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L'Oeil de Gaia

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  • L'Oeil de Gaia

    Gaia, peut distinguer un cheveu à 700 kilomètre de distance

    Le lancement du satellite Gaia est prévu pour demain, 19 décembre, à 10h12. La Cité de l’Espace de Toulouse organise à partir de 9h30 une retransmission en direct du lancement du vaisseau. Conçu et assemblé par Astrium à Toulouse, le satellite a mobilisé 400 personnes durant dix ans. Il permettra de réaliser une carte de la Voie Lactée en 3D.

    "Le soleil est revenu sur Kourou et le satellite va bien !", nous livre aujourd'hui la chef de projet Gaia pour le CNES, Véronique Valette, directement du site guyanais. En parallèle, à la Cité de l’Espace à Toulouse, les écrans sont allumés. Tout est prêt pour le lancement du satellite Gaia, prévu demain 19 décembre à 10h12 (heure de Paris) et transmis en direct à la Cité de l’Espace. Le vaisseau spatial, conçu et construit par Astrium à Toulouse pour le compte de l’Agence spatiale européenne (ESA), décollera du port spatial de Kourou à bord du lanceur russe Soyouz. Mission : dresser une carte extrêmement précise de la Voie Lactée, en 3D.

    L’objectif de ce "microscope galactique", comme l’a défini Eric Béranger, CEO d’Astrium Satellites, est de nous permettre de comprendre l’origine et l’évolution du système solaire. Gaia doit permettre d'obtenir une connaissance très approfondie de la cosmologie en relevant la vitesse, la position et la brillance des étoiles, y compris la distance qui les sépare de la Terre.

    Mais la mission Gaia ne se cantonne pas à la Voie Lactée. Ses instruments devraient également permettre la découverte de centaines de milliers d’objets célestes inconnus, parmi lesquels des planètes extrasolaires et des milliers d’astéroïdes supplémentaires.

    Made in Toulouse

    Dix années, et 400 personnes, dont la grande majorité à Toulouse. Ces sont les chiffres clés du projet de conception et d’assemblage du satellite Gaia.
    Le coût global pour la réalisation du vaisseau spatial est de 1 Md€. Compte tenu qu’il est censé cartographier 1 milliard d’étoiles, précise -t-on chez Astrium, il n’aura coûté qu’un euro par étoile! Afin de décrypter les astres, le satellite embarque un télescope détecteur de 1 milliard de pixels, en carbure de silicium. Cette technologie est le résultat d’une expertise développée en Midi-Pyrénées par Boostec. Les 35 employés de la PME tarbaise travaillent depuis 20 ans sur ce matériau aussi rigide que les métaux, mais deux ou trois fois plus léger, qui a déjà attiré des commandes de la part de la Nasa.

    "À la fin de ses cinq ans de mission en orbite, explique Véronique Valette, le satellite aura récolté autant de données, en termes de volume, que tous les programmes d’observation de la Terre depuis 1986".
    Afin de tout traiter et décrypter, un consortium de scientifiques a été mis en place : le Data Processing and Analysis Consortium (DPAC). Il regroupe 25 pays européens et 450 personnes autour de plusieurs dizaines de laboratoires.

    CNES et "Big Data"

    "L’Agence spatiale européenne a assuré le financement pour la construction du satellite, précise Véronique Valette, mais le traitement des données est géré et financé par le consortium DPAC. Tous les pays européens qui participent au consortium financent une partie du projet grâce aux agences spatiales nationales, comme le CNES fait pour la France".
    C’est justement le CNES qui a mis en place l’infrastructure d’analyse après un an d’étude avec Thales Services.

    "Très rapidement nous nous sommes rendus compte que les bases de données traditionnelles ne pouvaient pas gérer le volume d’informations apporté par Gaia", détaille la scientifique. "Nous avons donc travaillé sur la technologie utilisée par les grands acteurs du web, comme Google et Facebook, et nous avons donc mis au point une plateforme d’analyse et de traitement de données Big Data".

    Sur l’ensemble de six centres de traitements de données qui sont mis en place en Europe, dont un à Toulouse, le CNES assure le 40% de la puissance totale de calcul avec 90 personnes engagées.

    "Les attentes scientifiques sont énormes, ajoute l’experte, il suffit d’imaginer que jusqu’à présent nous avons une certaine connaissance portant sur 100 000 étoiles, alors que Gaia va nous permettre d’en connaître un milliard avec beaucoup plus de précision".

    L’analyse des données commencera le premier jour de gravitation du vaisseau et, dans deux ans, le consortium pourra livrer un premier catalogue des étoiles, libre d'accès.

    Simona Pizzuti
    Objectif News


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