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Amedyaz - Le Poète

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  • Amedyaz - Le Poète

    Merci a Icerfan

    Amedyaz

    Yekker umedyaz yettaru,
    yebbwi-dd asefru,
    iseggmit-i-dd yennay-as :
    yekkfa laman di lghaci,
    yiwen ur dd-yeggwri,
    xarsum ad yeftu wayed’,

    win testeqsad’ ak yinni :
    «lukkan am nekki,
    i yal laεbad at ferh’ed’…»
    mazal nettnadi ur nufi,
    ya lεebd as’eh’i,
    mlegh-dd anida tefred’…

    kkren-dd akkw wid is yeslan
    qesd’ent s-wurfan
    nann-as : «beddel asefru !»


    yekker umedyaz, yettaru,
    i εawed asefru,
    iseggmit-i-dd yennay-as :
    neh’s’el sani an ughal,
    tibbura d-uzal,
    tin tellid’,
    ad medlent snat,
    nellul-dd degg yir lh’al,
    wisen ma nuklal ?
    si yal lεedjb nwalat,
    yeghli si lmizan wawal,
    yerz’ayegh cwal,

    nent’ed’, a buh a lxalat !

    kkren-dd akkw wid is yeslan
    qesd’ent s-wurfan
    nann-as : «beddel asefru !»


    yekker umedyaz, yettaru,
    i εawed asefru,
    iseggmit-i-dd yennay-as :
    ur tban ma d-lfetna,
    ur tban lehna,
    wi ttuwten
    wi (gg)yekkaten ?
    ma yilli tghab lefhama,
    wa wer yaεqil wa,
    d-ddraε ar a dd-yesuwqen,
    d-lemkkwah’el sya u sya,
    nukkwni di ttnas’f’a,
    sifasen-nnegh d-ilmawen...


    kkren-dd akkw wid is yeslan
    qesd’ent s-wurfan
    nann-as : «beddel asefru !»

    yekker umedyaz, yettaru,
    i εawed asefru,
    iseggmit-i-dd yennay-as :
    nekkat degg wid ghi h’ekkmen,
    ma s-tidett nwezzen,
    nuklal imd’ebbren nesεa,
    d-nukkwni id asen iεemden,
    akken ad sruwten,
    nesasay-dd tiyita,
    cah ! d-nukkwni i(gg) yed’elmen,
    win id agh yuwten,
    yelha uεekkwaz is nefkka
    ...»

    kkren-dd akkw wid is yeslan
    qesd’ent s-wurfan
    nann-as : «beddel asefru !


    yekker umedyaz,
    mi(gg) yerfa,
    sekra i dd-yesefra,
    id’eggrit marra, i εawd-as,
    i wakken as ğğen lehna,
    sekra i dd-yesefra,
    ibeddlit-i-dd yennay-as :
    seggem-nnegh wusan, lghaci akkw lhan,
    wa agh yesbzegn, a kkwen iruc,
    iğğeğğigen fsan, lghaci akkw zhan,
    seh’mudd t’ebl a εliluc !

    laman di lghaci yella, si zik neqarit,
    lεebd ur nelhi, ur yesεi amkkan di ddunit,
    yeseggem kkulci, seh’mu-dd t’ebl, snet’qit !

    seggem-nnegh wusan, lghaci akkw lhan,
    wa agh yesbzegn, a kkwen iruc,
    iğğeğğigen fsan, lghaci akkw zhan,
    seh’mudd t’ebl a εliluc !

    nbedd-d ur nemal, neghleb laεğğeb ma nwalat,
    tibbura bb-uzal, tin yemdeln, a dd-nelli snat,
    d-rebh’ i nuklal, laεbemt-tt-i-dd a lxalat !

    seggem-nnegh wusan, lghaci akkw lhan,
    wa agh yesbzegn, a kkwen iruc,
    iğğeğğigen fsan, lghaci akkw zhan,
    seh’mudd t’ebl a εliluc !

    wa wer yekkat wa, di tmurt-nn'egh d-atmaten,
    seggemt areh’ba, nukkwni a nezhu ger-awen,
    lbarud’, lehna, εemertegh-dd ibeckkid’en !

    seggem-nnegh wusan, lghaci akkw lhan,
    wa agh yesbzegn, a kkwen iruc,
    iğğeğğigen fsan, lghaci akkw zhan,
    seh’mudd t’ebl a εliluc !

    a wid igh h’ekkmen, iyaw at zhum yid-nnegh,
    bbezef i εettben, i la xeddmen fell-annegh,
    asaggi ad ferh’en, a tt-i-dd-laεben ger-annegh !

    seggem-nnegh wusan, lghaci akkw lhan,
    wa agh yesbzegn, a kkwen iruc,
    iğğeğğigen fsan, lghaci akkw zhan,
    seh’mudd t’ebl a εliluc…

  • #2
    Le Poète

    Le poète s’est mis à écrire
    un beau poème
    où il disait :
    l’honnêteté déserte les gens.
    Il n’y en a plus un
    pour racheter l’autre.
    Mais si vous posez la question,
    chacun se prétendra si parfait
    qu’il vous en rendra heureux.
    Quand à moi je cherche,
    sans trouver où il se cache,
    l’homme honnête.

