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Léo Ferré Il n'y a plus rien

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  • Léo Ferré Il n'y a plus rien

    "La colère est un moment de folie ."
    Bizarre! je suis rarement en colère .

  • #2
    Tu fais exprès de posté certains chanteurs..??

    Alors voilà ma préférée

    (^_~

    " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
    M/SR

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    • #3
      Ma préferée pour ma part

      Bonjour vous deux

      C'est magnifique et tellement vrai

      Pour faire la gueule vous faites travailler 65 muscles, pour sourire 10 suffisent. Alors souriez ...

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      • #4
        Bonsoir Carpdiem
        " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
        M/SR

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        • #5
          J'ai dis bonjour je suis à l'ouest complet

          Bonsoir Nuit Bleu
          Pour faire la gueule vous faites travailler 65 muscles, pour sourire 10 suffisent. Alors souriez ...

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          • #6
            T'es pas loin du bonjour,; dans un peu moins de 15 minutes on y sera
            " Regarde le ciel c'est marqué dedans , toi et moi. Il suffit de regarder les étoiles et tu comprendra notre destinée "♥ღ♥
            M/SR

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            • #7
              Salut vous deux !

              Ecoute, écoute... Dans le silence de la mer, il y a comme un balancement maudit qui vous met le coeur à l'heure, avec le sable qui se remonte un peu, comme les vieilles putes qui remontent leur peau, qui tirent la couverture

              Immobile... L'immobilité, ça dérange le siècle

              C'est un peu le sourire de la vitesse, et ça sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps.
              Les amants de la mer s'en vont en Bretagne ou à Tahiti...
              C'est vraiment con, les amants

              Il n'y a plus rien

              Camarade maudit, camarade misère...
              Misère, c'était le nom de ma chienne qui n'avait que trois pattes
              L'autre, le destin la lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe et des culs semestriels qu'elle accrochait
              dans les buissons pour y aller de sa progéniture.
              Elle est partie, Misère, dans des cahots, quelque part dans la nuit des chiens.
              Camarade tranquille, camarade prospère…
              Quand tu rentreras chez toi
              Pourquoi chez toi ?
              Quand tu rentreras dans ta boîte, rue d'Alésia ou du Faubourg
              Si tu trouves quelqu'un qui dort dans ton lit,
              Si tu y trouves quelqu'un qui dort
              Alors va-t-en, dans le matin clair et
              Seul
              Te marie pas
              Si c'est ta femme qui est là, réveille-la de sa mort imagée

              Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait une syncope ou une crise de nerfs...
              Tu pourras lui dire :"T'as pas honte de t'assumer comme ça dans ta liquide sénescence.
              Dis, t'as pas honte ? Alors qu'il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs ?
              Espèce de conne !
              Et barre-toi !
              Divorce-la
              Te marie pas !
              Tu peux tout faire
              T'empaqueter dans le désordre, pour l'honneur, pour la conservation du titre...

              Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir !

              Il n'y a plus rien

              Je suis un nègre blanc qui mange du cirage
              Parce qu'il se fait chier à être blanc, ce nègre
              Il en a marre qu'on lui dise : " Sale blanc !"

              A Marseille, la sardine qui bouche le Port
              Etait bourrée d'héroïne
              Et les hommes-grenouilles n'en sont pas revenus...
              Libérez les sardines
              Et y'aura plus de mareyeurs !

              Si tu savais ce que je sais
              On te montrerait du doigt dans la rue
              Alors il vaut mieux que tu ne saches rien
              Comme ça, au moins, tu es peinard, anonyme, Citoyen !

              Tu as droit, Citoyen, au minimum décent
              A la publicité des enzymes et du charme
              Au trafic des dollars et aux trafiquants d'armes
              Qui traînent les journaux dans la boue et le sang
              Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend
              Et si tu veux la prendre elle te fera du charme
              Avec le vent au cul et des sextants d'alarme
              Et la mer reviendra sans toi si tu es méchant

              Les mots... toujours les mots, bien sûr !
              Citoyens ! Aux armes !
              Aux pépées, Citoyens ! A l'Amour, Citoyens !
              Nous entrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos aînés !
              Les préfectures sont des monuments en airain... un coup d'aile d'oiseau ne les entame même pas... C'est vous dire !

              Nous ne sommes même plus des juifs allemands
              Nous ne sommes plus rien

              Il n'y a plus rien

              Des futals bien coupés sur lesquels lorgnent les gosses, certes !
              Des poitrines occupées
              Des ventres vacants
              Arrange-toi avec ça !

              Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle sur les plages reconverties et démoustiquées
              C'est-à-dire en enfer, là où Dieu met ses lunettes noires pour ne pas risquer d'être reconnu par ses admirateurs
              Dieu est une idole, aussi !
              Sous les pavés il n'y a plus la plage
              Il y a l'enfer et la Sécurité
              Notre vraie vie n'est pas ailleurs, elle est ici
              Nous sommes au monde, on nous l'a assez dit
              N'en déplaise à la littérature

              Les mots, nous leur mettons des masques, un bâillon sur la tronche
              A l'encyclopédie, les mots !
              Et nous partons avec nos cris !
              Et voilà !

              Il n'y a plus rien... plus, plus rien

              Je suis un chien ?

              Perhaps !

              Je suis un rat

              Rien

              Avec le coeur battant jusqu'à la dernière battue

              Nous arrivons avec nos accessoires pour faire le ménage dans la tête des gens :
              "Apprends donc à te coucher tout nu !
              "Fous en l'air tes pantoufles !
              "Renverse tes chaises !
              "Mange debout !
              " Assois-toi sur des tonnes d'inconvenances et montre-toi à la fenêtre en gueulant des gueulantes de principe

              Si jamais tu t'aperçois que ta révolte s'encroûte et devient une habituelle révolte, alors,
              Sors
              Marche
              Crève
              Baise
              Aime enfin les arbres, les bêtes et détourne-toi du conforme et de l'inconforme
              Lâche ces notions, si ce sont des notions
              Rien ne vaut la peine de rien

              Il n'y a plus rien... plus, plus rien

              Invente des formules de nuit : CLN... C'est la nuit !
              Même au soleil, surtout au soleil, c'est la nuit
              Tu peux crever... Les gens ne retiendront même pas une de leur inspiration.
              Ils canaliseront sur toi leur air vicié en des regrets éternels puant le certificat d'études et le catéchisme ombilical.
              C'est vraiment dégueulasse
              Ils te tairont, les gens.
              Les gens taisent l'autre, toujours.
              Regarde, à table, quand ils mangent...
              Ils s'engouffrent dans l'innomé
              Ils se dépassent eux-mêmes et s'en vont vers l'ordure et le rot ponctuel !

              La ponctuation de l'absurde, c'est bien ce renversement des réacteurs abdominaux, comme à l'atterrissage : on rote
              et on arrête le massacre.
              Sur les pistes de l'inconscient, il y a des balises baveuses toujours un peu se souvenant du frichti, de l'organe, du repu.

              Mes plus beaux souvenirs sont d'une autre planète
              Où les bouchers vendaient de l'homme à la criée

              Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches
              Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les restes
              Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les restes...
              Au bout du compte, on nous élève pour nous becqueter
              Alors, becquetons !
              Côte à l'os pour deux personnes, tu connais ?

              Heureusement il y a le lit : un parking !
              Tu viens, mon amour ?
              Et puis, c'est comme à la roulette : on mise, on mise...
              Si la roulette n'avait qu'un trou, on nous ferait miser quand même
              D'ailleurs, c'est ce qu'on fait !
              Je comprends les joueurs : ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre...
              Et ils mettent, ils mettent...
              Le drame, dans le couple, c'est qu'on est deux
              Et qu'il n'y a qu'un trou dans la roulette...

              Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir

              Te marie pas
              Ne vote pas
              Sinon t'es coincé

              Elle était belle comme la révolte
              Nous l'avions dans les yeux,
              dans les bras dans nos futals
              Elle s'appelait l'imagination

              Elle dormait comme une morte, elle était comme morte
              Elle sommeillait
              On l'enterra de mémoire

              Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon petit !

              Transbahutez vos idées comme de la drogue... Tu risques rien à la frontière
              Rien dans les mains
              Rien dans les poches

              Tout dans la tronche !

              - Vous n'avez rien à déclarer ?
              - Non.
              - Comment vous nommez-vous ?
              - Karl Marx.
              - Allez, passez !

              Nous partîmes... Nous étions une poignée...
              Nous nous retrouverons bientôt démunis, seuls, avec nos projets d'imagination dans le passé
              Ecoutez-les... Ecoutez-les...
              Ca râpe comme le vin nouveau
              Nous partîmes... Nous étions une poignée
              Bientôt ça débordera sur les trottoirs
              La parlotte ça n'est pas un détonateur suffisant
              Le silence armé, c'est bien, mais il faut bien fermer sa gueule...
              Toutes des concierges !
              Ecoutez-les...

              Il n'y a plus rien

              Si les morts se levaient ?
              Hein ?

