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Boutaftaf en guerre contre sa maman

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  • Boutaftaf en guerre contre sa maman

    Abdelaziz Bouteflika avait 76 ans. Il se faisait vieux. Et avec l'âge il était devenu timoré et pusillanime. Ainsi trouva-t*il suffisantes les excuses de François Hollande après sa plaisanterie douteuse sur l'insécurité régnant en Algérie. Mais un de ses jeunes généraux l'interpella, « Monsieur le président l'offense est grave. Il en va de la dignité et de l'honneur de notre pays. Le châtiment doit être impitoyable. » Abdelaziz Bouteflika qui sommeillait poussa un grognement peu significatif.

    Le général insista. « Mais vous savez quand même, monsieur le président, ce qu'Hollande a dit ? Et en plus devant ces chiens de Juifs ! » Bouteflika dormait toujours. Le général, outré, éleva la voix. « Monsieur le président, vous ne pouvez pas faire moins que ce que fit le Roi de France quand, le 30 avril 1827, notre vénéré Bey, Hussein Pacha, souffleta le consul de France à Alger ».

    [NDLR : Ce soufflet au consul de France de l'époque Pierre Deval par Hussein Pacha appelé "affaire du coup d'éventail" (motivé par un conflit financier) avait provoqué la colère du Roi Charles X qui, après avoir demandé des excuses à l'Algérie et essayé de bloquer le port d'Alger, a envoyé une force d'intervention militaire en Algérie dont le débarquement marqua le début de la conquête du pays. C'est à cet épisode historique que fait ici référence Benoît Rayski.]

    D'un coup, le président algérien se réveilla. Il voulait lui aussi entrer dans l'Histoire. Un ultimatum fut donc envoyé à Hollande. Ses clauses étaient draconiennes. Il ne fut exigé que les principaux personnages de la République, Ayrault, Bartolone, Désir etc.... (mais pas Hollande qu'on ménageait encore) se rendissent à l’ambassade d’Algérie présenter des excuses. Il fut stipulé que le drapeau algérien devait, en signe d'expiation, être hissé sur tous les bâtiments officiels français.

    C'était déjà beaucoup, comme dirait Hollande. Mais il fallait plus pour que l'humiliation fut totale. Ainsi l'ultimatum demanda à la France de s'engager à ne plus saisir aucun bien ou marchandise en provenance d'Algérie, y compris le haschich. En outre la France devait s'engager à renoncer à son titre historique de fille aînée de l’Église. Enfin, elle devait sur le champ libérer ses esclaves musulmans qu'elle tenait parqués dans des prisons appelées cités. L'orgueilleux Hollande se rebiffa. C'en était trop. Et en réponse à l'ultimatum il fit envoyer à Bouteflika le mot de Cambronne.

    Aussitôt la puissante marine algérienne bloqua les côtes françaises. Et des troupes aguerries furent simultanément débarquées sur les rivages méditerranéens, sur les plages de l'Atlantique et de la Manche. La guerre fut cruelle et rapide. L'armée française épuisée par d’incessantes expéditions africaines, n'était pas de taille. De surcroît certaines tribus autochtones comme celle du chef Mélenchon, se rallièrent aux envahisseurs. Hollande capitula. La France fut annexée à l'Algérie et ses départements transformés en willayas.

    Le président français fut bien traité avec la magnanimité et la générosité qui caractérisent toujours les intrépides cavaliers du désert. Un croiseur de la marine algérienne, le Djamila Bouhired (la Jeanne d'Arc locale), vint le chercher, lui, sa famille, ses trésors et son harem (oh pardon, j'ai confondu avec Hussein Pacha !). Hollande fut, selon ses souhaits, conduit en terre chrétienne. Et débarqua à Naples. Le pape qui ne le trouvait pas très catholique ne vint même pas l'accueillir...

    PS : Tous les faits cités offrent une certaine ressemblance avec de qui s'est passé lors de la conquête française de l'Algérie. Cette ressemblance n'est ni fortuite ni due au hasard.

    Benoît Rayski,
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