Maroc : Un ancien détenu politique sahraoui à la tête des prisons
Pol. nationale Ya Biladi | Publié le 21.12.2013 | Par Mohammed Jaabouk
Après plus de quatre mois d’attente, la Haute délégation des prisons à un nouveau patron : Mohamed Salah Tamek. Ce Sahraoui, qui a soutenu le Polisario par le passé, a lui-même connu les prisons marocaines en tant que prisonnier politique. Il succède à Hafid Benhachem qui avait été écarté suite au Danielgate.
Un grand commis de l’Etat vient d’être nommé à la tête de la Haute délégation des prisons. Il s’agit de Mohamed Salah Tamek, un sahraoui, recruté directement du ministère de l’Intérieur. Depuis 2010, il occupait le poste de wali chef de cabinet du ministre. C’est la première fois qu’une personne originaire du Sahara se voit confier un poste aussi sensible, il succède à Hafid Benhachem, limogé dans le sillage de l’affaire Daniel Galvan, le pédophile espagnol gracié par erreur.
Le nouveau patron des prisons, même s’il n’a pas été encore reçu par le roi Mohammed VI pour l’officialisation de sa désignation a déjà commencé son travail. Des sources au sein de la Délégation nous confient que Tamek a tenu, mercredi à Rabat, sa première réunion avec des hauts responsables de son administration.
Un ancien détenu politique à la tête de la Délégation des prisons
Dans le contexte actuel, cette nomination est hautement politique. Salah Tamek, 60 ans, outre son origine sahraouie est un ancien détenu politique. Il avait été condamné vers la fin des années 70 à la prison ferme, entre quatre et cinq ans, pour avoir soutenu les thèses du Polisario. Ce qu’il lui avait valu des passages aux centres de détention de Kenitra et Meknès. A l’époque il faisait partie du Groupe des 26. Comme la majorité des détenus politiques des années plomb, Salah Tamek a eu son diplôme, une licence en littérature anglaise, en prison.
Une fois libéré, il a commencé lentement à réviser ses positions initiales sur le conflit du Sahara occidental. Vers le début des années 90, alors qu’il enseignait à l’université de Rabat, il intégra les délégations marocaines envoyées à l’étranger pour défendre la marocanité du Sahara. Une dynamique qui coïncidait avec le retour de Omar Hadrami, un ex haut cadre du Polisario, au Maroc.
A partir de cette date, la politique arrache définitivement Tamek à l’enseignement pour planter sa « khaima » au ministère de l’Intérieur où il a exercé les fonctions de gouverneur de la province de Chichaoua (1998), wali de la région d’Oued Eddahab-Lagouira et gouverneur de la province d’Oued Eddahab (2005), wali directeur de la Promotion nationale (2009) et enfin wali chef de cabinet du ministre de l’Intérieur (en 2010). Mohamed Salah Tamek compte, également, une incursion en diplomatie, en 2003 il a été nommé ambassadeur du Maroc en Norvège.
Pol. nationale Ya Biladi | Publié le 21.12.2013 | Par Mohammed Jaabouk
Après plus de quatre mois d’attente, la Haute délégation des prisons à un nouveau patron : Mohamed Salah Tamek. Ce Sahraoui, qui a soutenu le Polisario par le passé, a lui-même connu les prisons marocaines en tant que prisonnier politique. Il succède à Hafid Benhachem qui avait été écarté suite au Danielgate.
Un grand commis de l’Etat vient d’être nommé à la tête de la Haute délégation des prisons. Il s’agit de Mohamed Salah Tamek, un sahraoui, recruté directement du ministère de l’Intérieur. Depuis 2010, il occupait le poste de wali chef de cabinet du ministre. C’est la première fois qu’une personne originaire du Sahara se voit confier un poste aussi sensible, il succède à Hafid Benhachem, limogé dans le sillage de l’affaire Daniel Galvan, le pédophile espagnol gracié par erreur.
Le nouveau patron des prisons, même s’il n’a pas été encore reçu par le roi Mohammed VI pour l’officialisation de sa désignation a déjà commencé son travail. Des sources au sein de la Délégation nous confient que Tamek a tenu, mercredi à Rabat, sa première réunion avec des hauts responsables de son administration.
Un ancien détenu politique à la tête de la Délégation des prisons
Dans le contexte actuel, cette nomination est hautement politique. Salah Tamek, 60 ans, outre son origine sahraouie est un ancien détenu politique. Il avait été condamné vers la fin des années 70 à la prison ferme, entre quatre et cinq ans, pour avoir soutenu les thèses du Polisario. Ce qu’il lui avait valu des passages aux centres de détention de Kenitra et Meknès. A l’époque il faisait partie du Groupe des 26. Comme la majorité des détenus politiques des années plomb, Salah Tamek a eu son diplôme, une licence en littérature anglaise, en prison.
Une fois libéré, il a commencé lentement à réviser ses positions initiales sur le conflit du Sahara occidental. Vers le début des années 90, alors qu’il enseignait à l’université de Rabat, il intégra les délégations marocaines envoyées à l’étranger pour défendre la marocanité du Sahara. Une dynamique qui coïncidait avec le retour de Omar Hadrami, un ex haut cadre du Polisario, au Maroc.
A partir de cette date, la politique arrache définitivement Tamek à l’enseignement pour planter sa « khaima » au ministère de l’Intérieur où il a exercé les fonctions de gouverneur de la province de Chichaoua (1998), wali de la région d’Oued Eddahab-Lagouira et gouverneur de la province d’Oued Eddahab (2005), wali directeur de la Promotion nationale (2009) et enfin wali chef de cabinet du ministre de l’Intérieur (en 2010). Mohamed Salah Tamek compte, également, une incursion en diplomatie, en 2003 il a été nommé ambassadeur du Maroc en Norvège.
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