Tweet
Fuites des capitaux illicites à l’étranger
L’Algérie perd 1,5 milliards de dollars par an
20 déc. 2013
18:25
L’Algérie, un grand exportateur de fonds illicites.
L’Algérie occupe le 9ème rang en Afrique en matière de flux financiers illicites dont le montant a dépassé les 15 milliards de dollars, entre 2002 et 2011, soit une moyenne de 1,5 milliards de dollars qui sort illégalement, chaque année, du territoire national vers l’étranger, indique le dernier rapport de Global Financial Integrity (GFI), une organisation non gouvernementale basée à Washington.
Nul ne peut nier le phénomène. Tout le monde en parle. Le transfert illégal des devises à l’étranger reste l’un des sujets de préoccupation en Algérie. Les pouvoirs publics affichent une ferme volonté de lutter contre ce phénomène, mais il en demeure pas moins que beaucoup de choses restent à faire pour contrecarrer cette criminalité économique aux ramifications complexes et qui change continuellement d’apparence et de méthodes.
Le dernier rapport de Global Financial Integrity (GFI), pour ce qui de l’Algérie, sonne comme une mise en garde contre un fléau en constante évolution. Car le montant des flux financier illicite passe de 482 millions de dollars en 2002 à 2,184 milliards de dollars en 2011, soit une moyenne de 1,5 milliards de dollars qui sort illégalement, chaque année, du territoire national vers l’étranger.
Selon cette ONG, l’Algérie a perdu au total 15,215 milliards de dollars, entre 2002 et 2011 dont pas moins de 7,095 milliards de dollars en laps de deux ans, entre 2008 et 2009.
S’appuyant sur ses chiffres, Global Financial Integrity (GFI) classe l’Algérie parmi les 50 premiers pays au monde qui ont enregistré le plus de flux illicites durant la décennie de 2002 à 2011.
Elle occupe le 9ème rang au niveau africain et la 9ème position dans le monde arabe, derrière l’Arabie Saoudite, 6ème à l’échelle mondiale, l’Irak (9ème), les Emirats (12ème), Qatar (17ème), l’Egypte (26ème), le Soudan et le Koweït respectivement à la 30ème et 33ème position.
Parmi les pays du Maghreb, l’Algérie reste le mauvais élève du classement, suivi de près par le Maroc qui occupe la 56ème position à l’échelle mondiale (1,1 milliards de dollars), la Lybie à la 75ème position (544 millions de dollars) et enfin la Tunisie qui occupe le 135ème rang (31 millions de dollars).
Le rapport révèle, par ailleurs, qu’en 2011, les flux financiers illicites dans les pays en développement ont enregistré une hausse 13,7% par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi le montant de 946,7 milliards de dollars. Ces pays, précise le rapport, ont perdu, la somme astronomique de 5900 milliards de dollars, entre 2001 et 2002.
Le flux des capitaux algériens transféré, illicitement, à l’étranger sera inéluctablement plus important dans le prochain rapport de cette ONG. La crise économique qui continue de sévir dans plusieurs pays d’Europe a généré une baisse drastique du prix de l’immobilier, particulièrement en Espagne.
Cette conjoncture a encouragé beaucoup d’algériens à acquérir des villas et appartements à des prix défiant toute concurrence, bien que la réglementation en vigueur interdit la constitution d’avoirs monétaires, financiers et immobiliers à l’étranger par les résidents à partir de leurs activités en Algérie.
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a instruit, au mois d’aout dernier, le ministre des Finances de prendre les mesures nécessaires pour renforcer le dispositif de détection des infractions de change afin de freiner, un tant soit peu, les transferts illicites des devises vers l’étranger, mais, au demeurant, le phénomène continue de prendre de l’ampleur.
Mohandi H.
L’Algérie perd 1,5 milliards de dollars par an
20 déc. 2013
18:25
L’Algérie, un grand exportateur de fonds illicites. L’Algérie occupe le 9ème rang en Afrique en matière de flux financiers illicites dont le montant a dépassé les 15 milliards de dollars, entre 2002 et 2011, soit une moyenne de 1,5 milliards de dollars qui sort illégalement, chaque année, du territoire national vers l’étranger, indique le dernier rapport de Global Financial Integrity (GFI), une organisation non gouvernementale basée à Washington.
Nul ne peut nier le phénomène. Tout le monde en parle. Le transfert illégal des devises à l’étranger reste l’un des sujets de préoccupation en Algérie. Les pouvoirs publics affichent une ferme volonté de lutter contre ce phénomène, mais il en demeure pas moins que beaucoup de choses restent à faire pour contrecarrer cette criminalité économique aux ramifications complexes et qui change continuellement d’apparence et de méthodes.
Le dernier rapport de Global Financial Integrity (GFI), pour ce qui de l’Algérie, sonne comme une mise en garde contre un fléau en constante évolution. Car le montant des flux financier illicite passe de 482 millions de dollars en 2002 à 2,184 milliards de dollars en 2011, soit une moyenne de 1,5 milliards de dollars qui sort illégalement, chaque année, du territoire national vers l’étranger.
Selon cette ONG, l’Algérie a perdu au total 15,215 milliards de dollars, entre 2002 et 2011 dont pas moins de 7,095 milliards de dollars en laps de deux ans, entre 2008 et 2009.
S’appuyant sur ses chiffres, Global Financial Integrity (GFI) classe l’Algérie parmi les 50 premiers pays au monde qui ont enregistré le plus de flux illicites durant la décennie de 2002 à 2011.
Elle occupe le 9ème rang au niveau africain et la 9ème position dans le monde arabe, derrière l’Arabie Saoudite, 6ème à l’échelle mondiale, l’Irak (9ème), les Emirats (12ème), Qatar (17ème), l’Egypte (26ème), le Soudan et le Koweït respectivement à la 30ème et 33ème position.
Parmi les pays du Maghreb, l’Algérie reste le mauvais élève du classement, suivi de près par le Maroc qui occupe la 56ème position à l’échelle mondiale (1,1 milliards de dollars), la Lybie à la 75ème position (544 millions de dollars) et enfin la Tunisie qui occupe le 135ème rang (31 millions de dollars).
Le rapport révèle, par ailleurs, qu’en 2011, les flux financiers illicites dans les pays en développement ont enregistré une hausse 13,7% par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi le montant de 946,7 milliards de dollars. Ces pays, précise le rapport, ont perdu, la somme astronomique de 5900 milliards de dollars, entre 2001 et 2002.
Le flux des capitaux algériens transféré, illicitement, à l’étranger sera inéluctablement plus important dans le prochain rapport de cette ONG. La crise économique qui continue de sévir dans plusieurs pays d’Europe a généré une baisse drastique du prix de l’immobilier, particulièrement en Espagne.
Cette conjoncture a encouragé beaucoup d’algériens à acquérir des villas et appartements à des prix défiant toute concurrence, bien que la réglementation en vigueur interdit la constitution d’avoirs monétaires, financiers et immobiliers à l’étranger par les résidents à partir de leurs activités en Algérie.
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a instruit, au mois d’aout dernier, le ministre des Finances de prendre les mesures nécessaires pour renforcer le dispositif de détection des infractions de change afin de freiner, un tant soit peu, les transferts illicites des devises vers l’étranger, mais, au demeurant, le phénomène continue de prendre de l’ampleur.
Mohandi H.
Commentaire