Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Commerce illicite d’armes : l’Afrique du Nord face à l’arsenal explosif d’El Gueddafi

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Commerce illicite d’armes : l’Afrique du Nord face à l’arsenal explosif d’El Gueddafi

    Small Arms Survey souligne la déliquescence de la Jamahiriya qui a transformé la région en un immense «souk» d’armes, où tout se vend
    et s’achète.


    Tunis
    De notre envoyé spécial

    Beaucoup de pays, notamment l’Algérie, avaient attiré l’attention de la communauté internationale sur le risque que l’arsenal de guerre de Mouammar El Gueddafi ne tombe entre les mains des organisations terroristes et des narcotrafiquants ou encore des bandes du crime organisé. Cela n’a hélas pas raté. Ce gros dommage collatéral de la chute du régime en Libye a explosé à la figure du monde mais surtout des pays de l’Afrique du Nord et le Sahel est en proie à une prolifération inédite d’armes légères. C’est le triste constat que dresse Small Arms Survey, une organisation indépendante basée à Genève, qui s’intéresse à la question de la circulation des armes. Il ressort de ses investigations sur le terrain que des groupes de combattants ainsi que des «individus isolés et non organisés» s’en approvisionnaient depuis la Jamahiriya ouverte aux quatre vents de l’ex-guide libyen.

    Quasiment quatre armes sur cinq découvertes dans les foyers de tension en Afrique du Nord et au Sahel proviennent de Libye. Small Arms Survey estime que la crise politique en Tunisie et la violence armée diffuse en Libye ont induit une expansion sans précédent du trafic transfrontalier des armes légères. Plus grave encore, on ne connaît pas la traçabilité de ces armes ni comment elles ont atterri entre les mains de tueurs de tout acabit. C’est ce travail à haut risque de documentation sur ces armes, pour remonter les filières d’approvisionnement, que l’organisation tente d’effectuer en envoyant ses experts sur le terrain des opérations. Mais cela reste insuffisant. D’où sa volonté de mettre à contribution les journalistes spécialisés dans la couverture des conflits pour apporter leurs témoignages (photos et vidéos de préférence).

    Comment «documenter» les armes ?
    Small Arms Survey a donc organisé, samedi dernier à Tunis, une formation d’une journée aux journalistes de terrain issus de différents pays du Maghreb pour les sensibiliser sur les techniques de documentation concernant les armes. Cet atelier de travail a réuni une brochette de journalistes venus de Tunisie, d’Algérie, d’Egypte et de Libye, ils ont eu droit à des exposés riches et didactiques dispensés par des professionnels reconnus de l’investigation en contexte de guerre et de violences armées.

    Il était ainsi question de la méthodologie de terrain (techniques de documentation audiovisuelle et photographique, traitement de données diverses), de l’identification et la connaissance des dynamiques transnationales de circulation d’armes légères et enfin de l’éthique journalistique, (recoupement et vérification des sources). D’entrée, Moncef Kartas, l’organisateur de l’événement, souligne que les violences intercommunautaires ont remplacé les guerres classiques en Afrique du Nord. En l’occurrence, la Libye et le Sahel ont bénéficié d’un grand focus des experts en ce sens qu’il s’agit du point de départ pour la première et celui de l’arrivée des armes pour le second.

    Le fabricant Herstal pris en flagrant délit

    Damien Spleeters, reporter et doctorant à Columbia University Graduate School of Journalism, et Holger Anders, expert et membre de la mission des Nations unies pour la paix en Côte d’Ivoire, se sont relayés pour expliquer aux journalistes les ficelles du trafic d’armes, du marché des munitions et la façon dont on pourrait documenter (identifier son origine, son fabricant et son acheteur).
    Les journalistes ont pu apprendre comment décrypter ces renseignements en observant simplement les données chiffrées inscrites sur les parois des armes, voire sur les douilles vides des munitions.

