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Les travailleurs veulent un syndicat indépendant de l'UGTA : Grève illimitée au complexe ArcelorMittal

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  • Les travailleurs veulent un syndicat indépendant de l'UGTA : Grève illimitée au complexe ArcelorMittal

    Après avoir évité le recours à la grève prônée par les syndicalistes au mois de septembre dernier, le complexe sidérurgique ArcelorMittal d'Annaba a renoué, hier, avec la protesta qui a presque paralysé toute activité au sein de ses unités. Des centaines de travailleurs arrivant de toutes les unités de l'entreprise se sont rassemblés dès les premières heures de la matinée devant la direction. «Hormis le haut fourneau qui demeure toujours en activité, uniquement pour ce premier jour de débrayage, la grève générale est observée à partir d'aujourd'hui (ndlr, mardi décembre) par les travailleurs de toutes les unités», nous a déclaré hier le chargé de l'organique du syndicat d'entreprise, M. Ammouri.

    Joint hier au téléphone, celui-ci précisera à propos de ce mouvement de contestation qu'il s'agit d'un mot d'ordre de grève illimitée auquel adhèrent tous les travailleurs. «Tous les salariés expriment leur ras-le-bol et leur inquiétude face aux convoitises de certaines parties qui menacent notre gagne-pain, en sus du fait que ces parties qui veulent nous mener à la ruine n'ont rien à voir avec notre entourage socioprofessionnel, sinon qu'ils cherchent leur propre intérêt aux dépens de l'intérêt suprême de l'entreprise et des travailleurs », indique notre interlocuteur. Les revendications soumises par les syndicalistes, d'après les déclarations de M. Ammouri, ne sont plus celles du mois de septembre dernier. Car aujourd'hui la question de l'augmentation des salaires ne figure pas du tout parmi les points qui fâchent.

    Même si les préoccupations liées à l'amélioration des conditions de travail sont toujours d'actualité, les revendications présentées sont plutôt portées sur d'autres considérations. En premier lieu, il y a cette volonté des travailleurs et de leurs représentants de créer un nouveau syndicat libre qui ne semble pas trouver écho favorable ou bonne appréciation chez plusieurs acteurs, notamment l'UGTA et les pouvoirs publics. «Nous avons créé un syndicat libre dénommée «Syndicat local du complexe ArcelorMittal d'Annaba» et nous exigeons qu'on nous remette le récépissé du dépôt de dossier afférent à cette création», nous a déclaré hier M. Ammouri. Celui-ci affirme dans ce contexte que «près de 87% des travailleurs ont manifesté des retraits individuels des rangs de l'UGTA». D'ailleurs, dira-t-il, les représentants de l'UGTA ont été malmenés, hier, par les travailleurs lorsqu'ils ont tenté de s'adresser aux travailleurs lors du rassemblement observé devant la direction. Sidi Saïd a-t-il perdu la bataille du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal ? Tout porte à le croire, et les représentants du «syndicat libre» qui ont déclaré leur autonomie par rapport à l'ancienne tutelle de l'UGTA ont été reçus, hier, par le wali de la wilaya d'Annaba, car la procédure de création du syndicat relève de formalités administratives et le chef de l'exécutif local se trouve entraîné au cœur du conflit. «Le wali a été sensible à nos arguments», nous dira M. Ammouri. Mais cela n'a pas pour autant permis de désamorcer le conflit. Certainement à cause de la procédure hiérarchique que doit suivre tout dossier de création d'un syndicat, une procédure qui ne peut éviter d'être soumise à l'appréciation du ministère du Travail. La zone de turbulence peut donc perdurer et influer négativement sur une production déjà mal en point si l'on se réfère aux déclarations récentes de la direction générale d'ArcelorMittal. Le complexe sidérurgique d'El Hadjar possède à son actif une capacité de production annuelle de 2 millions de tonnes d'acier liquide. En tout cas, affirme M. Ammouri, le sit-in se poursuivra jusqu'à la satisfaction des revendications. Des revendications, faut-il le souligner, qui ne se limitent pas uniquement à la création d'un syndicat libre. Notre interlocuteur souligne à ce propos que les travailleurs exigent aussi le départ ou le remplacement du représentant du groupe Sider, partenaire d'ArcelorMittal depuis l'application de la clause du 51/49.

    Nous avons tenté de joindre le directeur général du complexe, mais on nous indiquera qu'il se trouve en réunion du conseil d'administration. Pareil pour nos tentatives de contacter les représentants locaux de l'UGTA qui sont demeurées vaines. Il n'y a pas à dire, la crise est de retour à ArcelorMittal, avec de nouveaux habits.

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d'Oran 18 décembre 2013

  • #2
    La direction centrale de l'UGTA n'est plus au service de la défense des travailleurs et cela tout le monde le sait depuis des dizaines d'années;

    Malheureusement ce phénomène ne se limite pas seulement à l'UGTA...

    A mon avis, il faut davantage, que l'Algérie soit dirigée par la classe ouvrière ou du moins par un front populaire regroupant les ouvriers, les paysans pauvres, les classes moyennes patriotiques et les autres forces de progrès, afin que l'Algérie sort du giron impérialiste du FMI et de l'OTAN...
    Dernière modification par Elghifari, 19 décembre 2013, 04h49.

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