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Corruption dans les milieux sportifs

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  • Corruption dans les milieux sportifs

    La corruption touche même les milieux sportifs, c’est ce qui a été révélé à l’APN par M. Guidoum. Est-ce que le ministre veut s’attaquer sérieusement à ce problème ou c’est juste des règlements de comptes ?
    ________________________________
    CORRUPTION DANS LES MILIEUX SPORTIFS
    Le “j’accuse” de Yahia Guidoum


    Le Soir d'Algérie
    Tarek Hafid
    30/09/06

    Le ministre de la Jeunesse et des Sports a créé l’événement, jeudi, à l’APN, à l’occasion de la séance plénière consacrée aux questions orales aux membres du gouvernement. Yahia Guidoum a saisi l’occasion d’une question sur la corruption dans les compétitions sportives pour dénoncer la mainmise sur son secteur des «barons» et «de la mafia ».

    Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Abdelaziz Hamlaoui, député d’El Islah auteur de cette question, a eu confirmation, de la bouche même du ministre de la Jeunesse et des Sports, de la généralisation du phénomène du business des matchs, notamment dans les milieux du football. «Le phénomène de la vente et de l’achat des résultats sportifs touche jusqu’aux plus petits clubs, dans les communes les plus pauvres. Oui monsieur le député, je confirme. Cela se produit au vu et au su de tous. Et particulièrement devant les yeux des dirigeants du mouvement sportif et en premier lieu la Fédération algérienne de football (FAF), et le silence de l’autorité morale olympique qui se prévaut de l’esprit sportif et des principes nobles qu’elle représente au nom de la Charte olympique et des statuts d’une ONG fière de son indépendance», a affirmé Yahia Guidoum en accusant directement Hamid Hadadj et Mustapha Berraf, respectivement présidents de la FAF et du Comité olympique algérien (COA).

    Et ce n’est qu’un début. «Les matchs se vendaient et s’achetaient dans l’enceinte du complexe du 5-Juillet et précisément au sein de l’hôtel du 5-Juillet plus communément appelé «hôtel Calcutta» (…) Oui monsieur le député, il existe un marché noir à ciel ouvert qui a permis la candidature, grâce aux règlements intérieurs de la FAF, du chef de gang de la commission que vous dénoncez, à savoir la commission d’arbitrage, (…) qui n’a jamais réagi face aux dépassements. C’est d’ailleurs ce qui a provoqué l’exclusion des arbitres nationaux des compétitions internationales et continentales», ajoutera le ministre qui éprouvait quelques difficultés à se soumettre à l’obligation de lire son intervention écrite en langue arabe.

    Guidoum a par la suite passé en revue l’ensemble des textes réglementaires qu’il a pris depuis sa nomination à la tête de ce secteur dans le but de lutter contre ce business. Selon lui, cette lutte passe avant tout par l’instauration d’un nouveau mode de gestion des fédérations. «Le ministère a engagé une opération de mise en conformité de l’ensemble des fédérations avec les nouveaux textes. Les fédérations de football et de basket-ball, qui sont les deux dernières à n’avoir pas encore appliqué la loi, se doivent de le faire avant le 17 octobre 2006, auquel cas je prendrai les dispositions qui s’imposent». Il expliquera cependant que la nouvelle politique imposée par la tutelle a eu pour effet de faire réagir «les barons, les bandits, les parasites, les opportunistes et les matérialistes». «Ils ont déclenché une campagne médiatique à travers certains titres de presse, ont saisi les instances internationales comme des bouchkara puis ont menacé de mettre sous embargo et d’écarter le mouvement sportif national des compétitions internationales», soulignera- t-il.

    Puis en s’adressant directement a Abdelaziz Hamlaoui, il l’interrogera à son tour sur le devenir du rapport de la commission parlementaire qui avait enquêté lors de la précédente législature sur le phénomène de la corruption dans le secteur du sport. Après avoir été félicité par le député d’El Islah pour sa «franchise», Yahia Guidoum a profité de son droit de réponse pour poursuivre le grand déballage. «Le football ne doit pas être la propriété de barons qui prennent leurs ordres de Lausanne et du Sénégal. Qu’ai-je fait de mal pour que des responsables aillent à Lausanne (siège de la FIFA) et exiger que l’on mette fin aux fonctions d’un ministre qui aurait refusé d’appliquer les directives internationales. Qu’ils sachent que je ne suis pas un trois quarts de ministre ou un demi-ministre. Il (le président de la FAF) doit appliquer la loi avant le 17 octobre sinon je le relève de ses fonctions. Et ni Blatter ni syadhoume ne pourront y faire quelque chose. Le président de la FAF doit comprendre que c’est fini et qu’il doit appliquer les lois de son pays», lancera Guidoum.

    Ce sera ensuite aux dirigeants de club d’en prendre pour leurs grades. Allik, président de l’USMA, sera le premier sur la liste. «Pour qui se prend-il à exiger de vouloir jouer au stade du 5-Juillet quand bon lui semble. Pour le match de ce week-end, il a voulu imposer sa décision de jouer au stade de Blida. Pour qui se prend-il ? Il veut envoyer les jeunes supporters à la guillotine». Il enchaînera ensuite avec les dirigeants et les sponsors de l’autre USMA, celle de Annaba en l’occurrence. «Vous autres députés n’avez de cesse de dénoncer la pauvreté et la misère subies par la population, notamment durant le mois de Ramadhan. Quelle serait votre réaction si je vous disais que le président de l’équipe de Annaba offre 10 millions de centimes comme prime à ses joueurs pour chaque match gagné. Et que penser de ce député, patron de LG, qui offre lui aussi des téléviseurs de 28 millions de centimes à ces mêmes joueurs ?». Le ministre confirmera encore une fois l’état de déliquescence du sport roi en Algérie. «Un jour, un dirigeant de club s’est adressé à moi en tant que ministre et m’a déclaré ouvertement avoir acheté des matchs pour éviter la relégation à son équipe.»

    Les propos tenus par le ministre de la Jeunesse et des Sports dans l’enceinte de l’APN, et qui ont été diffusés en direct à la télévision, ont, bien entendu, une portée politique. D’autant plus que Guidoum a «joué» ce week-end en terrain adverse, Mustapha Berraf étant député RND et Hamid Hadadj conseillé du président de l’APN, et sous le regard gêné de son prédécesseur, Abdelaziz Ziari.

    T. H.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

  • #2
    La corruption commence à devenir quasi culturelle dans notre pays.
    résultat des courses: 0 (zero) sur toute la ligne (sport, éducation,santé, justice, économie, culture, intérieur,exterieur,...) et en prime la réaction inadaptée : l'islamisme extrémiste et perverti car...corrompu!
    Écrire l’Histoire, c’est foutre la pagaille dans la Géographie...

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