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Un face-à-face inopiné entre blindés français et israéliens
LE MONDE | 29.09.06 | 14h33
BEYROUTH CORRESPONDANTE
Pour la première fois depuis le début - le 17 septembre - du déploiement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) renforcée au Liban sud, quatre chars français Leclerc se sont retrouvés, jeudi 28 septembre, face à deux chars Merkava israéliens, accompagnés de deux jeeps, en territoire libanais. La scène, qui s'est déroulée dans le village de Mirouahine, est la première du genre.
Selon les récits des correspondants de presse présents, le face-à-face a duré près d'une demi-heure. Les soldats israéliens qui accompagnaient les chars Merkava ont contrôlé l'identité des passants et des journalistes. D'après le porte-parole de la Finul renforcée, Alexander Ivanko, l'incident a été rapporté au quartier général des casques bleus, qui devait le communiquer à son tour aux Nations unies à New York.
Près de six semaines après l'arrêt des hostilités au Liban sud, Israël maintient le flou quant à la date du retrait total de son armée. Jeudi, d'autres incursions ont été signalées par l'armée libanaise dans la région de Aïtaroun. L'aviation militaire israélienne a violé à deux reprises au moins l'espace aérien libanais jusqu'à Beyrouth.
Le président du Parlement, Nabih Berri, a protesté contre cet état de fait auprès du commandant de la Finul renforcée, le général français Alain Pellegrini, et de l'ambassadeur de France, Bernard Emié, qu'il recevait le même jour. Il a demandé aux Nations unies d'assumer leurs responsabilités, en exigeant d'Israël le respect de la résolution 1701 de l'ONU qui exige le strict respect par toutes les parties de la "ligne bleue" qui constitue la frontière provisoire entre le Liban et l'Etat juif.
A Berlin, où il se trouvait jeudi, comme la veille devant le Parlement européen à Strasbourg, le premier ministre libanais, Fouad Siniora, s'est plaint lui aussi des violations régulières par Israël de la souveraineté libanaise, malgré le déploiement de l'armée nationale et de quelque 5 000 casques bleus dans la zone limitrophe de l'Etat juif.
Mouna Naïm
Article paru dans l'édition du 30.09.06
LE MONDE | 29.09.06 | 14h33
BEYROUTH CORRESPONDANTE
Pour la première fois depuis le début - le 17 septembre - du déploiement de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) renforcée au Liban sud, quatre chars français Leclerc se sont retrouvés, jeudi 28 septembre, face à deux chars Merkava israéliens, accompagnés de deux jeeps, en territoire libanais. La scène, qui s'est déroulée dans le village de Mirouahine, est la première du genre.
Selon les récits des correspondants de presse présents, le face-à-face a duré près d'une demi-heure. Les soldats israéliens qui accompagnaient les chars Merkava ont contrôlé l'identité des passants et des journalistes. D'après le porte-parole de la Finul renforcée, Alexander Ivanko, l'incident a été rapporté au quartier général des casques bleus, qui devait le communiquer à son tour aux Nations unies à New York.
Près de six semaines après l'arrêt des hostilités au Liban sud, Israël maintient le flou quant à la date du retrait total de son armée. Jeudi, d'autres incursions ont été signalées par l'armée libanaise dans la région de Aïtaroun. L'aviation militaire israélienne a violé à deux reprises au moins l'espace aérien libanais jusqu'à Beyrouth.
Le président du Parlement, Nabih Berri, a protesté contre cet état de fait auprès du commandant de la Finul renforcée, le général français Alain Pellegrini, et de l'ambassadeur de France, Bernard Emié, qu'il recevait le même jour. Il a demandé aux Nations unies d'assumer leurs responsabilités, en exigeant d'Israël le respect de la résolution 1701 de l'ONU qui exige le strict respect par toutes les parties de la "ligne bleue" qui constitue la frontière provisoire entre le Liban et l'Etat juif.
A Berlin, où il se trouvait jeudi, comme la veille devant le Parlement européen à Strasbourg, le premier ministre libanais, Fouad Siniora, s'est plaint lui aussi des violations régulières par Israël de la souveraineté libanaise, malgré le déploiement de l'armée nationale et de quelque 5 000 casques bleus dans la zone limitrophe de l'Etat juif.
Mouna Naïm
Article paru dans l'édition du 30.09.06