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Accouchements difficiles : trois millions de victimes dans les pays pauvres

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  • Accouchements difficiles : trois millions de victimes dans les pays pauvres

    Au moins 3 millions de femmes des pays pauvres souffrent de séquelles d'accouchements difficiles, des fistules obstétricales causes d'incontinence urinaire, voire fécale, et sources d'exclusion sociale, d'où la nécessité d'une action urgente pour les prévenir et les soigner.

    Chaque année, sur le seul continent africain, de 30 000 à 130 000 femmes seraient victimes de ces fistules faisant communiquer vagin et vessie, relève Lewis Woll (Washington University School of Medicine, St Louis) dans la revue médicale britannique The Lancet datée de samedi.

    Lors d'une naissance difficile quand la tête du bébé reste bloquée, faute de césarienne et d'accès à des services d'urgence, le travail de l'accouchement peut se prolonger quatre à cinq jours pour les femmes des pays pauvres privées de soins.




    «Imagine-t-on, ce que cela signifie d'être en travail pendant cinq jours, avec la douleur, l'épuisement, en sachant que votre bébé est déjà mort et que vous allez mourir bientôt parce que l'hôpital où une césarienne pourrait être faite est hors d'atteinte physiquement, financièrement ou socialement?», interroge-t-il.

    Les cas où la tête du foetus est trop grosse pour passer dans le bassin étroit de la mère sont «particulièrement fréquents dans les régions du monde où les filles souffrent de malnutrition durant leur croissance, se marient tôt, et tombent enceinte avant que leur bassin ait fini de se développer», souligne le Dr Wall.

    Une intervention chirurgicale peut fermer la fistule dans 80 à 95% des cas, mais même en cas de réparation réussie, de 16% à 32% restent incontinentes, explique-t-il.

    «Au lieu de profiter des joies d'une première maternité, un grand nombre de jeunes femmes deviennent socialement des parias, chaque année», divorcées ou abandonnées par leur mari voire rejetées par leur famille, poursuit-il.

    Lewis Woll appelle à placer ce problème au rang des priorités internationales de santé, jugeant que «c'est une honte pour la communauté médicale» que ces fistules «continuent de ruiner la vie de dizaines, voire de centaines de milliers de jeunes femmes chaque année».

    À l'image du Fistula hospital d'Addis Abeba qui a déjà opéré plus de 25 000 femmes, environ 1200 par an, il faut, selon le Dr Wall, développer d'autres
    centres spécialisés dans les pays les plus touchés.


    - Cyberpresse

  • #2
    «particulièrement fréquents dans les régions du monde où les filles souffrent de malnutrition durant leur croissance, se marient tôt, et tombent enceinte avant que leur bassin ait fini de se développer», souligne le Dr Wall.
    merci thirga

    qui va encore oser dire que le mariage de toutes jeunes filles pas encore terminées physiquement et psychologiquement est normal parce que c'est une coutume ou autre chose .. ?

    de toutes les époques et de tous les continents , une petite fille est une petite fille

    Elles ont droit au respect de leur corps .. dans tous les domaines ..

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    • #3
      Merci bcp Thirga pour cet article. La misère des pays pauvres ne se limite pas qu'au manque de nourriture, on en oublie la carence en médicaments, et l'absence d'unités de soin de 1ère urgence. Une maman dont le bébé a perdu la vie, et qui sa bat pour sauver la sienne en dépit de sa douleur c'est tragique et dramatique. De plus, se voir répudiée après doit être une meurtrissure abominable.

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