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Loin des plats lyophilisés ou en pilules, l'avenir de nos assiettes s'oriente vers une cuisine individualisée en fonction de nos gènes, une façon de prévenir les risques médicaux et donc de réduire les dépenses de santé, ont estimé des experts lors d'un congrès mondial en France.
Pour les scientifiques, cette évolution fait suite à la recherche d'une alimentation protéinée et énergétique, lancée dans les années 1950 en Europe, suivie depuis par celles du plaisir puis de la sécurité alimentaire.
«La prochaine étape sera liée à l'explosion des dépenses de santé. C'est l'individualisation de l'alimentation en fonction du patrimoine génétique», selon Paul Colonna, président du comité scientifique du XIIIe congrès mondial de l'alimentation IUFoST qui s'est tenu ce mois ci à Nantes en France.
Dans l'avenir, les repas devraient être spécifiquement adaptés au besoin génétique de chaque famille, comme c'est déjà le cas pour certains plats destinés aux allergiques, telles des pâtes sans glutène fabriquées à partir de maïs.
«On sait par exemple qu'il y a un gène qui favorise une forme de cancer du colon. Dans ce cas, il faudra orienter l'alimentation des personnes de la famille vers une alimentation plus riche en un élément susceptible de prévenir le développement du cancer», a expliqué M. Colonna, chercheur de l'Inra (Institut national de recherche agronomique) à Nantes.
Les recherches sur l'individualisation de l'alimentation par génotype sont plus particulièrement menées aux États-Unis et il faudra environ cinq à dix ans pour que l'on commence à entrer dans le phénotypage de la population.
Les premières familles à bénéficier de cette alimentation individualisée seront celles présentant des variantes de gènes à risque.
Cette personnalisation «pourra être mise en oeuvre par chacun», explique le scientifique de l'Inra. «Ainsi, en fonction de son appartenance à un groupe, on pourra manger plus de viandes ou plus de fibres».
Le «prêt à manger» de demain sera aussi le plus varié possible pour éviter l'uniformisation des goûts, relèvent les scientifiques.
Mais «on ne va pas tellement chercher à enrichir les aliments avec n'importe quoi», estime M. Colonna. «L'enrichissement des aliments, l'alimentation en poudre, en pilules ne feront pas partie du paysage».
La recherche sur l'avenir de la nourriture est en plein développement, comme l'a démontré la multitude de sujets abordés par les centaines de spécialistes réunis à Nantes sur le thème «Food is life» («L'alimentation, c'est la vie»).
Association qui réunit des spécialistes de l'alimentation du monde entier, l'IUFoST organise depuis 1962 ces congrès internationaux qui permettent de dresser un bilan de la situation alimentaire dans le monde.
- Cyberpresse
Pour les scientifiques, cette évolution fait suite à la recherche d'une alimentation protéinée et énergétique, lancée dans les années 1950 en Europe, suivie depuis par celles du plaisir puis de la sécurité alimentaire.
«La prochaine étape sera liée à l'explosion des dépenses de santé. C'est l'individualisation de l'alimentation en fonction du patrimoine génétique», selon Paul Colonna, président du comité scientifique du XIIIe congrès mondial de l'alimentation IUFoST qui s'est tenu ce mois ci à Nantes en France.
Dans l'avenir, les repas devraient être spécifiquement adaptés au besoin génétique de chaque famille, comme c'est déjà le cas pour certains plats destinés aux allergiques, telles des pâtes sans glutène fabriquées à partir de maïs.
«On sait par exemple qu'il y a un gène qui favorise une forme de cancer du colon. Dans ce cas, il faudra orienter l'alimentation des personnes de la famille vers une alimentation plus riche en un élément susceptible de prévenir le développement du cancer», a expliqué M. Colonna, chercheur de l'Inra (Institut national de recherche agronomique) à Nantes.
Les recherches sur l'individualisation de l'alimentation par génotype sont plus particulièrement menées aux États-Unis et il faudra environ cinq à dix ans pour que l'on commence à entrer dans le phénotypage de la population.
Les premières familles à bénéficier de cette alimentation individualisée seront celles présentant des variantes de gènes à risque.
Cette personnalisation «pourra être mise en oeuvre par chacun», explique le scientifique de l'Inra. «Ainsi, en fonction de son appartenance à un groupe, on pourra manger plus de viandes ou plus de fibres».
Le «prêt à manger» de demain sera aussi le plus varié possible pour éviter l'uniformisation des goûts, relèvent les scientifiques.
Mais «on ne va pas tellement chercher à enrichir les aliments avec n'importe quoi», estime M. Colonna. «L'enrichissement des aliments, l'alimentation en poudre, en pilules ne feront pas partie du paysage».
La recherche sur l'avenir de la nourriture est en plein développement, comme l'a démontré la multitude de sujets abordés par les centaines de spécialistes réunis à Nantes sur le thème «Food is life» («L'alimentation, c'est la vie»).
Association qui réunit des spécialistes de l'alimentation du monde entier, l'IUFoST organise depuis 1962 ces congrès internationaux qui permettent de dresser un bilan de la situation alimentaire dans le monde.
- Cyberpresse