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Cinquante clés pour le Cinquantenaire de Abdelmadjid Merdaci

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  • Cinquante clés pour le Cinquantenaire de Abdelmadjid Merdaci

    Rappeler des faits historiques, c'est le remède contre le fléau de l'oubli de l'Histoire.


    Voilà certes une évidence mais hélas! elle est peu mise en pratique par la raison, sauf si celle-ci a quelque intérêt à vouloir conserver. Toute l'histoire humaine est ainsi jalonnée d'essais et d'erreurs, de tentatives et de retenues, de guerre et de soumission, autant de dialogues de sourds, d'ignorants, de vaniteux ou de parvenus. C'est qu'il y a, ici et là, toujours un profit à sauvegarder ou un privilège à maintenir. Et au-delà de cette réflexion très générale, libre et spontanée, que je viens d'exprimer, Abdelmadjid Merdaci a, dans son ouvrage Cinquante clés pour le Cinquantenaire (*), consigné spécialement pour la jeunesse - pour nous tous - de hauts faits de l'Histoire de la reconquête de l'indépendance nationale par la Révolution de Novembre 1954. Au reste, il note en toute conscience: «Ces réflexions, est-il besoin de le préciser, ont autant informé l'écriture de cet ouvrage et le choix de sa forme que le fait que le cinquantenaire de l'indépendance nationale devait mériter l'attention y compris de contributions aussi modestes que celle-ci.»
    Il nous faut rejoindre ce chercheur vigilant, maître de conférences à l'Université Mantouri de Constantine, docteur d'État en sociologie, diplômé en histoire, dont les ouvrages et les articles abordent des thèmes importants de l'histoire du nationalisme algérien et de la culture de Constantine.

    «Les spécialistes» de la Révolution algérienne

    Je ne cesserai de citer cet adage, s'il en est: «Mâ yahoukklak illâ dhafrak wa mâ yabkîlak illâ chafrak, Il n'est que ton ongle pour te gratter et que tes yeux pour te pleurer.» J'ajouterais, pour bien consolider cette affirmation: «Wal hadîth, qiyâs!... Et le propos est à la mesure de l'intention.» Au reste, Abdelmadjid Merdaci nous avertit dans son «Introduction» à son ouvrage Cinquante clés pour le Cinquantenaire, observant à raison: «La rareté de la production académique nationale, son confinement, quand elle existe, à des publics restreints, le renforcement de la dépendance du champ intellectuel algérien dans le domaine historique vis-à-vis de la production extérieure - principalement française - posent au chercheur des questions qui ne se réduisent pas exclusivement aux seules démarches méthodologiques.» Ici, on doit regretter beaucoup que nos historiens - et combien sont-ils au vrai? - soient frustrés d'un accès aux archives nationales afin d'entrer dans l'histoire authentique des événements qui ont fixé physiquement, psychologiquement, moralement les mouvements populaires algériens qui ont fait l'Histoire de l'Algérie. Or, pendant ce temps, ailleurs et chez nous d'une certaine manière, presque à chaque célébration ou commémoration d'un fait national historique algérien, on recourt - hélas! tout naturellement - encore et toujours aux avis des historiens étrangers intitulés «spécialistes» de la Révolution Algérienne! Que ces «honorables historiens» prennent la parole dans des conférences ou dans les médias à l'étranger, cela peut enrichir le débat intellectuel et assurément l'échange, la compréhension, et particulièrement la recherche de la Vérité en Histoire. De plus, cette recherche libre et scrupuleuse, sous-tendue par des exercices d'analyse, de comparaison, de vérification et de remise à l'endroit des récits et des faits, devrait nous inciter à nous aider mutuellement de nous éloigner de trop d'erreurs et surtout d'écrire ou de réécrire l'histoire de bien des manières.

    Ainsi est posée «la problématique de la transmission» sans erreur intentionnelle et, en même temps, est expulsée la pensée unique au service d'un idéalisme contraire aux intérêts de l'Humanité. En ce qui nous concerne, nous oeuvrons, sous l'effet d'une impulsion de notre âme pour révéler une Histoire d'amour spontané et généreux, éclairé par la connaissance de notre pays et de son peuple de tous les temps. C'est ce que nous devons avant tout à notre pays et à notre peuple. Quoi d'autre, Abdelmadjid Merdaci veut-il nous apprendre, sinon comment contribuer à l'écriture de cette tranche d'Histoire qu'il est enfin convenu d'appeler «La Guerre d'Algérie»? Et il nous en propose cinquante clés pour le Cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Des clés: un symbole pour les connaisseurs intelligents. «Le présent ouvrage, avise Abdelmadjid Merdaci, ne prétend pas répondre à toutes les questions que peut légitimement susciter cette séquence de l'histoire de l'Algérie mais ambitionne au moins d'en proposer quelques-unes des clés.» Il met «à la disposition du public le plus large des éléments d'information et d'analyses propres à restituer le sens du cinquantenaire de l'indépendance.» Le thème général devient donc «la guerre d'indépendance et sa conclusion historique qui est au coeur de l'ouvrage et l'idée de Cinquante clés pour le Cinquantenaire a paru en traduire - y compris au plan symbolique - l'objectif essentiellement pédagogique.» Ainsi l'intérêt de l'ouvrage, s'adressant particulièrement à la jeunesse, est tout à fait là, de bout en bout, dans ses chapitres ou plus tôt dans ses fiches ou notices, rédigées avec autant de minutie que de simplicité pour donner de la clarté au propos et du sens aux documents placés en annexes. Ce sont: «Proclamation du 1er Novembre 1954», «Composition du CNRA -Août 1956», «Les compositions du CCE», «Liste des membres du GPRA», «Lettres entre le Président Abderrahmane Farès et le Général de Gaulle».

