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Près de 700 cas enregistrés au CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou en deux ans
Le CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou enregistre, ces dernières années, de nombreux cas d’accidents cardio-vasculaires, selon le Pr Ziri, directeur général dudit établissement.
Le nombre des accidents vasculaires cérébraux, ces deux dernières années, a augmenté chez les personnes âgées de moins de 65 ans, voire chez les moins de 30 ans. Autrefois, nous pensions que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ne touchaient que les personnes âgées de plus de 65 ans. Mais les spécialistes affirment le contraire. Certains disent qu'il faut désormais s'inquiéter même pour les plus jeunes.
Une étude mondiale démontre d’ailleurs que le nombre d'AVC au niveau mondial, chez les personnes âgées entre 20 et 64 ans, a augmenté d’environ 25% en l’espace de 20 ans, c'est-à-dire entre 1990 et 2010.
Aujourd’hui, les AVC dans ce groupe d'âge représentent près de 31% du total de ces accidents, contre 25% avant 1990. «
Ces cas viennent des différentes régions de la wilaya. Mais également des autres wilayas. Près de 700 malades ont été admis aux urgences de notre CHU, ces deux dernières années. En effet, il y a deux types d’AVC : les ischémiques et les hémorragiques», précisera notre interlocuteur. Il poursuivra : «les AVC sont dangereux, mais si nous intervenons à temps, surtout pour les AVC ischémiques, le malades peut récupérer. La wilaya de Tizi-Ouzou est une région très médicalisée.
Nous avons un projet avec l’équipe de neurologie pour la création d’une unité de thrombolyse. C’est un projet qui réglera beaucoup de problème. Au fait, la thrombolyse nécessite une équipe multidisciplinaire, notamment des réanimateurs, des neurologues et des radiologues».
Au volet des statistiques, 674 cas d’accidents cardio-vasculaires ont été enregistrés durant les deux dernières années. Le pôle d’urgence du CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou a reçu, durant l’année 2012, au total, 367 cas d’AVC. Sur ces 367 cas, on dénombre 314 cas d’AVC ischémiques et 53 cas hémorragiques.
Pour l’année 2013, le nombre d’AVC reçus entre le 1er janvier et le 31 octobre dernier est de 307 cas au total. 241 cas ischémiques (arrêt de la circulation dans un organe) et 66 hémorragiques.
Un spécialiste expliquera qu’un accident vasculaire cérébral (AVC) est un déficit neurologique soudain, d’origine vasculaire, causé par un infarctus ou une hémorragie au niveau du cerveau. Pour sa part, le Dr Oukid, chef de service du CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou, affirmera qu’il y a eu une augmentation énorme dans le nombre d’AVC, notamment chez les jeunes. Elle précisera : «lorsque un AVC survient chez un jeune, nous pensons très souvent qu’il est dû à une malformation. Nous précédons, donc, à son hospitalisation pour l’explorer. Mais parfois, ce n’est pas la seule raison. Les AVC sont également dus à un problème d’hypertension artérielle (HTA) ou à un diabète ». Dr Oukid poursuivra «Vous allez sûrement vous demander pourquoi ? Je vous répondrai tout simplement que c’est parce que ces personnes ne se font pas ausculter que quand ils ont un malaise».
Selon cette responsable des services des urgences du CHU de Tizi-Ouzou, certaines personnes peuvent avoir un problème de HTA, diabète, hypertriglycéridémie ou de l’hypercholestérolémie sans qu’ils ne se doutent de rien. «De plus, nous avons également les antécédents personnels du malade, à savoir le tabac et l’alcool qui fragilise les vaisseaux. D’ailleurs, il suffit qu’il fasse un petit pic tensionnel et c’est l’AVC qui s’installe», a-t-elle dit. Elle ajoutera : «Ça ne peut qu’être bénéfique de mesurer de temps en temps sa tension artérielle ou de faire un bilan sanguin, surtout quand il y a des antécédents familiaux. Ces derniers sont très importants. Nous devons rechercher ce que notre famille présente, en l’occurrence concernant les HTA et le diabète entre autres. S’il n’y a pas d’antécédents familiaux, nous devons chercher du côté des antécédents personnels, notamment la consommation de tabac et d’alcool et ces malades doivent éviter tout cela». Dr Oukid indiquera que les Algériens n’ont pas cette culture d’aller consulter le médecin et se faire examiner même quand ils se sentent bien. «Certains croient que ça ne sert à rien, alors que c’est faux. Ça ne leur coûte rien de mesurer leur tension une à deux fois par mois et faire des bilans trimestriels. Ils attendent le jour où ils ressentent une douleur thoracique ou ont un saignement pour aller voir un docteur. Ce n’est pas normal tout ça. C’est leur santé qui est en jeu», a-t-elle regrettée. Elle poursuivra en expliquant que cela doit faire partie dans nos bonnes habitudes.
