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LES ANOMALIES D'UN LIVRE SUR LE CINÉMA ARABE PRÉSENTÉ À DUBAÏ La bataille d'Alger, Hors-la-loi et Nahla oublié

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  • LES ANOMALIES D'UN LIVRE SUR LE CINÉMA ARABE PRÉSENTÉ À DUBAÏ La bataille d'Alger, Hors-la-loi et Nahla oublié

    Les célèbres films algériens qui évoquent la guerre d'Algérie: La Bataille d'Alger et Hors-la-loi ainsi que le film de Farouk Belloufa Nehla ne figurent pas dans cet étonnant top 100 des films arabes.
    Une nouvelle fois, le cinéma algérien est injustement marginalisé par un classement où figurent plusieurs films arabes qui n'ont aucune audience critique et populaire internationale.
    En effet, à l'occasion du Festival international du film de Dubaï (Diff), un livre Cinéma de la passion (Cinema of passion) présentant 100 des films arabes parmi les plus renommés à travers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a été présenté. D'un total de 160 pages, le compendium décrit des films arabes classiques et contemporains où plusieurs films algériens ont été placés dans ce classement. Mais à la surprise générale, on a noté avec étonnement que plusieurs films importants de la filmographie algérienne ne figurent pas dans ce classement et pour la majorité de ses films, ils évoquent la Révolution algérienne et l'engagement de l'Algérie sur certaines questions arabes.



    C'est le cas notamment du film la Bataille d'Alger de Gillo Pentecorvo qui est considéré comme l'un des meilleurs films de toute l'histoire du cinéma mondial. Le film est même classé 120e sur la liste du magazine Empire des 500 meilleurs films de tous les temps. Le film a été cité dans le questionnaire envoyé à certains critiques par l'auteur, mais visiblement, le film n'a pas été retenu en raison du fait que le réalisateur n'est pas Algérien.
    L'autre film oublié par ce sondage qui inscrit des films arabes qui n'ont pas l'envergure des films algériens, c'est le film Les Hors-la-loi de Rachid Bouchareb.
    Le film qui a été sélectionné à Cannes en 2010 et qui a soulevé la polémique auprès de l'extrême droite française et qui a eu une audience planétaire pour sa nomination aux Oscars considéré comme le meilleur film étranger, n'a pas été retenu dans ce classement, alors que son film Indigènes figure dans ce top 100 à une place incompréhensible, 57e place.

    Autre film algérien oublié dans ce top 100, l'excellent film de Farouk Beloufa Nahla, qui demeure d'un des premiers films arabes qui évoquent la guerre civile au Liban, avant même les cinéastes libanais.
    On notera également l'absence dans ce classement d'un des deux films les plus importants de Mohamed Lakhdar Hamina, Décembre mais surtout Hassan Terro, qui évoque la guerre d'Algérie dans un cadre politique humoristique.
    D'autres films algériens ont été également oubliés dans ce classement comme le Charbonnier de Bouamari, L'opium et le bâton d'Ahmed Rachedi, ou encore
    La voie de Slim Riad. Seulement cinq films algériens ont été sélectionnés dans ce classement du cinéma arabe: Chronique des années de braises, de Mohamed Lakhdar Hamina, la seule palme d'or arabe en 1975 a été classé 3e, alors que Le Vent des Aurès du même réalisateur a été classé à la 28e place, suivi du film de Merzak Allouache Omar Gatlato, La Citadelle de Mohamed Chouikh à la 82e place, et Bab El Oued City à la 94e place.
    Ce livre qui réunit des contenus venant de plus de 475 professionnels du milieu de l'art, romanciers, écrivains et critiques de films internationaux ainsi que de la région et cependant dominé par les auteurs venant d'Egypte ou du Moyen-Orient où domine le cinéma égyptien.
    Plus de 44 films égyptiens figurent dans ce classement qui contient 100 films arabes.

    D'ailleurs, les deux films qui occupent le podium sont produits par l'Egypte: La Momie de Chadi Abdelsalem et Bab el hadid de Youcef Chahine. Même si ces films sont d'excellentes factures, on ne comprend pas comment le premier film de Mohamed Lakhdar Hamina Le Vent des Aurès, prix du premier film au Festival de Cannes en 1966 est placé à la 28 place, dépassé par des films d'envergure moyenne comme West Beyrouth de Ziad Diouri, classé à la 9e place ou encore Les Silences du palais de Moufida Tlatli, classé 5e et surtout Kit kat de Daoud Abdel Sayed qui s'est classé 8e place.
    Le plus étonnant est qu'un film comme Paradise now ou Rih Essed, soit mieux classés que les deux films de Mustapha Akkad Le Message et le Lion du Désert. Même si ce classement est basé sur des avis et des commentaires de critiques de cinéma arabe, ils ne reflètent pas réellement la place de ses films dans le paysage cinématographique arabe. Certains films ne devraient même pas figurer dans ce classement.
    Le plus grave est que ce livre sera distribué dans les bibliothèques internationales et régionales en tant que référence sur le cinéma arabe, a indiqué Ziad Abdullah, l'auteur et éditeur du livre Cinéma de la passion.

    Ce qui est étonnant est que certains réalisateurs ont fait l'éloge de ce livre, car ils figurent en bonne place.
    C'est le cas du cinéaste syrien Mohammed Malas, qui est cité deux fois dans le classement et dont le film Ahlem el Madina réalisé en 1983 est même classé à la 6e place avant mieux que les deux films syriens les plus célèbres Les Dupes de Tewfik Salah classé 11e et Kfar Kassem de Borhane Alaoui classé 37e. Mohammed Malas qui était présent à l'événement pour la sortie du livre a fait l'éloge de l'idée et de la réalisation de ce recueil, faisant remarquer que les livres sur le cinéma de la région s'étaient jusqu'à présent concentrés sur un ou plusieurs pays, mais jamais sur l'ensemble de la région du Maroc à l'Irak.

    En définitive, ce film qui est censé réunir la crème du cinéma arabe servira une nouvelle fois à les désunir et à créer la polémique et la confusion.


    l'Expression
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

  • #2
    ... car il ne faut pas froisser l'égoÏsme Français :22:

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