    Ceux qui ont écouté le poème
    se sont indignés, et ont exigé
    du poète qu’il se refasse.
    Le poète se remit à écrire,
    refaisant le poème
    où il dit :
    nous ne savons où aller.
    Les portes sont en fer ;
    dés que nous en ouvrons une, deux se referment.
    nous sommes nés à la mauvaise époque.
    Le méritons nous ?
    Aucune aberration ne nous épargnés.
    Même les mots perdent leur sens.
    Nous sommes brisés par le trouble.
    Nous souffrons. Femmes, venez à notre secours !

    Ceux qui ont écouté le poème
    se sont indignés,
    et ont exigé du poète qu’il le refasse.
    Le poète se remit à écrire,
    refaisant le poème
    où il dit :
    on ne sait si on est en guerre,
    si on est en paix,
    qui frappe et qui est frappé.
    Lorsqu’il n’y a plus d’entente,
    nul ne reconnaît l’autre.
    C’est la force qui intervient ;
    les fusils de tous côtés
    et nous au beau milieu
    avec nos mains vides.

    Ceux qui ont écouté le poème
    se sont indignés,
    et ont exigé du poète qu’il le refasse.
    Le poète se remit à écrire,
    refaisant le poème
    où il dit :
    Nous désignons ceux qui nous gouvernement,
    mais si notre jugement était juste
    nous dirions : « nous méritons nos gouvernants »
    C’est nous qui laissons le champ libre
    à toutes leurs fantaisies,
    méritant ainsi les coups qui en résultent.
    Bien fait, nous avons le tort
    d’avoir donné à celui qui nous frappe
    un bon bâton.

    Ceux qui ont écouté le poème
    se sont indignés,
    et ont exigé du poète qu’il le refasse.
    Le poète se fâchant,
    jeta au loin
    tous ses poèmes.
    Pour avoir la paix
    il se mit à faire
    de nouveaux poèmes, où il dit :
    Les jours sont heureux,
    les gens sont bons,
    vous seriez comblés pour moins que ça.
    Les fleurs sont écloses
    tous le monde fait la fête,
    chauffe le tambour Alilouche !

    Les gens sont honnêtes
    nous l’avons toujours dit.
    Le mauvais sujet
    n'a pas sa place en ce monde.
    Tout est pour le mieux,
    chauffe le tambour Alilouche !

    Toujours debout, équilibrés
    nous vainquons toute aberration.
    Qu’une porte de fer se referme
    nous en ouvrons deux.
    Nous méritons tout bien
    entrez dans la danse, femmes !

    Chez nous, nul n’agresse l’autre,
    nous sommes tous frères.
    Préparez la fête
    nous nous réjouissons de la paix,
    chargez nous les fusils

    Vous qui nous gouvernez,
    venez vous réjouir avec nous
    il se sont si fatigués
    à travailler pour nous.
    Aujourd’hui, heureux,
    ils s’éclateront parmi nous !

    Traduction par Lounis et Rabah Mezouane

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    • #3
      idir a une chanson intitulé amedyaz en hommage à mouloude maameri.
      C'est une chanson poignante

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      • #4
        J'aime en particulier ce passage

        yekkfa laman di lghaci,
        yiwen ur dd-yeggwri,
        xarsum ad yeftu wayed’,
        win testeqsad’ ak yinni :
        «lukkan am nekki,
        i yal laεbad at ferh’ed’…»
        mazal nettnadi ur nufi,
        ya lεebd as’eh’i,
        mlegh-dd anida tefred’…

        C'est un constat vrai, c'est répandu à notre époque en effet.

        Les vers sages de notre amediaz ne sont pas compris des gens, ils les rejettent d'un revers de la main. Il finit pas abandonner sa poésie de sage en quelque chose de plus léger...on peut même danser dessus...

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        • #5
          Des paroles en or! merci beaucoup.

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          • #6
            Je partage ton commentaire Elyas...
            C'est vrai que le premier passage est trés éloquent et distille une vérité incontestable : tout le monde se targue d'être le plus intègre alors qu'il n'y en a pas un pour relever l'autre...

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