits et obligations», a jugé le ministre algérien. Selon lui, le processus exige d’importants engagements des candidats, allant au-delà de leur niveau de développement et des règles de l’OMC.
«Il impose même aux pays en développement candidats des concessions plus importantes que celles auxquelles ont souscrit les Etats membres eux-mêmes, y compris les pays les plus développés», a regretté le représentant du gouvernement, précisant que des exigences toujours plus rigoureuses sont imposées aux candidats de telle sorte que chaque accession qui suit est plus contraignante que celle qui la précède. Ceci dit, le gouvernement algérien partage, dit le ministre, les préoccupations des pays en développement relatives à la complexité, le manque de transparence et la non-reconnaissance des droits consacrés par les accords de l’OMC en matière de traitement spécial et différencié.
«Nous exhortons les membres de l’OMC à entendre et à donner suite aux appels de l’écrasante majorité d’entre eux visant l’établissement de règles et de critères en matière d’accession dans le but de mettre fin à la structure asymétrique qui caractérise les processus d’accession», a encore recommandé Benbada. Dans le cadre dudit processus, l’Algérie a engagé des négociations bilatérales avec 13 pays et six conventions bilatérales ont été signées avec Cuba, le Brésil, l’Uruguay, la Suisse, le Venezuela et l’Argentine.
Dernier pays à avoir accédé à l’OMC : le Yémen, après treize ans de négociations. Notons par ailleurs qu’un accord était en vue hier soir à la ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce, après le ralliement de l’Inde, dont l’opposition menaçait jusqu’alors toute entente sur la libéralisation des échanges et le devenir même de l’OMC.
L’accord présenté à l’Inde doit encore être approuvé officiellement par les 158 autres Etats-membres de l’OMC, mais il aurait déjà été entériné par les Etats-Unis, jusqu’à présent réticents, selon une source proche des négociations, a rapporté l’agence AFP.
L’Inde s’était jusqu’à présent opposée à plusieurs offres de compromis qui lui avaient été présentées, rendant ainsi plus qu’incertaine la conclusion d’un accord à Bali, jugé capital pour relancer les négociations sur l’ouverture des échanges mondiaux, paralysées depuis douze ans. Un échec à Bali aurait, selon de nombreux responsables, menacé jusqu’à l’existence même de l’OMC, voire de l’ensemble du multilatéralisme.
Hocine Lamriben
le reporters dz 7/12/13
Commentaire