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Les islamophilistes, tontons flingueurs de la bureaucratie française 1/6

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    Les islamophilistes, tontons flingueurs de la bureaucratie française



    René Naba | 10.12.13 | Paris
    Paris – La bataille de Syrie a constitué un tournant majeur dans la guerre médiatique moderne, par son ampleur, sa durée et sa violence, de même que par la démultiplication des outils de communication individuels (blogs, Facebook, twitter). En superposition aux médias traditionnels, cette déclinaison médiatique a entrainé une surexposition de l’information et mis en œuvre de nouveaux intervenants sur la scène médiatique, de nouveaux prescripteurs d’opinion, recyclés via la notoriété du micro blogging en autant d’amplificateurs organiques de la doxa officielle. Les drones tueurs de toute pensée dissidente.
    Des islamophistes faisant office de véritables prédicateurs des temps modernes, rompant avec la traditionnelle retenue des universitaires, à coups d’anathèmes et d’invectives, pour l’intimidation et la criminalisation de leurs contradicteurs. Une évolution amorcée aux Etats-Unis par les néoconservateurs, en 2003, lors de l’invasion américaine de l’Irak et définitivement consacrée par les intellectuels organiques français, lors de la bataille de Syrie, dix ans plus tard.
    La chaine transfrontière qatariote Al Jazira, dans le Monde arabe, s’est particulièrement distinguée dans ce domaine, en raison du rôle aiguillon du Qatar dans les soulèvements arabes et du rôle mobilisateur de ce vecteur dans le conditionnement de l’opinion. renenaba.com/le-qatar-une-metaphore-de-la-france-en-phase-de-collapsus/
    La France, dans le Monde occidentale se détachera aussi du lot en raison de son double statut d’ancienne puissance mandataire, artisan du démembrement de la Syrie, et de parrain de l’opposition off-shore syrienne.
    I- Le dispositif français

    Pour la bataille de Syrie, la «Mère de toutes les batailles» des stratèges français, celle qui devait permettre tout à la fois d’assurer la réélection de Nicolas Sarkozy, de restaurer le prestige terni d’Alain Juppé évincé de son rôle diplomatique en Libye au profit de Bernard Henry Lévy, de compenser le déclassement de la France par la prédation des économies énergétiques arabes (Libye, Syrie, Sud Soudan) et de confirmer enfin les qualités de chef de guerre du nouveau président socialiste François Hollande, le dispositif politico-médiatique français présentait la configuration suivante:
    Trois franco syriens aux avants postes: Bourhane Ghalioune, premier président de l’opposition offshore, sa porte-parole, Basma Kodmani, ainsi que la sœur de cette dernière, Hala, animatrice d’une structure oppositionnelle à Paris, l’association «Sourya Houryia» (Syrie Liberté), fondée en Mai 2011, c’est-à-dire au déclenchement des premiers troubles, un poste qu’elle a cumulé avec ses fonctions journalistiques à Libération. Cet attelage claudicant a d’emblée frappé de suspicions les intentions françaises en ce que le profil de ces trois binationaux a renvoyé au précédent géorgien de Salomé Zoubachvili, binationale franco-géorgienne, ministre des Affaires étrangères de Géorgie après avoir été ambassadeur de France et que cette dualité a pointé sa nature hybride et joué en sa défaveur, posant le problème du bien-fondé d’une décision visant à confier la direction de l’opposition syrienne à des membres de la fonction publique française, c’est-à-dire à des salariés de l’ancien pouvoir colonial.
    Quatre autres français émargeant sur le budget de l’état français ont complété cette force de frappe médiatique: L’universitaire François Burgat, en tandem avec Ignace Leverrier de son vrai nom Wladimir Glasman, bibliothécaire, puis archiviste à l’ambassade de France à Damas dans la décennie 2000; Mathieu Guidère, ancien interface du prince Jouhane du Qatar à Saint Cyr et professeur d’Islamologie à Toulouse; Jean Pierre Filiu, ancien diplomate recyclé dans l’enseignement, blogueur au journal en ligne Rue 89; Enfin, dernier et non des moindres, l’universitaire Thomas Pierret dans le site en ligne Médiapart, ancien disciple du politologue Gilles Kepel, rallié à l’islamologie de François Burgat. Soit au total six faux nez de l’administration française. renénaba.com/l'homme-de-l'annee-2011.
    Au sommet de l’édifice, une instance de légitimation codirigée par François Burgat, patron de thèse du pré-doctorant Nabil Ennasri, et par Pascal Boniface, Directeur de l’IRIS, et éditeur du qatarologue. Un tandem à l’effet de conférer sans doute de la consistance au thésard et de l’oindre de l’onction scientifique de leur magistère moral. Rare cas de fusion intellectuelle entre un auteur et son éditeur, leur osmose éditoriale s’est matérialisée par cette interview qui s’est apparentée par moments à un exercice d’auto célébration auto promotionnelle.
    www.iris france.org/informezvous/blog_pascal_boniface_article.php?numero=229
    II Les islamophilistes, un fonctionnement réticulaire fondé sur un discours diffluent et un argumentaire en forme de palindromes.