              Nous étions combien ?
              Ca ira !

              La tristesse, toujours la tristesse...

              Ils chantaient, ils chantaient...
              Dans les rues...

              Te marie pas Ceux de San Francisco, de Paris, de Milan
              Et ceux de Mexico
              Bras dessus bras dessous
              Bien accrochés au rêve

              Ne vote pas

              0 DC8 des Pélicans
              Cigognes qui partent à l'heure
              Labrador Lèvres des bisons
              J'invente en bas des rennes bleus
              En habit rouge du couchant
              Je vais à l'Ouest de ma mémoire
              Vers la Clarté vers la Clarté

              Je m'éclaire la Nuit dans le noir de mes nerfs
              Dans l'or de mes cheveux j'ai mis cent mille watts
              Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande
              J'imagine le téléphone dans une lande
              Celle où nous nous voyons moi et moi
              Dans cette brume obscène au crépuscule teint
              Je ne suis qu'un voyant embarrassé de signes
              Mes circuits déconnectent
              Je ne suis qu'un binaire

              Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte
              Il est tôt Lève-toi Prends du vin pour la route
              Dégaine-toi du rêve anxieux des biens assis
              Roule Roule mon fils vers l'étoile idéale
              Tu te rencontreras Tu te reconnaîtras
              Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans
              La mue ça ses fait à l'envers dans ce monde inventif
              Tu reprendras ta voix de fille et chanteras Demain
              Retourne tes yeux au-dedans de toi
              Quand tu auras passé le mur du mur
              Quand tu auras outrepassé ta vision
              Alors tu verras rien

              Il n'y a plus rien

              Que les pères et les mères
              Que ceux qui t'ont fait
              Que ceux qui ont fait tous les autres
              Que les "monsieur"
              Que les "madame"
              Que les "assis" dans les velours glacés, soumis, mollasses
              Que ces horribles magasins bipèdes et roulants
              Qui portent tout en devanture
              Tous ceux-là à qui tu pourras dire :

              Monsieur !
              Madame !

              Laissez donc ces gens-là tranquilles
              Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
              Ces désespoirs soumis
              Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
              Avec les poumons resserrés
              Les mains grandies par l'outrage et les bonnes moeurs
              Les yeux défaits par les veilles soucieuses...
              Et vous comptez vos sous ?
              Pardon.... Leurs sous !

              Ce qui vous déshonore
              C'est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
              Dans vos salles de bains climatisées
              Dans vos bidets déserts
              En vos miroirs menteurs...

              Vous faites mentir les miroirs
              Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
              Encravatés
              Envisonnés
              Empapaoutés de morgue et d'ennui dans l'eau verte qui descend
              des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
              A un point donné
              A heure fixe
              Pour vos narcissiques partouzes.
              Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
              Tellement vous êtes beaux
              Et vous comptez vos sous
              En long
              En large
              En marge
              De ces salaires que vous lâchez avec précision
              Avec parcimonie
              J'allais dire "en douce" comme ces aquilons avant-coureurs et qui
              racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur
              et nivellateur qui empêche toute identification...
              Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les
              champions de l'anonymat.

              Les révolutions ? Parlons-en !
              Je veux parler des révolutions qu'on peut encore montrer
              Parce qu'elles vous servent,
              Parce qu'elles vous ont toujours servis,
              Ces révolutions de "l'histoire",
              Parce que les "histoires" ça vous amuse, avant de vous intéresser,
              Et quand ça vous intéresse, il est trop tard, on vous dit qu'il s'en prépare une autre.....

              .....
              Dernière modification par Zinco, 11 décembre 2013, 23h01.
              "La colère est un moment de folie ."
              Bizarre! je suis rarement en colère .

              Commentaire


              • #8
                Bonsoir Zinc.
                En nous proposant ça à cette heure tu veux nous faire faire des cauchemards

                Commentaire


                • #9
                  bonsoir Khoya !

                  Ne dors pas, sors errer un peu dans ce froid ,tu échapperas aux cauchemars
                  "La colère est un moment de folie ."
                  Bizarre! je suis rarement en colère .

                  Commentaire


                  • #10
                    Zinc


                    Zinc tkt j'ai trouvé l'antidote rapidement pour bien dormir sans sortir prendre l'air

                    Commentaire


                    • #11
                      Dors bien Khoya , je donnerai ton orange au premier SDF que je croiserai
                      "La colère est un moment de folie ."
                      Bizarre! je suis rarement en colère .

                      Commentaire


                      • #12
                        "La colère est un moment de folie ."
                        Bizarre! je suis rarement en colère .

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