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L’économie algérienne à l’arrêt, LE FMI PROPOSE SES SOLUTIONS

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  • L’économie algérienne à l’arrêt, LE FMI PROPOSE SES SOLUTIONS

    JEAN-PIERRE SÉRÉNI > 10 DÉCEMBRE

    La croissance économique anémique compromet l’équilibre des finances extérieures de l’Algérie. Le Fonds monétaire international (FMI) avertit le prochain président algérien : l’économie croît à peine plus vite que la population et l’excédent commercial fond comme neige au soleil. Redresser la barre prendra du temps et coûtera cher à la population.


    Quelle sera la politique économique du prochain président de la République algérienne qui doit être élu au printemps prochain ? Le débat a à peine commencé à Alger. Le patronat a été le premier à tirer, à l’occasion de la quinzième conférence « tripartite » qui a réuni en octobre 2013 le gouvernement, le secteur privé et les syndicats. Rien de bien clair n’en est sorti sinon une volonté patronale plus affirmée que d’habitude de réclamer un changement d’attitude du pouvoir politique, notamment vis-à-vis des capitaux étrangers.

    BAISSE DE CROISSANCE EN 2013

    Le Fonds monétaire international (FMI) est intervenu à son tour en dépêchant à Alger une délégation d’experts du 12 au 25 novembre 2013 pour préparer le rapport qui sera présenté, comme chaque année en janvier, au conseil d’administration de l’institution1. Son chef, Zeine Zeidane, un économiste mauricien qui a fait ses études à Nice et a occupé d’importantes fonctions gouvernementales dans son pays, ne s’est cette fois pas payé de mots. La croissance de l’économie algérienne de cette année sera très inférieure à ce qui était attendu et à ce qui a été atteint en 2012. Avec un taux de croissance de 2,7 % pour 2013 selon les calculs du Fonds, et compte tenu d’une démographie encore robuste (+ 2,1 % en 2013), le niveau de vie ne peut que stagner alors que l’inflation reste vive (+ 5 %), bien qu’en retrait sur 2010 (+ 9 %).

    Cette baisse de régime s’accompagne d’une dangereuse détérioration des échanges extérieurs du pays. L’excédent commercial de l’Algérie tend à s’effacer, les exportations reculent alors que les importations flambent. L’alerte est sérieuse : en deux ans, l’excédent courant2 aura été ramené de 6 à 1 % du produit intérieur brut (PIB). Au lieu d’amasser des excédents financiers comme c’est le cas depuis 2005 (l’Algérie détient plus de 200 milliards de dollars de réserves de change), la menace se profile d’un retour du déficit extérieur qui avait obligé Alger dans les années 1990 à souscrire aux dures conditions de la communauté internationale pour payer ses importations de céréales. La délégation du Fonds ne va pas jusque-là pour l’instant et propose ses solutions.

    LES PROPOSITIONS DU FMI

    Premier impératif, mettre fin au déclin de la production d’hydrocarburesqui assure la quasi-totalité des exportations algériennes. L’Algérie, qui est membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le cartel des pays exportateurs de pétrole, est un petit producteur pétrolier (à peine 1 million de barils par jour contre 1,5 million pour la Libye ou plus de 9 millions pour l’Arabie saoudite)3 mais un important producteur de gaz naturel exporté surtout par gazoducs vers l’Europe méditerranéenne. Or, sa production recule depuis 2005, entre 2008 et 2012, celle du principal gisement saharien, Hassi R’mel, a baissé de 30,66 %. L’impact est d’autant plus sévère pour les finances extérieures du pays que le gaz et ses dérivés représentent la moitié de ses recettes en devises.

    Pour redresser la production, il faut beaucoup plus d’investissements que cela n’a été le cas ces dernières années. La Sonatrach, déjà au maximum de ses possibilités financières, a clairement besoin de renforts qui ne peuvent venir que des compagnies pétrolières internationales. Pour l’instant, elles ne se précipitent pas. Les conditions offertes par l’Algérie ne sont pas attractives : la fiscalité, malgré la loi adoptée en 2011 reste dissuasive, la bureaucratie paralysante et la sécurité est devenue une préoccupation majeure des pétroliers étrangers après l’attaque du champ de Tiguentourine en janvier 2013 durant laquelle quarante personnes ont été tuées. Les travailleurs étrangers de BP et de Statoil ne sont toujours pas revenus sur le site, faute d’un accord avec les forces de l’ordre algériennes sur les mesures à prendre pour sécuriser le grand sud et surtout pour savoir qui paiera l’addition. Une augmentation des coûts de 10 à 15 % est en effet à prévoir.