La même spécialiste affirmera, par ailleurs, que l’espoir de guérir d’un AVC dépend de sa localisation et de son étendue. « C'est-à-dire, si l’AVC hémorragique prend la totalité de l’émissaire cérébral, il ne sera pas évident de guérir. Idem quand une personne est intubée. Les chances de s’en sortir restent minimes. Par ailleurs, si c’est l’œil qui est touché par exemple, le malade peut devenir aveugle», dira t-elle. Ainsi, selon les explications de ce docteur, le territoire et l’étendue de l’ischémie ou de l’hémorragie sont très importants. Ceci dit l’AVC hémorragique reste le plus dangereux.
Par ailleurs, la tranche d’âge la plus touchée, actuellement à Tizi-Ouzou, reste celle entre 45 à 70 ans. «Je tiens également à souligner que l’alcool provoque une fragilité des vaisseaux. Je le répète il suffit d’un pic et une veine risque d’éclater et bonjour l’AVC», a-t-elle insisté. Dr Oukid conclura en affirmant que le CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou reçoit près d’une vingtaine de cas d’AVC par mois. «Il y a des moments où nous recevons un cas par jour. Parmi eux il y a des cas qui récupèrent, mais il y a aussi des AVC confirmés», ajoutera-t-elle.
Samira Bouabdellah- La dépêche de kabylie
Le CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou enregistre, ces dernières années, de nombreux cas d’accidents cardio-vasculaires, selon le Pr Ziri, directeur général dudit établissement.
Le nombre des accidents vasculaires cérébraux, ces deux dernières années, a augmenté chez les personnes âgées de moins de 65 ans, voire chez les moins de 30 ans. Autrefois, nous pensions que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ne touchaient que les personnes âgées de plus de 65 ans. Mais les spécialistes affirment le contraire. Certains disent qu'il faut désormais s'inquiéter même pour les plus jeunes.
Une étude mondiale démontre d’ailleurs que le nombre d'AVC au niveau mondial, chez les personnes âgées entre 20 et 64 ans, a augmenté d’environ 25% en l’espace de 20 ans, c'est-à-dire entre 1990 et 2010.
Aujourd’hui, les AVC dans ce groupe d'âge représentent près de 31% du total de ces accidents, contre 25% avant 1990. «
Ces cas viennent des différentes régions de la wilaya. Mais également des autres wilayas. Près de 700 malades ont été admis aux urgences de notre CHU, ces deux dernières années. En effet, il y a deux types d’AVC : les ischémiques et les hémorragiques», précisera notre interlocuteur. Il poursuivra : «les AVC sont dangereux, mais si nous intervenons à temps, surtout pour les AVC ischémiques, le malades peut récupérer. La wilaya de Tizi-Ouzou est une région très médicalisée.
Nous avons un projet avec l’équipe de neurologie pour la création d’une unité de thrombolyse. C’est un projet qui réglera beaucoup de problème. Au fait, la thrombolyse nécessite une équipe multidisciplinaire, notamment des réanimateurs, des neurologues et des radiologues».
Au volet des statistiques, 674 cas d’accidents cardio-vasculaires ont été enregistrés durant les deux dernières années. Le pôle d’urgence du CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou a reçu, durant l’année 2012, au total, 367 cas d’AVC. Sur ces 367 cas, on dénombre 314 cas d’AVC ischémiques et 53 cas hémorragiques.
