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TSA- lundi, 16 décembre 2013 09:36
Selon l’économiste Abdelhak Lamiri La France peut reconquérir des parts de marché en Algérie
Hadjer Guenanfa
Les entrepreneurs français et algériens se rencontreront, ce lundi 16 décembre à Alger à l’occasion de la réunion du comité intergouvernemental co-présidé par Jean-Marc Ayrault et Abdelmalek Sellal. Au programme de cette rencontre figure la signature d’une douzaine d’accords de partenariat et des discussions autour des opportunités d’affaires dans plusieurs secteurs dont les travaux publics et les TIC.
La France dont le stock d'investissements en Algérie est actuellement de l'ordre de 2,6 milliards de dollars pourrait reconquérir des parts importantes du marché algérien au détriment des Asiatiques et particulièrement des Chinois, estime l’économiste Abdelhak Lamiri. Durant les neufs premiers mois de 2013, la Chine devance la France comme premier fournisseur de l’Algérie. Pour M. Lamiri, les entreprises françaises présentent des avantages pour atteindre les objectifs de la nouvelle stratégie économique tracée par l’Algérie. Une stratégie qui repose sur deux points essentiels : la réindustrialisation du pays et le développement des ressources humaines, explique-t-il.
« L’Algérie veut aller vers des investissements plus technologiques où il y a un transfert de technologie et de savoir faire. Elle veut aller notamment vers la construction d’infrastructures de production comme les usines », explique-t-il. « Auparavant, on voulait construire des routes, des barrages et beaucoup de logements. Les Français n'étaient pas très compétitifs par rapport aux Asiatiques », avance-t-il. « Mais cette stratégie de développement des infrastructures n’a pas permis une forte croissance », ajoute l’économiste. Ce dernier estime que les entreprises françaises pourraient obtenir beaucoup plus de projets en Algérie. « Cette hypothèse se vérifie actuellement avec un taux de croissance annuelle des investissements français de 35% »
Des contraintes qui persistent…
Mais le développement de la coopération économique entre les deux pays pourrait encore se heurter à certaines contraintes dont le problème de manque de confiance. « Les Français pensent que l’Algérie pourrait connaître des troubles comme pendant les années 1990 et restent hésitants alors que les Algériens estiment que les Français ne s’engagent pas suffisamment et à long terme sur le marché », indique Abdelhak Lamiri. L’instabilité du cadre juridique constitue également des entraves à l’investissement étranger et notamment français en Algérie, selon l’économiste Abderrahmane Mabtoul. « On change de cadre
juridique toutes les cinq minutes », lance-t-il. « Et puis il y a le dérapage du dinar » qui ne facilite pas les choses, selon lui. « Il faut une stabilité des règles juridiques et de la monnaie. Il faut également penser à modifier la règle des 49-51% pour ne l’appliquer que dans les secteurs stratégiques », ajoute-t-il.
Selon l’économiste Abdelhak Lamiri La France peut reconquérir des parts de marché en Algérie
Hadjer Guenanfa
Les entrepreneurs français et algériens se rencontreront, ce lundi 16 décembre à Alger à l’occasion de la réunion du comité intergouvernemental co-présidé par Jean-Marc Ayrault et Abdelmalek Sellal. Au programme de cette rencontre figure la signature d’une douzaine d’accords de partenariat et des discussions autour des opportunités d’affaires dans plusieurs secteurs dont les travaux publics et les TIC.
La France dont le stock d'investissements en Algérie est actuellement de l'ordre de 2,6 milliards de dollars pourrait reconquérir des parts importantes du marché algérien au détriment des Asiatiques et particulièrement des Chinois, estime l’économiste Abdelhak Lamiri. Durant les neufs premiers mois de 2013, la Chine devance la France comme premier fournisseur de l’Algérie. Pour M. Lamiri, les entreprises françaises présentent des avantages pour atteindre les objectifs de la nouvelle stratégie économique tracée par l’Algérie. Une stratégie qui repose sur deux points essentiels : la réindustrialisation du pays et le développement des ressources humaines, explique-t-il.
« L’Algérie veut aller vers des investissements plus technologiques où il y a un transfert de technologie et de savoir faire. Elle veut aller notamment vers la construction d’infrastructures de production comme les usines », explique-t-il. « Auparavant, on voulait construire des routes, des barrages et beaucoup de logements. Les Français n'étaient pas très compétitifs par rapport aux Asiatiques », avance-t-il. « Mais cette stratégie de développement des infrastructures n’a pas permis une forte croissance », ajoute l’économiste. Ce dernier estime que les entreprises françaises pourraient obtenir beaucoup plus de projets en Algérie. « Cette hypothèse se vérifie actuellement avec un taux de croissance annuelle des investissements français de 35% »
Des contraintes qui persistent…
Mais le développement de la coopération économique entre les deux pays pourrait encore se heurter à certaines contraintes dont le problème de manque de confiance. « Les Français pensent que l’Algérie pourrait connaître des troubles comme pendant les années 1990 et restent hésitants alors que les Algériens estiment que les Français ne s’engagent pas suffisamment et à long terme sur le marché », indique Abdelhak Lamiri. L’instabilité du cadre juridique constitue également des entraves à l’investissement étranger et notamment français en Algérie, selon l’économiste Abderrahmane Mabtoul. « On change de cadre
juridique toutes les cinq minutes », lance-t-il. « Et puis il y a le dérapage du dinar » qui ne facilite pas les choses, selon lui. « Il faut une stabilité des règles juridiques et de la monnaie. Il faut également penser à modifier la règle des 49-51% pour ne l’appliquer que dans les secteurs stratégiques », ajoute-t-il.
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