    Pour une guerre éclair, qui devait faire «chuter Bachar Al Assad tous les deux mois», le plan de bataille se voulait parfait dans l’esprit de ses promoteurs. Il se révèlera cacophonique et inopérant, voire même contreproductif du fait de la morgue intellectuelle
    • A- Un fonctionnement réticulaire ou le syndrome Ahmad Chalabi

    Réédition d’un scénario éculé, le dispositif en vigueur à l’encontre de la Syrie a été identique à celui mis en place à propos de l’Irak, justifiant une fois de plus le constat de Pierre Bourdieu sur «la circulation circulaire de l’information», tant au Qatar, à travers Al Jazira, qu’en France, via le quotidien Libération. Ainsi Ahmad Ibrahim Hilal, responsable de l’information sur la chaîne transfrontière qatariote, a agi depuis les combats de Syrie, il y a trois ans, en couple et en boucle avec son propre frère Anas Al Abda, proche du courant islamiste syrien et membre du CNT, au diapason du tandem parisien formé par Basma Kodmani, premier porte-parole du CNT et sa sœur Hala Kodmani.
    Cette proximité a posé le problème de la conformité déontologique de l’attelage. Amplifié en France au niveau arabophone par Radio Orient, la radio du chef de l’opposition libanaise, Saad Hariri, partie prenante au conflit de Syrie, -du jamais vu dans les annales de la communication internationale-, ce dispositif a frappé de caducité le discours médiatique occidental au même titre que le discours officiel syrien, en ce qu’il a été obéré par «le syndrome Ahmad Chalabi». Un Syndrome du nom de ce transfuge irakien qui avait alimenté la presse américaine des informations fallacieuses sur l’arsenal irakien, via sa nièce journaliste en poste dans l’une des principautés du golfe, implosant la crédibilité de l’employeur de la journaliste vedette du New York Times, Judith Miller, passée à la postérité comme étant «l’arme de destruction massive de la crédibilité du New York Times dans la guerre d’Irak». Ce dispositif a créé une fâcheuse confusion de genre entre pouvoir et contrepouvoir. Il explique partiellement le désastre diplomatique de la France en Syrie, révélant la vulnérabilité de la presse française à l’égard du pouvoir.
    Une dizaine de journalistes de premier plan ont démissionné d’ «Al Jazira» en signe de protestation de sa couverture «partiale» des évènements de Libye et surtout de Syrie, emportant avec eux la crédibilité de la chaîne.
    Promue désormais à la fonction de «lanceur d’alerte» de la stratégie occidentale à l‘encontre du Monde arabe, Al Jazira a ainsi sinistré, en l’espace d’un semestre, sa réputation patiemment construite en quinze ans, et sabordé du coup son monopole sur les ondes panarabes. Par «le fait du prince» et de son maître.renenaba.com/al-jazeera-la-fin-d'une-legende/
    B – Le discours diffluent des deux «tontons flingueurs» la bureaucratie française: Ignace Leverrier et François Burgat.
    Se voulant les deux gyrophares de la «Révolution syrienne», Ignace Leverrier et François Burgat se révèleront, par leurs abus et leurs bévues, leurs approximations et leurs distorsions, de même que par leurs contorsions intempestives dans le débat public, comme les «tontons flingueurs» de la bureaucratie française. Deux anciens résidents français à Damas, qui ont en commun le fait de n’avoir jamais produit un texte critique sur le pays hôte, durant le séjour du premier comme bibliothécaire dans la décennie 1980, le second, comme directeur de l’IFOP (Institut Français de Damas), dans la décennie 2000. Ils compenseront leur mansuétude ancienne à l’égard de leur ancien pays hôte, en faisant de la Syrie une véritable terre de mission. De ce pays anciennement sous mandat français, leur chasse gardée. Se targuant de leur expertise non pour éclairer l’opinion, mais pour la conditionner, ils se livreront à une véritable police de l’internet pour traquer toute opinion dissidente dans la pure tradition des officiers des affaires indigènes.
    Un tandem affligé d’une pensée diffluente, nullement animé d’un discours performatif créateur de situation, mais d’un discours diffluent en ce que le cheminement de la pensée se fait selon un raisonnement clair incluant affirmation de principes et dénonciations, mais progresse par digression; Un trouble du cours de la pensée par enchainement selon des associations inusitées; Une pathologie connue en psychiatrie sous l’expression du «syndrome de la maladie du coq à l’âne».
    Basique dans leur raisonnement, ils éluderont la complexité du problème par une approche manichéenne, ignorant gravement les enjeux énergétiques de ce conflit transrégional, particulièrement le fait que l’Occident en crise systémique d’endettement se projettera en Libye et en Syrie dans une stratégie de prédation économique en vue de compenser la perte des deux piliers sud de l’Union pour la Méditerranée, l’égyptien Hosni Moubarak et le tunisien Zine El Abidine Ben ALI; deux pivots d’une structure destinée à sanctuariser Israël et à ostraciser l’Iran par l’acceptation de facto de l’état hébreu au sein d’une organisation groupant conjointement Arabes et Israéliens. Leur animosité à l’égard de leurs contradicteurs s’est constamment exprimée sur un ton inquisitoire et accusatoire. Une véhémence imputable sans doute au fait que la supercherie de l’attelage de l’opposition offshore sur la base de binationaux franco syriens, démasquée, a contrarié prématurément leur plan. Le signataire de ce texte en a pointé sa dangerosité en ce que cette imposture a considérablement affecté le cours de la révolution syrienne.René Naba
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