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Bruits et chuchotements sur avril 2014 : Les citoyens ont la tête ailleurs

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  • Bruits et chuchotements sur avril 2014 : Les citoyens ont la tête ailleurs

    Hormis les militants de partis politiques, les citoyens abordés hier dans les rues d’Alger disent ne pas se sentir concernés par la prochaine présidentielle.

    L’élection présidentielle d’avril 2014 ? Les candidats à la candidature ? Le quatrième mandat  ? On n’en sait rien ou presque. Les Algériens ne donnent pas l’impression d’être intéressés par la plus importante échéance politique nationale, prévue pourtant dans moins de quatre mois. La morosité qui caractérise la scène politique semble avoir aussi des effets sur les électeurs devant être sollicités pour désigner le prochain Président. Ils ne bronchent toujours pas. Déconnectés ! Certains d’entre eux sont lassés des vaudevilles qu’on organise pour légitimer le statu quo ; d’autres se disent tout simplement pas intéressés par les joutes politiques. C’est ce qui ressort des déclarations des citoyens interrogés hier à Alger.


    «La présidentielle ? Je ne sais pas quand elle aura lieu. Ce n’est pas parce que je ne m’intéresse pas mais c’est un non-événement. Oui ! L’élection présidentielle en Algérie, la hadeth (c’est un non-événement). Je ne connais aucun candidat mais seulement el ôkda errabiâ», le «quatrième nœud» (notre interlocuteur, Mohamed, 33 ans, résidant à Alger (il ne veut pas révéler sa profession) parle du quatrième mandat pour le président Bouteflika.

    Le flou politique actuel est perceptible aussi chez les citoyens. Ils confondent candidats déclarés, candidats potentiels et chef de parti. «Personnellement, je ne connais aucun candidat à part Bouteflika, Moussa Touati, Rebaïne et le millionnaire Rachid Nekkaz», déclare M. Sami, 21 ans, étudiant en pharmacie. Ce dernier ne votera pas : «Je ne pense pas que je vais voter. Cela ne sert à rien de voter parce que nous savons qui gère le pays. La preuve est que l’Algérie est restée pendant plusieurs mois sans président et tout va bien.» «Ils (les gouvernants ndlr) auraient pu confier la gestion du pays à un madjlis echouyoukh (conseil des sages) et éviter le gaspillage de l’argent dans l’organisation des élections», ajoute avec ironie son ami Samir, lui aussi étudiant en pharmacie.


    «El fakakir» et la corruption intéressent mieux



    Les personnes interrogées se montrent bien plus intéressés par des sujets qui concernent directement leur vie quotidienne que par les élections. Les déclarations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, tournées en dérision sur les réseaux sociaux et les scandales de corruption sont au centre de leurs intérêts. «Le journal télévisé de 20h donne le vertige. A l’entendre, on dirait que l’Algérie est le meilleur pays du monde. Y’en a marre de ‘fakakir’ et des discours hâbleurs. J’espère que le prochain Président mettra en place un ministère spécial pour lutter contre la corruption qui a tendu ses tentacules dans tous les secteurs. Il faut aussi prendre en charge les problèmes du Sud. Pourquoi ne pas développer par exemple le tourisme qui fait le bonheur des Tunisiens et des Marocains ?», soutient Hakim, cadre dans une entreprise privée.

    Les sympathisants ou les militants des partis politiques suivent mieux l’évolution de la situation politique du pays mais n’affichent pas leurs préférences. «Je suis les événements à la minute près, mais je ne connais pas les candidats. Quand les choses seront plus claires, nous saurons qui est l’homme de la situation. ‘Lli fih el khir mrahba bih’ (le bon candidat sera le bienvenu). L’essentiel est le bien de l’Algérie. Je suis fils de moudjahid et j’aime le FLN, mais tout le monde a un avis qu’il n’exprime pas», pense Abdelkader, la cinquantaine. Son ami Lekhal enchaîne : «Chacun a sa propre idée et ses préférences en politique. Personnellement, je pense à un candidat que je crois être le bon. Je respecte l’avis des autres.» 

    Madjid Makedhi- El watan

  • #2
    Mise à jour

    Hormis les militants de partis politiques
    Combien restent-t-ils ?
    Si on demandait aux partis politiques de fournir le nombre exact de leurs militants restants....

    Commentaire

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