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Reconnaissance par l’iris : une révolution dans la monétique

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  • Reconnaissance par l’iris : une révolution dans la monétique

    Incursion dans le bureau de poste-pilote, le premier à expérimenter le système de reconnaissance par l’iris en Algérie.

    «Dans ce bureau de poste, vous n’avez besoin ni de chèque ni de pièce d’identité pour encaisser votre argent. Vos yeux verrouillent et déverrouillent le système pour autoriser l’accès à votre compte, nous résume d’emblée la receveuse du bureau de poste sis au parlement. Nos clients utilisent leurs propres yeux pour s’identifier à Algérie poste. Nos collègues nous envient ce privilège ; en attendant la généralisation de ce système, nous avons la clientèle la plus satisfaite et le personnel le moins stressé», se réjouit-elle.
    Comment ça marche ?

    Pour être intégré au système, il suffit de se présenter au guichet d’inscription muni d’une pièce d’identité (à présenter pour la dernière fois !) et du chéquier pour enregistrer et relier l’empreinte de votre iris au compte. L’opération ne prend que quelques secondes, le temps d’un
    clic ! Et adieu paperasse et longues files d’attente. La caméra n’émet aucun rayon laser ou autre, elle fonctionne en fait comme un appareil photo conventionnel, mais avec une différence de «taille» : une très haute résolution qui permet de photographier les plus petits détails de l’iris pour produire une empreinte spéciale utilisée pour l’identification. Une fois la photo prise, le système convertit l’image par un algorithme mathématique en un code digital unique. Ce code qui sera associé au numéro de compte du client sera stocké dans la banque de données d’Algérie poste.

    Payement à l’œil !

    Le client qui se présente au bureau de poste se tient debout face à la caméra montée sur le guichet à une distance de 30 cm. la caméra identifie le visage, cadre les yeux et prend une image de l’iris ; le client identifié formule sa demande, encaisse et repart au bout de 30 secondes chrono !

    Oubliez les mots de passe !


    Le système de l’identification par l’iris est beaucoup plus sécurisé et efficace qu’un système basé sur le mot de passe, car ce système est fondamentalement difficile à tromper. La faille principale avec le système basé sur le mot de passe, code ou pin est qu’il est difficile de le mémoriser et les personnes ont tendance à les noter sur un papier, ce qui signifie que quelqu’un peut les dérober. Par contre, avec le système de l’iris personne ne pourra vous le voler et aucune fraude aussi sinistre soit-elle n’est possible avec ce système. N’en déplaise aux scénaristes d’Hollywood.

    ****************************

    Pendant notre visite au bureau-pilote équipé par le système iris d’Algérie poste, Adel Khalef, l’initiateur, nous a parlé de la genèse de ce projet, de ses études et de la vision d’avenir qu’il partage avec la nouvelle génération des jeunes entreprenants. Il nous a également présenté sa petite équipe de jeunes ingénieurs, tous issus de l’université algérienne.

    Faire profiter autrui de ses connaissances et partager son expérience est à mon sens le but suprême de tout apprenant pour, justement, donner un sens à ses études. Je vous confie que depuis mon plus jeune âge j’avais cette fibre entrepreneuriale. jeune étudiant, je me souviens avoir fait tous les petits boulots, de serveur dans un resto à gérant du même établissement ; une fois mon diplôme en poche, je suis devenu trader à Wall Street, et c’est à la bourse de new York où j’ai passé quelques années que j’ai appris le plus sur la manière dont le monde évolue et vers quels horizons.

    Le développement des nouvelles technologies et l’essor des pays émergents m’ont particulièrement motivé pour revenir au pays et tenter d’apporter ma petite contribution à l’édifice, car notre pays est malgré toutes les insuffisances obligé de suivre la vague, et il s’agit justement de savoir bien maîtriser pour mieux investir les secteurs d’avenir. Les nouvelles technologies sont un choix désormais incontournable ; néanmoins, le défi reste celui de «la sécurité» dans ce nouveau monde du virtuel et c’est le créneau qu’on a décidé d’introduire chez Alegria advice par la formation et l’intégration et le transfert de technologies.