    Pour une pensée historienne algérienne

    Aussi, ce n'est pas sans émotion que nous tenons ces clés bien conçues par Abdelmadjid Merdaci qui nous propose d'authentiques «épisodes» de la Guerre d'indépendance, rangés dans des boîtes de savoir à portée de la main de quiconque veut se donner le plaisir de les ouvrir et de lire les fiches qu'elles contiennent suivies des utiles mentions «En savoir plus». Et nous avons alors, en en suivant ou non le classement dans l'ouvrage. Il y a, par exemple: «Le courant indépendantiste», «Le groupe des vingt-deux», «Le Front de Libération nationale», «Les Fondateurs», «Le 1er Novembre 1954», «La guerre d'indépendance»,... «La grève des étudiants et lycéens», «Le congrès de la Soummam»,... «La Fédération de France du FLN»,... «La Bataille d'Alger», «La torture»,... «Les Harkis»,... «La Bleuite», «Le 13 mai 1958»,... «La manifestation de décembre 1960»,... «Le 17 octobre 1961», «Les porteurs de valise»,... «L'OAS»,... «L'exécutif provisoire»,... «Le référendum pour l'autodétermination», «De quand date l'indépendance de l'Algérie?»,... «La crise de l'été 1962», «Le bilan de la guerre d'indépendance», «L'Assemblée nationale constituante».
    Faut-il opter pour la conclusion de Abdelmadjid Merdaci? Oui, parce que dans sa conclusion, il nous éveille «aux chemins qui restent»; et d'abord il s'agit d'expliquer au lecteur que «somme toute, à y regarder de plus près, l'enjeu n'est pas tant celui - en lui-même immense - de la stricte connaissance d'une page, ait-elle été décisive, de l'histoire de notre pays, que le sens à donner aujourd'hui au vivre-ensemble. [...] Il faut avoir la lucidité de l'écrire en toutes lettres et y puiser des motifs supplémentaires de disqualifier le renoncement à l'écriture et à la connaissance de notre histoire. Que cette histoire n'ait pas à proprement parler d'autre nationalité que celle de la rigueur méthodologique et éthique des chercheurs [...] ne dispense pas de l'obligation de développer la recherche historienne nationale et singulièrement en langue arabe qui demande souvent à sortir des ornières idéologiques pseudo-identitaires.»
    Ce travail intitulé Cinquante clés pour le Cinquantenaire de Abdelmadjid Merdaci est, à mon sens, un signe de bonne santé de la pensée historienne algérienne. Il en explicite aussi sa vivacité et sa persévérance à créer ses instruments justes et précis de sa recherche dont l'objectivation essentielle est de reconquérir les préceptes de la Vérité historique nationale et de toujours inscrire son action dans l'intérêt national formé dans les temps durs de l'existence de notre Patrie. Voilà une vertueuse initiative pédagogique qui prédispose nos jeunes intelligences à connaître l'héritage de famille, c'est-à-dire la Patrie, ce Bien commun qui donne de l'honneur et du bonheur à toute vie qui lui consacre humblement ses devoirs d'amour et de fidélité.

    (*) Cinquante clés pour le Cinquantenaire de Abdelmadjid Merdaci, Les Éditions du Champ Libre, Constantine, 2013, 152 pages.

    Kaddour M'HAMSADJI - l'expression

  • #2
    Morjane

    J'ai lu l'article posté.

    je ne peux parler de la valeur d'un ouvrage que je n'ai pas encore lu. cela est évident ni par conséquent de la pertinence de l'article posté.

    moi ce soir la question que je me pose sérieusement c'est comment les historiens nationaux s'arrange pour écrire l'histoire de la révolution en présence de l'article 47 de la loi 91-16 du 14-9-1991 relative au moudjahid et au chahid qui dispose que :

    Art. 47. - Le constat d'authenticité de l'édition, des œuvres audio visuels, ou écrits ayant trait à la guerre de libération nationale, obéit, lors de leur présentation à l'autorisation préalable de l'autorité de tutelle.

    comment font-ils pour echapper à la necessité de sinscrire dans le cadre d'une lecture officielle de cette histoire "orchestrée par la toute puissante administration et ses bureaucrates.

    comment l'objectivité de la lecture de l'histoire peut elle trouver un chemin dans ce maquis de l'autorisation administrative PREALABLE.

    Le verbe "obéir " utilisé par reflexe de nos législateurs est significatif quand au but recherché et au sort reservé à la liberté de pensée.

    mais je tenterai de livre l'ouvrage en question.

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