Pour l’année 2013, le nombre d’AVC reçus entre le 1er janvier et le 31 octobre dernier est de 307 cas au total. 241 cas ischémiques (arrêt de la circulation dans un organe) et 66 hémorragiques.
Un spécialiste expliquera qu’un accident vasculaire cérébral (AVC) est un déficit neurologique soudain, d’origine vasculaire, causé par un infarctus ou une hémorragie au niveau du cerveau. Pour sa part, le Dr Oukid, chef de service du CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou, affirmera qu’il y a eu une augmentation énorme dans le nombre d’AVC, notamment chez les jeunes. Elle précisera : «lorsque un AVC survient chez un jeune, nous pensons très souvent qu’il est dû à une malformation. Nous précédons, donc, à son hospitalisation pour l’explorer. Mais parfois, ce n’est pas la seule raison. Les AVC sont également dus à un problème d’hypertension artérielle (HTA) ou à un diabète ». Dr Oukid poursuivra «Vous allez sûrement vous demander pourquoi ? Je vous répondrai tout simplement que c’est parce que ces personnes ne se font pas ausculter que quand ils ont un malaise».
Selon cette responsable des services des urgences du CHU de Tizi-Ouzou, certaines personnes peuvent avoir un problème de HTA, diabète, hypertriglycéridémie ou de l’hypercholestérolémie sans qu’ils ne se doutent de rien. «De plus, nous avons également les antécédents personnels du malade, à savoir le tabac et l’alcool qui fragilise les vaisseaux. D’ailleurs, il suffit qu’il fasse un petit pic tensionnel et c’est l’AVC qui s’installe», a-t-elle dit. Elle ajoutera : «Ça ne peut qu’être bénéfique de mesurer de temps en temps sa tension artérielle ou de faire un bilan sanguin, surtout quand il y a des antécédents familiaux. Ces derniers sont très importants. Nous devons rechercher ce que notre famille présente, en l’occurrence concernant les HTA et le diabète entre autres. S’il n’y a pas d’antécédents familiaux, nous devons chercher du côté des antécédents personnels, notamment la consommation de tabac et d’alcool et ces malades doivent éviter tout cela». Dr Oukid indiquera que les Algériens n’ont pas cette culture d’aller consulter le médecin et se faire examiner même quand ils se sentent bien. «Certains croient que ça ne sert à rien, alors que c’est faux. Ça ne leur coûte rien de mesurer leur tension une à deux fois par mois et faire des bilans trimestriels. Ils attendent le jour où ils ressentent une douleur thoracique ou ont un saignement pour aller voir un docteur. Ce n’est pas normal tout ça. C’est leur santé qui est en jeu», a-t-elle regrettée. Elle poursuivra en expliquant que cela doit faire partie dans nos bonnes habitudes.
La même spécialiste affirmera, par ailleurs, que l’espoir de guérir d’un AVC dépend de sa localisation et de son étendue. « C'est-à-dire, si l’AVC hémorragique prend la totalité de l’émissaire cérébral, il ne sera pas évident de guérir. Idem quand une personne est intubée. Les chances de s’en sortir restent minimes. Par ailleurs, si c’est l’œil qui est touché par exemple, le malade peut devenir aveugle», dira t-elle. Ainsi, selon les explications de ce docteur, le territoire et l’étendue de l’ischémie ou de l’hémorragie sont très importants. Ceci dit l’AVC hémorragique reste le plus dangereux.
Par ailleurs, la tranche d’âge la plus touchée, actuellement à Tizi-Ouzou, reste celle entre 45 à 70 ans. «Je tiens également à souligner que l’alcool provoque une fragilité des vaisseaux. Je le répète il suffit d’un pic et une veine risque d’éclater et bonjour l’AVC», a-t-elle insisté. Dr Oukid conclura en affirmant que le CHU Mohamed Nedir de Tizi-Ouzou reçoit près d’une vingtaine de cas d’AVC par mois. «Il y a des moments où nous recevons un cas par jour. Parmi eux il y a des cas qui récupèrent, mais il y a aussi des AVC confirmés», ajoutera-t-elle.
Samira Bouabdellah- La dépêche de kabylie
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