    Les trois mois de test se sont écoulés, bien que je tiens à préciser que le terme «test» désigne pour la poste une évaluation de l’amélioration de la qualité de service, car pour nous le système n’est plus à tester, car il a bien fait ses preuves depuis quelques années déjà un peu partout dans le monde. Nous avons reçu d’excellents résultats exprimés spécialement par la satisfaction générale de l’usager, mais aussi des employés de la poste, une amélioration record dans la rapidité du traitement des transactions et le taux de zéro erreur dans les opérations, selon la receveuse responsable du bureau-pilote. Nous attendons donc la décision finale de la part des autorités pour officialiser notre accord qui, jusqu’à présent, je le précise, est moral et sans engagement et bien que nous n’avons pas encore pu revoir les responsables, nous restons confiants dans la perspective d’apporter notre contribution dans la nouvelle stratégie d’amélioration du service rendu à nos concitoyens.

    L’aventure a commencé en début de l’année en cours, nous avons approché les responsables d’Algérie poste pour leur présenter notre offre de prestation ; tout de suite, responsables et techniciens ont été charmés par le système. C’était en fait et selon leurs dires «le petit détail» qu’ils espéraient pour passer à une nouvelle ère : éradiquer les files d’attente et sécuriser les transactions, ce qui ferait de la poste algérienne un des établissements les plus prestigieux. Par la suite, la poste a exprimé officiellement, par une l’intervention de son directeur général dans les médias, son désir d’inscrire ce projet dans son programme de développement pour l’année 2014.

    De notre côté, nous patientons depuis l’échéance de la période dite d’essai et vu l’engouement des usagers du bureau de poste-pilote pour le système, nous avons préféré laisser les installations en place (plusieurs mois depuis la fin de la période test) en attendant la suite qui sera donnée par la poste, d’autant plus que nous ne voulons pas sanctionner un grand nombre d’usagers qui ont entre-temps renoncé à l’usage du chéquier classique ; plus de 700 clients (entre députés et personnel) utilisateurs du système de reconnaissance par iris au niveau du bureau de poste de l’assemblée populaire. Sans vouloir les en priver, nous espérons au contraire en faire profiter un plus grand nombre, car avec quelque 16 millions de clients chez Algérie poste et près de 7 millions de comptes courants actifs, le défi était de taille. Mais, fort heureusement, la solution existe pour mettre un terme au calvaire de ces millions d’humbles gens.nous serions extrêmement fiers d’avoir contribué à une telle entreprise.

    Pourquoi on en parle ?


    Dans le sillage de la série de reportages de vulgarisation scientifique que notre édition vous propose régulièrement dans le but de valoriser les travaux de chercheurs algériens, nous avons constaté que rares étaient les projets, des plus innovants soient-ils, qui avaient des applications concrètes à même d’investir notre vie quotidienne. Cette semaine, nous vous proposons de découvrir une prouesse qui risque de révolutionner votre quotidien : «le payement par reconnaissance biométrique de l’iris».

    Pas moins que la promesse de l’éradication des files d’attente dans les bureaux de poste, ce système permet de retirer son argent en quelques secondes sans document ni autre forme de procédure qu’un simple regard ; et, outre la sécurité des comptes, cette nouvelle technologie garantit enfin l’autonomie pour les plus dolents ; personnes âgées et analphabètes. Cette promesse d’un lendemain moins malaisé, d’un quotidien plus libre et commode pour le simple citoyen n’est pas venue de la part de responsables, mais bien d’humbles étudiants, chercheurs et autres jeunes entrepreneurs que nous avons rencontrés le temps d’une démonstration «exclusive» dans l’antre de l’hémicycle Zighoud youcef. c’est justement «là-bas» que nous avons su, selon des indiscrétions de députés, que le projet était «en souffrance».

    Lancé en début d’année, il serait remis au calendes grecques par l’actuelle ministre sans raisons apparentes et malgré son franc succès. Selon ces mêmes députés (cobayes), il s’agit-là d’une sérieuse avancée pour le service public et d’une «mesure révolutionnaire» à même d’apaiser la grogne de millions d’usagers d’Algérie poste, fonctionnaires et retraités confondus.

    Pour rappel, la ministre de la poste et des télécommunications avait récemment déclaré introduire de nouvelles mesures afin d’apaiser les désagréments subis par les personnes âgées et les femmes enceintes par la création de «files d’attente» prioritaires. La balle est donc dans le camp de la première postière du pays, sous l’arbitrage de nos bien nantis députés, qui pour une fois semblent être unanimes pour partager un de leurs «privilèges».


    Mohamed Staifi- El Watan

  • #2
    Payement à l’œil !
    le jeu de mot n'est recevable que si l'opération effectuée sur le compte courant n'est pas taxée...

    pour le reste, ce genre d'effets d'annonce me laisse perso plus que dubitatif

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