    Attirer à nouveau les investisseurs étrangers dans le secteur prendra sans doute du temps et c’est donc une solution de moyen terme (trois à quatre ans) si le prochain président se décide à le réformer en profondeur. Aussi les experts du FMI préconisent-ils une deuxième solution plus rapide à mettre en œuvre : la réduction de la consommation intérieure de produits pétroliers et de gaz afin de dégager des excédents exportables plus importants et de redresser ainsi la courbe des recettes pétrolières. Elle n’a rien de nouveau et a été préconisée fréquemment dans le passé, mais si son effet peut être immédiat, son coût politique et social est élevé. Relever les prix et les tarifs de produits aussi essentiels que l’électricité, les bouteilles de gaz ou l’essence, qui n’ont pour ainsi pas pas bougé depuis plus de dix ans, fait partout reculer les gouvernants et pas seulement en Algérie. Dans une interview au quotidien Echourouk publiée mardi 3 décembre, le ministre de l’énergie et des mines, Youcef Yousfi l’a solennellement écarté. Mais il a ajouté une précision qui limite la portée de sa promesse et a inquiété l’opinion publique : une révision de la tarification n’est pas à exclure à moyen terme. C’est-à-dire en clair après le mois d’avril 2014, date de la prochaine élection présidentielle.

    JEAN-PIERRE SÉRÉNI
    orientxxi.info/

    1 « IMF Mission Concludes Article IV Consultation Visit to Algeria », Press Release n °13/469, 25 novembre 2013
    2 La balance courante extérieure retrace les recettes en devises (exportation de biens et services, revenus des capitaux placés à l’extérieur) moins les dépenses en devises (importations de biens et services, paiement des intérêts de la dette extérieure…). Si les premières sont supérieures aux secondes, il y a un excédent. Dans le cas contraire, il y a un déficit qu’il faut financer en puisant dans les réserves officielles de change ou en s’endettant auprès des marchés financiers internationaux ou des institutions publiques internationales comme le FMI.
    3 Les exportations algériennes de brut représentent moins de 3 % des exportations de l’OPEP.

  • #2
    Des perspectives economiques qui font froid au dos. Tout cela a cause d'une seule chose: l'incompetence d'un systeme politico-ideologique sclerose.

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    • #3
      Il est déjà trop tard. le retour de production en Libye et en Iran fait que le pétrole baissera à moins de 100 $. la production de gaz de schistes pressera les prix du gaz à la baisse.

      L Algérie commencera fort probablement à avoir de sérieux problèmes économiques à partir de 2016 ...

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      • #4
        j'ai vu une video d'un responsale algerien dont j'ai oublie le nom qui disait pour eviter la crise cardiqaque dans 20 ans, l'algerie doit produire l'equivalent de 2 milliards de dollars par an hors revenus petroliers (en cumulatif!) pour sortir de la dependance petroliere, si le petrole ne baisse pas!

        Il est grave quand meme que personne ne voit l'urgence. il y a des constatations, tout le monde est d'accord sur la gravite de la situation, mais a part cela, tout le monde semble s'en accommoder en ne pensant qu'a sa tete et au moment present.
        Dernière modification par Hibiscus, 10 décembre 2013, 23h14.

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        • #5
          la croissance algérienne (qui est plutôt moyenne) est tirée, en partie et paradoxalement par les importations ...en effet beaucoup de gens croient que l'importation est mauvaise pour la croissance..c'est on ne peut plus faux, importer des biens de consommation ou de d’équipements, permet d'un coté au citoyen de consommer plus et d'un autre coté aux industriels de lancer leur projets.. et donc tout cela tire la croissance vers le haut....le problème dans le cas de l’Algérie c'est: Avec quoi ces importations sont-elles couvertes? et jusqu'à quand cela va-t-il durer?

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          • #6
            quand on a 200 milliard de $ en temp de crise mondiale, le FMI ne peut que faire son cinema.

            s'il y a un deficite l'anne prochaine, le gouvernement va tous simplement augmenter les taux de douane, ils sont libre et ils sont pas membre de l'OMC.


            le gouvernement est tranquille et son train de vie ne change pas, mais ce qui va changer c'est que les taxes sur l'import vont augmenter ce qui fera soufrire le peuple et ptetre motiver le prive de produire sur place.


            mais tous sa prendra des annes encore. apres bouteflika dans 10 ans si rabi tawal l3omor .


            il faut juste qu'on pense a double le mur de barbele dans les 5 ans a venir pour controler les frontiere a l'est.

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            • #7
              Je tiens quand même à rappeler que le FMI de temps à autre dis beaucoup d'ânerie.

              Donc à prendre avec précaution

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              • #8
                un peu trop alarmiste puisque les algerien ont effectue il me semble des milliards (hors armes hein? ;D) ces dix dernieres années. Et puis dans tous les cas, ils ont toujours des leviers pour se sortir des difficultés avec des milliards de tresorerie0
                "Le patriotisme c'est l'amour des siens. Le nationalisme c'est la haine des autres". Romain Gary

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                • #9
                  il vaut mieux être alarmiste pour prendre les mesures qui s'imposent , du moment que l’Algérie a encore des marges de manœuvre , avant que le prix du pétrole ne chute à moins de 100 dollars en 2014, comme vient de le confirmer les responsables de l'OPEP lors de leur dernière réunion qui sont pessimistes sur la demande mondiale et maintiennent l'offre de 30 millions de barils
                  Dernière modification par haddou, 11 décembre 2013, 10h51.

