Jihad islamique : l’islam le premier visé ?
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Par La Voix de la Russie | L’islamisme radical qui gagne du terrain à travers le monde, peut détruire l’islam traditionnel. Le « jihad pour la pureté de la foi », proclamé par les fanatiques cherche à exterminer la population non musulmane de la planète, mais aussi les musulmans eux-mêmes.
Le courant radical n’a rien à voir avec la religion du prophète Mahomet et prend appui sur l’idéologie des personnes qui sont loin de la foi, sont persuadés des experts.
Il y a quelques jours, à 40 km de Damas, des jihadistes syriens ont exécuté 15 civils dans la ville d’Arda, prise par eux. Le carnage a duré plusieurs heures, toutes les victimes étaient des musulmans. Les talibans, les membres d’Al-Qaïda, les adeptes des Frères musulmans et des dizaines d’autres groupes radicaux, qui se réclament de la religion, ne se gênent déjà plus en massacrant leurs frères pour la foi, ne les considérant pas comme d’assez bons croyants. Ils appellent leur guerre pour la pureté de l’islam – le jihad. Un commentaire du mufti Albir Krganov, chef adjoint de la Direction spirituelle des musulmans de Russie.
« Ces groupes radicaux utilisent spécialement la terminologie des livres religieux et l’ignorance des gens pour en faire de la chair à canon. Un jihad (effort) a pour vocation première de surmonter ses sentiments bas au nom de son propre perfectionnement pour devenir une personne honnête, cultivée, bonne et non une guerre contre des infidèles et des renégats. »
Des fanatiques radicaux, agissant sous le couvert de la foi, ont intérêt à se débarrasser des coreligionnaires, qui sont forts en théologie canonique traditionnelle. Car moins les croyants vont connaître les bases de leur propre foi, plus il sera facile de les endoctriner et de les manipuler. Voici ce que dit le président du Conseil des ulémas de l’Association de la concorde islamique de Russie le mufti Farid Salman.
« Il y a beaucoup de peuples confessant l’islam mais ils ne sont pas tout à fait dans la même époque que nous. Par exemple, les tribus pachtounes en Afghanistan, celles peuplant des zones avoisinant les déserts en Afrique. On peut dire la même chose au sujet de ce qui se passe en Syrie. C’est une confrontation entre la civilisation et la barbarie, des idéologies différentes. »
L’un des grands problèmes de l’islam contemporain réside dans la diversité des courants et des mouvements existant aujourd’hui dans le monde. Sunnites, chiites, wahhabites et d’autres – l’évolution historique a voulu qu’ils interprètent différemment les principes des Saintes écritures, explique le spécialiste russe de l’islam, Léonide Sukijanen.
« Tous ces courants sont apparus il y a longtemps et pour des raisons diverses. Il y a des moments purement idéels, par exemple, différentes interprétations des âyât (versets) du Coran et de la sunna (la tradition musulmane, qui rapporte les paroles et les actions) du prophète Mahomet. Mais souvent derrière ces courants se cachent divers intérêts politiques. »
L’absence d’une traduction canonique ou interprétation du Coran est autre problème crucial pour l’existence de l’islam traditionnel. On voit diffuser à des milliards d’exemplaires des livres en différentes langues du monde musulman - turc, azéri, arabe, persan, langues de l’Inde et de l’Indonésie. Cette littérature est distribuée gratuitement, grâce aux pétrodollars de l’Arabie Saoudite.
Si une interprétation unique du Coran apparaît dans la communauté islamique du monde, il sera plus difficile aux jihadistes de manipuler la conscience des croyants. D’ailleurs, en Russie on a déjà entamé une telle « interprétation canonique » du Coran.french.ruvr Milena Faoustova
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Par La Voix de la Russie | L’islamisme radical qui gagne du terrain à travers le monde, peut détruire l’islam traditionnel. Le « jihad pour la pureté de la foi », proclamé par les fanatiques cherche à exterminer la population non musulmane de la planète, mais aussi les musulmans eux-mêmes.
Le courant radical n’a rien à voir avec la religion du prophète Mahomet et prend appui sur l’idéologie des personnes qui sont loin de la foi, sont persuadés des experts.
Il y a quelques jours, à 40 km de Damas, des jihadistes syriens ont exécuté 15 civils dans la ville d’Arda, prise par eux. Le carnage a duré plusieurs heures, toutes les victimes étaient des musulmans. Les talibans, les membres d’Al-Qaïda, les adeptes des Frères musulmans et des dizaines d’autres groupes radicaux, qui se réclament de la religion, ne se gênent déjà plus en massacrant leurs frères pour la foi, ne les considérant pas comme d’assez bons croyants. Ils appellent leur guerre pour la pureté de l’islam – le jihad. Un commentaire du mufti Albir Krganov, chef adjoint de la Direction spirituelle des musulmans de Russie.
« Ces groupes radicaux utilisent spécialement la terminologie des livres religieux et l’ignorance des gens pour en faire de la chair à canon. Un jihad (effort) a pour vocation première de surmonter ses sentiments bas au nom de son propre perfectionnement pour devenir une personne honnête, cultivée, bonne et non une guerre contre des infidèles et des renégats. »
Des fanatiques radicaux, agissant sous le couvert de la foi, ont intérêt à se débarrasser des coreligionnaires, qui sont forts en théologie canonique traditionnelle. Car moins les croyants vont connaître les bases de leur propre foi, plus il sera facile de les endoctriner et de les manipuler. Voici ce que dit le président du Conseil des ulémas de l’Association de la concorde islamique de Russie le mufti Farid Salman.
« Il y a beaucoup de peuples confessant l’islam mais ils ne sont pas tout à fait dans la même époque que nous. Par exemple, les tribus pachtounes en Afghanistan, celles peuplant des zones avoisinant les déserts en Afrique. On peut dire la même chose au sujet de ce qui se passe en Syrie. C’est une confrontation entre la civilisation et la barbarie, des idéologies différentes. »
L’un des grands problèmes de l’islam contemporain réside dans la diversité des courants et des mouvements existant aujourd’hui dans le monde. Sunnites, chiites, wahhabites et d’autres – l’évolution historique a voulu qu’ils interprètent différemment les principes des Saintes écritures, explique le spécialiste russe de l’islam, Léonide Sukijanen.
« Tous ces courants sont apparus il y a longtemps et pour des raisons diverses. Il y a des moments purement idéels, par exemple, différentes interprétations des âyât (versets) du Coran et de la sunna (la tradition musulmane, qui rapporte les paroles et les actions) du prophète Mahomet. Mais souvent derrière ces courants se cachent divers intérêts politiques. »
L’absence d’une traduction canonique ou interprétation du Coran est autre problème crucial pour l’existence de l’islam traditionnel. On voit diffuser à des milliards d’exemplaires des livres en différentes langues du monde musulman - turc, azéri, arabe, persan, langues de l’Inde et de l’Indonésie. Cette littérature est distribuée gratuitement, grâce aux pétrodollars de l’Arabie Saoudite.
Si une interprétation unique du Coran apparaît dans la communauté islamique du monde, il sera plus difficile aux jihadistes de manipuler la conscience des croyants. D’ailleurs, en Russie on a déjà entamé une telle « interprétation canonique » du Coran.french.ruvr Milena Faoustova
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