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La vente de la Fnac agite les milieux financiers

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  • La vente de la Fnac agite les milieux financiers

    La cession prochaine de la FNAC enseigne appartenant à PPR (Pinault-Printemps-Redoute) agite les milieux financiers car nombreux sont les acquéreurs.

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    La vente des magasins Printemps à peine bouclée, l'agitation reprend de plus belle autour de PPR. L'action du groupe de luxe et de distribution a ainsi bondi hier de 2,45 % à Paris, à 117 euros, sur des rumeurs de cession prochaine de la Fnac. Selon Les Échos, l'affaire aurait déjà été proposée par les banques Goldman Sachs et UBS à quatre fonds d'investissement : CDC, Cinven, KKR et Permira. Ce ne sont pas les seuls. Selon nos informations, Wendel Investissement a aussi été approché.

    A ce stade, aucune banque n'a formellement été mandatée par PPR, qui indique «ne pas commenter les rumeurs». Mais ce dernier semble ouvert à toute proposition concernant sa filiale. D'ailleurs, depuis deux semaines, les fonds d'investissement se tiennent en alerte et le dossier de la Fnac tourne dans tout Paris. Pour le moment, il s'agit d'une sorte de test de marché, avant d'éventuelles négociations plus poussées. Des candidatures autres que d'acteurs financiers pour la célèbre enseigne culturelle pourraient surgir. Il n'est pas exclu que la Fnac aiguise l'appétit du distributeur britannique Kesa, déjà propriétaire de Darty et de But en France, même si ses capacités financières sont limitées au regard d'une affaire valorisée entre 2 et 2,3 milliards d'euros.

    Le luxe tire la croissance

    Outre la Fnac, la vente de Conforama alimente également la rumeur. Et, au-delà, relance l'hypothèse d'un retrait du groupe PPR de la distribution, pour se recentrer sur le luxe. François-Henri Pinault, son président, expliquait pourtant dans un entretien au Figaro (nos éditions du 8 septembre) : « C'est vrai,de nombreux fonds d'investissement tournent autour de la Fnac, de Redcats et de Conforama. Mais pourquoi se priver de leur croissance ? » Il assurait ne pas vouloir mettre « tous nos oeufs dans le même panier ».

    Les activités dans le luxe du groupe (dix marques dont Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta) sont évidemment bien plus prometteuses que celles de la distribution. Leurs taux de marge font parfois même rêver. Mais Redcats, la Fnac et Conforama dégagent des volumes d'affaires bien plus importants, si bien que ces enseignes contribuent toujours à l'essentiel du résultat de PPR. Les chiffres du premier semestre l'attestent : sur les 450 millions d'euros de résultat opérationnel courant dégagés par le groupe, 287 millions proviennent de la distribution. Mais les fonds d'investissement sont riches et François-Henri Pinault n'espérait pas céder dans d'aussi bonnes conditions Le Printemps. Il l'a vendu 1,1 milliard d'euros à un fonds allemand et à l'homme d'affaires italien Maurizio Borletti. « Le niveau de prix auquel PPR a vendu Le Printemps laisse penser que les temps sont bons, assure un expert. Les fonds regardent toutes les activités de distribution du groupe. Je ne serais pas étonné que PPR les leur cède dans les douze mois qui viennent. »

    Depuis la vente du Printemps, la Fnac est l'enseigne au taux de marge le plus faible de ce pôle. Mais elle a de positions fortes en France et la possibilité de gagner d'importantes parts de marché à l'étranger. Elle a réalisé l'an dernier 4,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires, soit le quart des ventes de PPR et 13 % de son résultat opérationnel.

    Après quelques ratés, Conforama retrouve sa patte d'origine en redevenant le discounter qui a fait sa réputation en France. L'enseigne de vente par correspondance, Redcats (la Redoute), se remet aussi en question. L'essor d'Internet est pour elle un atout, mais aussi un bouleversement. Concurrencée par des chaînes comme Zara et H & M, La Redoute vient d'annoncer qu'elle voulait vendre 9 de ses 21 points de vente et ouvrir 18 boutiques, plus petites, d'ici à trois ans. Selon les analystes de Fideuram Wargny, « Redcats et Conforama peuvent encore espérer redresser leurs marges sur les deux ans à venir, alors que ce sera plus difficile pour la Fnac. » François-Henri Pinault n'est pas pressé. Il dispose déjà de 5 milliards d'euros pour saisir d'éventuelles acquisitions. Tout n'est qu'une question de prix.

    Par Le Figaro
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