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                  • #10
                    Heureusement qu'on reçoit les conseils précieux et très inspirés de nos "frères marocains". L'Algérie possède mille et un leviers pour "garder un excédent commercial". Il ne s'agit même pas de juguler un déficit commercial et budgétaire, comme dans tout les pays en crise, mais de garder un excédent. Certains farceurs devraient inventer des blagues plus drôles...
                    Othmane BENZAGHOU

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                    • #11
                      Je tiens quand même à rappeler que le FMI de temps à autre dis beaucoup d'ânerie
                      cette institution est elle meme une connerie
                      Coucher du soleil à Agadir

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                      • #12
                        L’économie algérienne à l’arrêt, LE FMI PROPOSE SES SOLUTIONS
                        vu le contenu de l'article, le titre le plus approprié serait "l'industrie algérienne à l’arrêt, LE FMI PROPOSE SES SOLUTIONS"

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                        • #13
                          Envoyé par rodmaroc
                          la croissance algérienne (qui est plutôt moyenne) est tirée, en partie et paradoxalement par les importations
                          ...en effet beaucoup de gens croient que l'importation est mauvaise pour la croissance..c'est on ne peut plus faux, importer des biens de consommation ou de d’équipements, permet d'un coté au citoyen de consommer plus et d'un autre coté aux industriels de lancer leur projets.. et donc tout cela tire la croissance vers le haut....le problème dans le cas de l’Algérie c'est: Avec quoi ces importations sont-elles couvertes? et jusqu'à quand cela va-t-il durer?


                          PIB = consommation finale
                          + FBCF + variation des stocks + solde extérieur.

                          L'importation est additionnée dans la consommation finale mais elle est soustraite du solde extérieur.

                          Pour la croissance, ce qui est bien c'est de consommer localement.

                          La consommation finale qui représente la consommation des ménages et des administrations sont propulsées en Algerie grâce aux subventions étatiques et la frénésie dépensière de l'etat.

                          Le FBCF est quant à lui boosté par les investissements de l’état (plan quinquennal 2010-2014 = 286 Milliards de $ )

                          Mais le grand problème de l’Algérie, c'est qu'en dehors des hydrocarbures on n'exporte que dalle. Même l'essence on l'importe.

                          Donc toute la machine économique tourne autour des recettes des hydrocarbures qui elles dépendent de la conjoncture internationale.

                          Moins de recette des hydrocarbures, signifie :

                          - recul du solde extérieur
                          - recul de la consommation
                          - recul de la FBCF

                          Le PIB s’effondrera tout simplement à la moindre chute brusque ou légère mais sur la durée des cours du Sahara Blend, tant que le secteur privé ne prend pas la relève.

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                          • #14
                            Envoyé par rodmaroc
                            la croissance algérienne (qui est plutôt moyenne) est tirée, en partie et paradoxalement par les importations
                            surtout par le secteur agricole et les investissements publics...

                            Commentaire


                            • #15
                              Je vois que les prix nobel en économie se sont accourus au chevet du grand malade du Maghreb, l'Algérie !
                              Merci pour cette intention toute fraternelle des FMarocains !
                              L'article n'apporte rien de particulier ou de nouveau, les tares de l'economie algérienne sont archi déterminées non seulement des experts mais aussi par le commun des algériens !
                              Maintenat la question est: Est ce que les solutions préconisées par les experts de la BM ou FMI sont les bonnes et efficientes, je doute très fort !
                              Le representant de FMI et son institution recommande de baisser la consommation locale de l'energie, ce qui est pas faux vu que la consommation domestique explose du fait de la démographie , nouvelles formes de consommation énergivores et absence de la culture d'économie du fait de son prix bradé depuis toujours !
                              L'expert par cette mesure il cherche, au fait quoi,dégagée un surplus à l'export, encore un cadeau pour les pays développés avec une énergie au rabais !
                              Pourquoi FMI ne force pas les pays de la communauté européenne à lever les limitations sur la production des produits agricoles, ceréales ,lait, viandes... afin de satisfaire le marché mondial qui connait des tensions avec des prix insupportables! Pourquoi les protections faites par les Algériens sont qualifiées de bureaucratie alors comment devons-nous qualifiées les restrictions des champions aux yeux de FMI !
                              Ce soldat discipliné de FMI dans une allocution récente a aussi recommandé l'encouragement de la consommation par le retour du crédit à la consommation, pas un mot sur l'encouragement à la production locale, pas un mot d'encouragement aux crédits à l'investissement;tout le contraire, il reproche à l'Etat de faire fausse route en investissant dans les infrastructures de base !
                              Certes, la gestion en Algérie n'est pas rigoureuse ce qui engendre des projets bancals et hyper couteux; mais les solutions de Fmi sont loin d'aller dans son intéret, au contraire !

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