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Le Maroc espère encore un avenir pétrolier

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  • Le Maroc espère encore un avenir pétrolier

    Et si cette fois c’était la bonne ? Après plusieurs espoirs déçus et autres déconvenues, le Maroc fait l’objet aujourd’hui de l’attention de plusieurs groupes pétroliers à la recherche de nouveaux gisements d’or noir ou de gaz naturel.

    Pour les deux prochaines années, au moins 12 forages sont prévus alors que seuls 6 ont été réalisés entre 2002 et 2012. De grands groupes comme BP ou Chevron sont concernés mais aussi des compagnies « juniors » telles que Cairn Energy, Tangiers Petroleum, Kosmos ou Galp Energie. C’est le cas aussi de l’entreprise turque Genel Energy qui vient d’annoncer qu’elle va investir en deux ans 500 millions de dollars dans la prospection pétrolière en Afrique et dans le bassin méditerranéen. Avec l’Ethiopie, la Somalie, la Côte d’Ivoire et Malte, le Maroc fait partie des objectifs prioritaires de cette société cotée à la Bourse de Londres. Le thème du pétrole marocain est d’ailleurs un élément qui anime régulièrement la place londonienne comme en témoigne l’intérêt des investisseurs pour le titre de Tangiers Petroleum. Société présente dans le projet pétrolier de Tarfaya (elle en détient 25%), elle envisage de prendre le contrôle de Jacka Ressources, une junior australienne présente dans la prospection au large de la ville de Hammamet en Tunisie.

    Dans l’espoir de la « grande découverte »

    A ce jour, il est encore difficile de connaître le potentiel pétrolier réel du Maroc. Selon les déclarations des uns ou des autres, experts, économistes voire officiels, la fourchette de production possible d’ici 2016 va de 50.000 barils par jour à 800.000 bj. Selon l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), l’essentiel des découvertes espérées se ferait en off-shore. L’amélioration des procédés d’exploitation dans cette activité bien particulière est à l’origine du regain d’optimisme quant à l’avenir pétrolier et gazier d’un pays dont la facture pétrolière et gazière pèse pour 20% des dépenses soit près de 10 milliards d’euros en 2012 soit les deux tiers du déficit commercial (17,6 milliards d’euros en 2012). « En termes pétroliers, le Maroc fait partie de la liste des pays qui ont souvent déçu les pétroliers », confie un expert parisien qui cite le cas équivalent de la Côte d’Ivoire ou de l’Espagne. « Il y a des gisements mais leur rentabilité reste des plus fragiles et, surtout, on attend encore la grande découverte qui convaincra toutes les grandes compagnies que le sous-sol marocain mérite d’être prospecté ». On se souvient qu’à la fin des années 1990, le Royaume s’était enthousiasmé après un discours du roi Mohamed VI annonçant la découverte de quantités importantes de brut dans le sous-sol de Talsint (est du pays). Las, l’affaire a fait long feu et s’est même prolongée dans un imbroglio juridique opposant toutes sortes d’acteurs parmi lesquels des compagnies texanes très peu connues. « La période qui s’ouvre est cruciale car un échec des prospections en cours risque d’être la déconvenue de trop pour les prospecteurs », poursuit l’expert.

    Les craintes de l’ONG Western Sahara Ressource Watch

    A l’inverse, d’autres observateurs craignent paradoxalement une issue positive des forages en cours. C’est le cas de l’Organisation non gouvernemental Western Sahara Ressource Watch dont l’objectif est de préserver les ressources naturelles au Sahara occidental jusqu’à l’autodétermination du peuple sahraoui. WSRW dénonce ainsi le projet en offshore mené aux larges des côtes sahraouies par les deux compagnies Kosmos et Cairn Energy. « Si jamais du pétrole est trouvé, une solution politique à la question du Sahara sera alors des plus difficiles » juge Erik Hagen, président de l’ONG. Ce dernier critique aussi le Parlement européen qui a adopté un accord de pêche entre l’Union européenne et le Maroc ouvrant les eaux du Sahara occidental aux bateaux européens. Il y a quelques mois l’ONG avait épinglé le géant Total pour ses activités de prospection au Sahara. Dans un rapport publié en septembre dernier, elle avait estimé que la compagnie pétrolière française a dépensé pour 75 millions de dollars en recherche et exploration dans ce territoire. « Total détient le plus grand de l'ensemble des blocs des compagnies pétrolières impliquées au Sahara Occidental occupé aujourd'hui - le bloc de Total est de la taille du Portugal - et la compagnie a réalisé de juillet 2012 à juillet 2013 les études sismiques les plus avancées et plus onéreuses que jamais » avait alors noté WSRW

    Maghreb emergent
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