    C’est ainsi que Damien Spleeters a pu, à partir des manuels d’utilisation retrouvés dans des boîtes d’armes vides en Libye, découvrir un contrat «illicite» passé en 2008 entre le fabricant belge FN Herstal et le régime d’El Gueddafi pour la livraison d’une grande quantité du fameux FN 2000.

    Des armes libyennes en Syrie

    Ce contrat conclu malgré un rapport défavorable sur les droits de l’homme en Libye, avant l’octroi d’une licence d’exportation, a profité à la 32e brigade de Khamis El Gueddafi.L’expert a souligné aussi que les énormes quantités d’armes convoyées par le Qatar en Libye ont explosé le marché illicite dans toute la région. «J’ai retrouvé les armes libyennes y compris en Syrie», atteste Damien Spleeters, un habitué de Tripoli et de Benghazi.

    De fait, le commerce licite des armes entre la Belgique et la Libye est devenu illicite, en ce sens que le gouvernement belge a autorisé leur vente à El Gueddafi tout en sachant qu’elles allaient être utilisées contre le peuple. Quant au Qatar, les tonnes d’armes d’assaut qu’il a larguées sur la Libye sont tombées entre les mains de personnes et de bandes qui se sont par la suite organisées en milices qui dictent leur «loi» dans le pays.

    Pour Small Arms Survey, il est donc urgent de tirer la sonnette d’alarme et de constituer la base de données et suivre le phénomène du commerce illicite des armes pour soutenir le contrôle des trafics.
    Ceci d’autant plus que l’arsenal libyen disséminé, y compris au Soudan, risque d’attiser un peu plus les tensions dans toute la région de l’Afrique du Nord et du Sahel.Les nombreux accrochages en Tunisie et l’attaque du complexe pétro-gazier de Tiguentourine constituent, pour les experts, un sérieux avertissement

    el watan

  • #2
    sans lire ce blabla et pourquoi l'algerie n'a pas fait de façon a le contenir au lieu de soutenir le fou de Tripoli
    Coucher du soleil à Agadir

    Commentaire


    • #3
      sans lire ce blabla et pourquoi l'algerie n'a pas fait de façon a le contenir au lieu de soutenir le fou de Tripoli
      càd ?
      l'algérie n'a pas soutenu kaddafi , l'algérie a soutenu l'idée de la pérennité de l'etat lybien et donc de l'armée lybienne , ce qui aurait du passer par une négociation entre les "thouwars" et le régime en place pour une transition en douceur ..

      résultat des courses en lybie : il n'y a plus d'etat , il n'y a plus d'armé , et ce territoires tribal est devenu un gigantesque foyer de banditisme et de terrorisme en afrique du nord ..
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

      Commentaire


      • #4
        sans lire ce blabla et pourquoi l'algerie n'a pas fait de façon a le contenir au lieu de soutenir le fou de Tripoli
        J'ajouterai, pourquoi l'Algerie n'arrete pas d'acheter des armes de toutes sortes, en sachant que son régime est issu aussi d'un putsh militaire, loin d'une démocratie et qui peut bassculer demain dans la fouda et toutes ses armes seront dans les mains des terroristes.

        la bonne solution serait soit d'arrêter d'acheter des armes, soit de se démocratiser pour qu'elle (l'Algerie) ne devient pas une menace pour la securité de la région.

        Commentaire


        • #5
          Envoyé par Ichweiter
          J'ajouterai, pourquoi l'Algerie n'arrete pas d'acheter des armes de toutes sortes...
          C'est parce qu'on a un état de narcotrafiquants comme voisin.
          Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

          Commentaire


          • #6
            Envoyé par keazy
            sans lire ce blabla et pourquoi l'algerie n'a pas fait de façon a le contenir au lieu de soutenir le fou de Tripoli
            Lire ce que tu qualifies de blabla t'aurait évité le ridicule...... les âneries ne méritent aucune réponse.
            Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

            Commentaire

            Chargement...
            X