TSA - lundi, 09 décembre 2013 12:12
Loi 51/49 sur l’investissement
Un cadeau pour les entreprises déjà implantées et les monopoles, mais un frein pour l’investissement
Riyad Hamadi
Quatre ans après son introduction, la loi dite 51/49 sur l’investissement étranger suscite toujours de nombreuses critiques. Hier, l’ambassadeur des États-Unis à Alger a clairement expliqué que la loi 51/49 et les conditions de transfert de devises sont les principaux freins à l’investissement américain en Algérie. Bien plus que l’insécurité et la menace terroriste.
Les critiques de l’ambassadeur américain viennent après celles formulées, publiquement ou en privé, par les ambassadeurs européens. Elles viennent démentir les assurances, chiffres truqués de l’Andi sur les IDE à l’appui, des autorités algériennes. Alors que l’Algérie n’attire presque plus d’investisseurs étrangers, y compris dans le secteur des hydrocarbures, le gouvernement continue d’assurer, contre toute évidence, que la loi 51/49 est bonne pour l’économie. La semaine dernière, à Paris, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a assuré que la loi ne sera pas abrogée, y compris pour les Algériens résidant à l’étranger.
Pourquoi le gouvernement veut-il maintenir une loi que beaucoup jugent mauvaise pour l’économie ? Aujourd’hui, la loi arrange deux catégories d’entreprises en Algérie. D’abord, les monopoles nationaux qui se sont constitués dans plusieurs secteurs. Ils ont, désormais, la garantie qu’ils ne seront pas directement concurrencés par des étrangers.
La seconde catégorie est constituée d’entreprises étrangères déjà implantées en Algérie. Les banques étrangères, par exemple, savent qu’elles ne seront jamais confrontées à une nouvelle concurrence. La Banque d’Algérie refuse, pour des raisons étranges, de délivrer des autorisations d’ouverture de banques à des privés algériens et les banques étrangères ne sont pas intéressées par la règle 51/49. De nombreux autres secteurs sont partagés par des entreprises étrangères qui se savent à l’abri d’une vraie concurrence.
Loi 51/49 sur l’investissement
Un cadeau pour les entreprises déjà implantées et les monopoles, mais un frein pour l’investissement
Riyad Hamadi
Quatre ans après son introduction, la loi dite 51/49 sur l’investissement étranger suscite toujours de nombreuses critiques. Hier, l’ambassadeur des États-Unis à Alger a clairement expliqué que la loi 51/49 et les conditions de transfert de devises sont les principaux freins à l’investissement américain en Algérie. Bien plus que l’insécurité et la menace terroriste.
Les critiques de l’ambassadeur américain viennent après celles formulées, publiquement ou en privé, par les ambassadeurs européens. Elles viennent démentir les assurances, chiffres truqués de l’Andi sur les IDE à l’appui, des autorités algériennes. Alors que l’Algérie n’attire presque plus d’investisseurs étrangers, y compris dans le secteur des hydrocarbures, le gouvernement continue d’assurer, contre toute évidence, que la loi 51/49 est bonne pour l’économie. La semaine dernière, à Paris, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a assuré que la loi ne sera pas abrogée, y compris pour les Algériens résidant à l’étranger.
Pourquoi le gouvernement veut-il maintenir une loi que beaucoup jugent mauvaise pour l’économie ? Aujourd’hui, la loi arrange deux catégories d’entreprises en Algérie. D’abord, les monopoles nationaux qui se sont constitués dans plusieurs secteurs. Ils ont, désormais, la garantie qu’ils ne seront pas directement concurrencés par des étrangers.
La seconde catégorie est constituée d’entreprises étrangères déjà implantées en Algérie. Les banques étrangères, par exemple, savent qu’elles ne seront jamais confrontées à une nouvelle concurrence. La Banque d’Algérie refuse, pour des raisons étranges, de délivrer des autorisations d’ouverture de banques à des privés algériens et les banques étrangères ne sont pas intéressées par la règle 51/49. De nombreux autres secteurs sont partagés par des entreprises étrangères qui se savent à l’abri d’une vraie concurrence.
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